Fort d'un tour de chauffe - en mars 2020 - sur PC, PS4 et Xbox ONE, "Doom Eternal" débarque sur Nintendo Switch ! Avec portage (confié aux soins de "Panic Button") Bethesda Softworks frappe fort et entend bien nous offrir un exutoire dantesque au gameplay nerveux (voir frénétique) et une réalisation technique qui tire le meilleur de la Switch. Alors est-ce vraiment une réussite ?
Avant d'entrée dans le vif du sujet, il est important d'avoir en tête deux choses. Déjà "Doom Eternal" est exclusivement commercialisé au format numérique. Certes, les collectionneurs - qui comme nous - aiment aligner les boîtes sur leurs étagères seront sans doute "chagrinés" d'apprendre que "Doom Eternel" ne rentre pas, avec 18 Go de données, dans une cartouche Switch ! Aussi, même si une version "boîte" était proposée pour "Doom Eternal", comme pour le précédent "Doom" (2016), il nous faudrait télécharger une bonne partie des fichiers. Bref, n'espérez pas l'arrivée d'une édition physique. Ce n'est pas au programme ! Le second point clé est la qualité de ce portage. Avec cette suite de questions : Cela donne quoi sur Switch ? Est-ce toujours aussi fluide ? Les graphismes restent-ils aussi impressionnants ? La réponse est très fois oui (même si forcément le rendu a dû être légèrement "dégradé"), sachant que le portage a été confié à l'équipe de "Panic Button", spécialiste du genre qui avaient notamment réalisé les versions Switch de "Wolfenstein II : The New Colossus" et de "Wolfenstein: Youngblood" (déjà impressionnantes au vu des capacités limitées de la console. Aussi, avions-nous hâte de tester "Doom Eternal" sur la console hybirde de Nintendo. Et nous n'avons pas été déçus ! Car, à l'instar de "Doom" 2016, id Software a modernisé son mythique FPS, afin de propulser la saga au sommet de son art. Nous découvrons Joycon en main (ou en mode nomade) un exutoire encore plus impressionnant, violent et frénétique. Fait certain : en solo comme en multijoueur, ça va saigner!
Un paquet d'armes
Aux antipodes des FPS réalistes (ArmA, Battlefield, Rainbow Six..),"Doom Eternal" renoue avec les jeux vidéo des années 90. L'époque des "débuts de la 3D" sur PC où les textures n'étaient que des tas de pixels. Aujourd’hui, fin 2020, les destinataires de ces jeux ont considérablement évolué. Ils ont une moyenne d'âge de 40 ans, avec pratiquement autant d'hommes que de femmes. D'où l’importance de proposer un large choix de productions, y compris des jeux pour les nostalgiques, afin que chacun y trouve son bonheur. C'est, dans cet esprit, que l'on apprécie de retrouver l'illustre "Doom" et son gameplay "old-school", revisité pour l'occasion avec un rendu visuel faisant honneur à la Nintendo Switch (et Switch LITE). Reste à savoir si l'expérience est toujours aussi probante sur la petite console "portative", au-delà de plaire aux nostalgiques ? Testé par notre rédaction, dès sa sortie le 8 décembre 2020, "Doom Eternal" nous a impressionnés par son optimisation et les changements opérés depuis l'opus Switch de 2016 (qui était déjà spectaculaire). Là où le reboot "Doom" était plaisant, mais répétitif (surtout pour ce qui concerne les environnements), l'épisode de 2020 s'avère nettement plus riche et dépaysant. Le pitch ne casse pas trois pattes à un canard, mais qu'importe, ça fait le job ! Il est même mieux construit que celui de son prédécesseur. Dans "Doom Eternal", vous incarnez le Doom Slayer, de retour sur Terre. Mais la planète a été envahie par des puissances démoniaques... Et c'est à vous de massacrer toutes ces viles créatures. Heureusement, vous pouvez compter sur un paquet d'armes (avec différentes customisations !) pour vous frayer un chemin dans cet enfer. Les puristes seront heureux de disposer - dès le début du jeu - du fusil à pompe et de la mythique tronçonneuse ! Naturellement, il vous faudra veiller à vous alimenter en carburant, pour ne pas finir en panne sèche, et collecter des munitions pour enchaîner les éliminations. Ayant un petit faible pour le bon vieux FPS "Unreal Tournament III" et son côté survolté, nous avons été étonnés de constater que "Doom Eternal" est un cran au-dessus en termes de frénésie. Sanglant et résolument mature ("GloryKill") , il s'agit d'un divertissement PEGI 18 qui n'est pas à mettre entre toutes les mains. Ce qui renforce encore le catalogue de la Nintendo Switch pour distraire au-delà des productions bon enfant de l'éditeur nippon ! Une fois passée la découverte, le jeu se prend rapidement en main et l'on évolue à toute vitesse, en courant dans les couloirs et divers environnements 3D, en quête d'items (santé, essence, munitions, armure). A ce propos, la tronçonneuse est une arme importante, sachant qu'en découpant vos ennemis - de part en part -, ceux-ci libèrent en mourant de quoi vous ravitailler en items, pour repartir de plus belle... Notez qu'en fonction des adversaires qui se dressent sur votre route, vous devrez vous adapter sur le plan de l’attirail, afin de maximiser votre puissance de feu et limiter le contact avec un trop grand nombre d'ennemis au m². D'autant, que notre héros n'a pas la même efficacité à mains nues... Le sachant, il faut garder constamment un œil sur l'ATH pour ne pas être à cours de munitions. Comme quoi, "Doom Eternal" n'est pas si basique qu'il y parait.
Un Doom jouable en nomade, tout sauf vieillot !
Le rythme est soutenu, mais totalise plusieurs dizaines d'heures de jeu. Ce qui est honorable pour ce type de divertissement ! id Software ne s'est clairement pas moqué ne nous. Outre les "gunfights" et l'exploration, ce "Doom 2020" conserve l'esprit du premier opus, avec la collecte de clés et propose de petites énigmes pour renouveler un peu son gameplay. Il y a même des secrets à débusquer. De fil en aiguille, la progression nous confère toujours plus de puissance avec, notamment, les runes. Avec ces bonus, vous pourrez activer un mode "Bullet Time" et vous déplacer plus vite au grand dam de vos adversaires démoniaques ! Il faut aussi noter que ce Doom ne se limite pas à une succession de carnages sur le plancher des vaches. Vous aurez, fréquemment, à évoluer dans des environnements 3D où la verticalité est cultivée. Escalades, doubles sauts et plates-formes assurent un dynamisme permanent. Le tout, boosté par la toute nouvelle bande-son frénétique du compositeur Mick Gordon. Les bruitages ne sont pas en reste et confèrent au nouveau FPS de id Software un charme évident, pour qui aime ce type d'exutoire. Au-delà du mode solo, vous pourrez prolonger le carnage en ligne via le "Battlemode" (qui porte bien son nom) avec des combats asymétriques à 2 contre 1 (soit le Doom Slayer face à deux démons !). Dans l'ensemble, "Doom Eternal" est typiquement le style de jeu que l'on adore ou que l'on déteste. Orienté "arcade", il impose un rythme frénétique et beaucoup de concentration pour contenir les nombreux d'ennemis qui se ruent sur vous dès que vous approchez. Le sachant, nous vous recommandons vivement de faire des pauses, voire de passer quelques missions, histoire de ne pas saturer. Mais il faut reconnaître que la recette reste diablement efficace. Au-delà du gameplay "old-school", la réalisation visuelle impressionne. Comme pour les versions Switch de "Wolfenstein II: The New Colossus" et de "Wolfenstein: Youngblood" le résultat est ultra-fluide et fait honneur à l'original sur PC, PS4 et Xbox ONE. Cette édition Swiche est, certes, légèrement moins aboutie techniquement, mais a le mérite d'offrir une expérience "nomade" bienvenue. Bref, si vous aimez la saga, ce retour est un rendez-vous à ne pas manquer en cette fin d'année 2020 ! Un bel bel exutoire.
Panic Button nous livre un bien beau portage du dernier FPS d'id Software. Légèrement dégradé au niveau des textures, cette version Nintendo Switch reste parfaitement fluide et nerveux, tout en conservant une réalisation visuelle relativement spectaculaire (pour ce support), Malgré un côté moderne bienvenue, le jeu conserve tous les codes de la saga et une ambiance qui fera le bonheur des" nostalgiques des années 90. Production mature PEGI 18 dans l'âme, "Doom Eternal n'est clairement pas pour les petits joueurs... même sur console Nintendo !
Nous retrouvons les bases qui ont fait le succès de la saga, astucieusement modernisées avec cet épisode. Bourrin, accessible, tout en offrant un réel challenge... "Doom Eternal" va s'imposer parmi les meilleurs FPS. Certes, son côté furieux ne sera pas du goût de tous, mais le résultat confirme l'expertise d'id Software. En solo comme en multijoueur, l'expérience ne laissera personne de marbre. Fait certain : ça va saigner ! La prise en main aux Joycon est intuitive et l'on apprécie d'en profiter en "nomade".
La nouvelle bande-son frénétique a été confiée au compositeur Mick Gordon. Il en résulte une ambiance survoltée avec des riffs de Métal épique en parfaite adéquation. A cela, s'ajoutent des bruitages respectueux de l'univers de Doom.
Contrairement à ce que nous pouvions craindre, le soft dispose d'une belle longévité. Rien qu'en solo, il est possible d'y passer près de vingt heures ! Vous pourrez prolonger l'expérience avec le "Battlemode" et ses affrontements en multijoueur à 3 contre 1. Cette version Switch est assez bien optimisée pour que le soft reste très intéressant pour tous les fans de FPS... et juste indispensable si, comme nous, vous aimez la série.
"Doom Eternal" marque le retour du roi des FPS sur Nintendo Switch avec un portage d'excellente qualité. Furieux, violent et doté d'un gameplay frénétique, il renoue avec ses origines, tout en modernisant la recette à tous les niveaux. Panic Button n'a pas perdu la main depuis les portages "Wolfenstein II: The New Colossus" et de "Wolfenstein: Youngblood" ! Doté d'une réalisation visuelle spectaculaire, couplée à une prise en main intuitive, le jeu fait figure d'indispensable sur la console de Nintendo. Reste à ne pas négliger la mention PEGI 18, car cet exutoire n'est pas pour les "petits joueurs". Un vrai blockbuster ! Notez qu'il n'existe qu'en dématérialisé (car il ne rentre pas dans une cartouche Nintendo Switch).