Voilà un FPS qui a su sortir des sentiers battus ! Acclamé par la critique dès 2007, nous retrouvons aujourd'hui la trilogie "BioShock" sur Nintendo Switch pour le plus grand bonheur des joueurs nomades. Que vaut ce portage "JoyCon" en main et à 30 images/seconde ? Le gameplay est-il toujours aussi bon en 2020 ? Voyons ensemble à quoi vous attendre.
Tout commence en 2007, lorsque 2K Games crée l'évènement dans le monde du jeu vidéo avec "Bioshock". Doté d'un scénario fort original, de graphismes atypiques et d'un gameplay novateur, le succès est immédiat. Au point d'être élu « jeu de l'année ». Pourquoi un tel engouement ? Pour commencer, l'aventure se situe durant les années 60. En guise d'introduction, nous avons droit à une brève cinématique où l'on voit – en vue subjective – le personnage principal assis parmi les passagers d'un avion de ligne au-dessus de l'atlantique. L'appareil perd soudain de l'altitude et se crashe en mer. À demi conscient, vous remontez à la surface. Autour de vous, c'est le chaos. De fait, vous êtes le seul survivant. Les bagages flottent à la surface parmi les débris de l'avion et des nappes de carburant en flammes ! Entre le brasier et l'eau glacée, votre seule échappatoire est le petit phare – au milieu de nulle part – niché, par chance, sur un rocher à quelques mètres. En vous rapprochant, vous apercevez la queue de l'avion disloqué qui s'enfonce peu à peu dans les profondeurs. Une fois hors de l'eau, vous pénétrez dans cet étrange bâtiment perdu au milieu de nulle part. Un escalier vous conduit jusqu'à un bathysphère. Une fois à l'intérieur, la porte se referme et vous plongez automatiquement vers les abysses. Une toile s'abaisse devant le hublot et un film est projeté. Andrew Ryan, idéaliste fortuné, vous présente en quelques mots son projet de civilisation au fond des mers : Rapture. Court monologue. Car vous apercevez déjà la somptueuse cité sous-marine. À peine amarré au complexe, vous assistez à un meurtre et êtes pris pour cible par des habitants enclins à la folie. A vous de récupérer de quoi vous défendre et d’explorer Rapture pour avoir une chance d’en sortir vivant. Outre le pitch - vraiment bon - Bioshock brille par son ambiance rétro, sa mise en scène, mais surtout par son gameplay. Sachez (sans gâcher la surprise) que vous devrez collecter des armes et des « plasmides ». Des injections qui modifient votre ADN et vous confèrent des pouvoirs hors du commun. Par ailleurs, vous croiserez des personnages aux looks et aux comportements surprenants. Parmi eux, des médecins, des infirmières et les « petites sœurs » avec leurs « protecteurs ». Ces derniers travaillent en binôme pour collecter l'Adam. Une substance à l'origine du chaos dans la cité… Sur le plan technique, le jeu offre des graphismes aussi esthétiques qu’originaux. La bande-son (VF) est également très travaillée pour une immersion quasi instantanée. Voilà l'occasion de vous offrir un vrai dépaysement PEGI 18 (car la violence est omniprésente dans la série).
BioShok 2 : dans la continuité du premier opus
Après l’excellent Bioshock, les gars de chez 2K Games remettent le couvert. On change de personnage, mais c'est l'occasion de plonger à nouveau dans la cité sous-marine de Rapture, avec un nouvel angle d'attaque. Reste à voir si cet épisode demeure aussi convaincant que le premier ? 1968. Dix ans après les évènements tragiques qui ont poussé Jack, héros du premier Bioshock, à explorer la cité de Rapture, vous vous retrouvez dans la peau de Delta, qui n'est autre qu'un des premiers protecteurs des « petites sœurs » (souvenez-vous des mastodontes en scaphandre qui vous avaient donné bien du fil à retordre dans le premier épisode !). Après avoir été laissé pour mort par la nouvelle dirigeante de Rapture (Sofia Lamb), vous vous réveillez près d'une vita-chambre. Vous allez devoir retrouver Eleanor Lamb, la petite sœur originelle qui est prisonnière de sa mère. Vous serez aidé par le docteur Tenenbaum (la gardienne des petites sœurs dans Bioshock) et par Sinclair, un malfrat qui vous briefera sur la cité et son fonctionnement. De nombreux obstacles vous attendent, dont les "Chrosômes", des fous dangereux drogués à l'Adam. Et d'autres protecteurs (en version féminine) : les Big Sisters, agiles et très rapides. La partie n'est pas encore gagnée... Pour ce second épisode, 2K Marin a fait l'effort de revoir le gameplay. Prendre la place d'un protecteur se révèle grisant. Une certaine lourdeur dans les déplacements pourra en gêner certains, mais cela colle bien avec le personnage. La caméra est placée au travers du scaphandre, dont vous apercevez les contours aux extrémités de l'écran. Concrètement, vous pouvez vous déplacer de façon classique : marcher, effectuer des pas de côté, sauter et vous mettre en position accroupie. Côté combat, BioShock propose une belle variété d'armes dont une foreuse qui permet un combat au corps à corps très violent. En contrepartie, cette dernière exige de vous ravitailler en carburant. Toutes les autres armes possèdent trois types de munition. Le pistolet à rivets lance non seulement des rivets classiques, mais aussi des rivets lourds (pour faire plus de dégâts) ou des rivets piégés pour surprendre vos adversaires. La mitrailleuse, le fusil à pompe et le lance-grenades changent de forme, mais les munitions demeurent identiques au premier Bioshock. Pas de surprises à ce niveau là. Le fusil sous-marin, lui, fonctionne aussi avec trois types de harpon : standard, explosif ou piégé. Enfin, le pistolet de piratage permet de prendre à distance le contrôle des tourelles et des caméras de sécurité. Un vrai « plus » par rapport au premier opus. Notez également l'arrivée d'une innovation sympathique : il est désormais possible d'utiliser les plasmides (pouvoirs surnaturels) et les armes en même temps ! Plus besoin de switcher entre les deux Vous pouvez maintenant combattre en utilisant les deux à la fois. Pratique pour se débarrasser efficacement de ses ennemis. Avec toutes ces nouveautés, le gameplay est très varié. Du coup, vous pouvez jouer de façon brutale ou opter pour une approche plus stratégique. À vous de voir... Par ailleurs, le système de piratage a été entièrement revu. Il ne s'agit plus de créer un circuit de tubes mais de manipuler un panneau d'aiguilles. Une aiguille se déplace de gauche à droite sur le panneau et il faut appuyer sur le bouton « utiliser » lorsqu’elle passe dans une zone verte ou bleue. La zone bleue rend plus efficace votre piratage. Bref, l'action est plus rythmée. Le dernier point innovant par rapport au premier Bioshock est la gestion des « petites sœurs ». Vous devrez affronter leurs Protecteurs et ce n'est qu'ensuite que la fillette se joindra à vous pour aller récolter de l’Adam sur un cadavre. Elle vous indiquera alors le chemin pour trouver les corps et vous aider à récupérer la précieuse substance. Pendant ce temps, vous n'allez pas chômer ! Il vous faudra repousser les assauts des "chrosômes" qui en veulent à la gamine. Une fois la séquence terminée et tous les cadavres trouvés, vous aurez le choix de récolter l’Adam de la petite sœur ou de la libérer. Dans le premier cas, cela vous rapportera plus d’Adam pour acheter des plasmides. Dans le second cas, vous bénéficierez de cadeaux en compensation de la perte d’un peu d’Adam. Concernant la progression, la difficulté est plutôt inégale. Comme dans le premier opus, certains passages sont faciles, car vous êtes bien chargé en munitions. D'autres phases sont nettement plus ardues. Telle celle de la récolte d’Adam, où vous devez faire un usage stratégique de vos munitions, pièges et plasmides, afin de remporter la victoire. Reste qu'on apprécie l’alternance de ces phases avec, entre autres, des passages de transition sous l’eau qui reposent un peu le joueur.
Prenons de la hauteur avec le 3e volet
Pressenti comme l'un des meilleurs jeux de l'année 2013, « Bioshock Infinite » amorce un virage à 180°, délaissant les couloirs sombres et inquiétants de « Rapture » - la fameuse cité sous-marine des deux premiers volets - au profit d'une vaste ville dans les nuages. Décors, personnages, mécanismes de jeu, Irrationel Games est pratiquement reparti de zéro pour ce troisième opus ! Immergé en 1912, vous évoluez sous les traits de Booker DeWitt, un vétéran de la cavalerie des États-Unis criblé de dettes et qui s’est reconverti en mercenaire pour effacer son ardoise. Sa mission : retrouver Elizabeth afin de la conduire à New York pour la livrer au créancier. La tâche n’est pas de tout repos, car la jeune femme est retenue prisonnière depuis l’enfance dans l'une des plus imposantes tours de Columbia - une ville surréaliste -, flottant au milieu des nuages grâce à des ballons et des réacteurs. Séquence d'introduction mémorable qui commence par un court voyage où l’on rejoint un phare éloigné de la côte (comme dans le premier opus) une fusée propulse Booker jusqu’à Columbia. Une fois sur place, notre héros est confronté à une population haineuse, endoctrinée par un gourou. Si les premières minutes de jeu se limitent à se balader dans les différents quartiers de la cité et à admirer paisiblement le panorama et l'architecture la ville, le calme est de courte durée. Très vite, notre héros est pris pour cible par les autorités et doit faire couler le sang. Côté pratique : un bras mécanique lui permet d'évoluer sur les rails aériens de l'Aérotrams et de circuler ainsi dans les différentes zones de la ville. Booker peut également s’en servir pour se battre au corps à corps et fracasser le crâne de ses adversaires. Autres armes à sa disposition : revolver, fusil à pompe, lance-roquettes, mitraillette, fusil de sniper et un redoutable lance-grenades ! Sympathique également : les « plasmides » (ces injections qui permettent d'obtenir de prodigieux pouvoirs dans les précédents « Bioshock » sont également de la partie). Rebaptisés ici « Toniques », ils permettent de brûler les adversaires, de les électrocuter ou encore d'affaiblir leur capacité mentale. Autre nouveauté marquante : ce troisième Bioshock introduit un « bouclier » particulièrement utile pour compléter la jauge de vie face à des adversaires très agressifs. Notez que l'intelligence artificielle offre un sacré challenge, avec des combats pouvant dépasser les dix ennemis par zone ! Avec un tel cocktail, le gameplay est plus dynamique que jamais. Une fois l'introduction passée (où l'on s'émerveille de la beauté des décors et de la créativité des développeurs), Booker fait rapidement connaissance de la jeune Élisabeth et, dès lors, « Bioshock Infinit » passe du jeu « solo » au « coopératif ». Élisabeth devient le « second rôle » de cette incroyable aventure et se révèle immédiatement l’allié précieux du héros. Notamment lors des phases de combat où la belle apporte trousses de soins et munitions quand elle n’interagit pas avec l'environnement grâce à ses pouvoirs qui lui permettent de faire apparaître des portails vers d'autres dimensions ! Concernant les phases d'exploration, notre tandem de choc peut, à tout moment, savoir quel chemin emprunter grâce à un système de flèche. Élisabeth (gérée par l'IA) évolue intelligemment dans les différents environnements, avec des réactions parfaitement rationnelles. La trame scénaristique ne manque pas de rebondissements, à commencer par le voyage en Zeppelin, mais nous vous laissons le plaisir de découvrir toutes les subtilités de ce réel chef-d'œuvre vidéoludique. Certes, en regardant de près les différentes textures, le résultat peut sembler un peu fade à l'heure où certains jeux concurrents flirtent avec le photoréalisme. Mais, pour ce qui concerne l'ambiance et la réalisation artistique, Irrationel Games repousse toutes les limites. Chaque recoin de la ville bénéficie d'un niveau de détail incroyable avec effets de particules, lumières dynamiques, ombres portées. Le tout, servi par une créativité sans faille ! En intérieur comme en extérieur, les décors de ce nouveau Bioshock dépassent largement Rapture. Le bilan est donc très positif avec une durée de vie – très correcte – , un système de points d'expérience et d'amélioration. En revanche, le soft fait totalement l'impasse sur le multijoueur. Si vous avez aimé les précédents épisodes, ce troisième opus est un indispensable. A lui seul, il confirme l'intérêt de ce portage sur Nintendo Switch !
Si vous avez connu les précédentes versions PC et consoles, vous ne saurez pas déboussolé. La patte artistique est toujours aussi efficace et l'on apprécie le dynamise général. En terme de FPS, "BioShock" reste une perle si vous cherchez à sortir des sentiers battus. Si les deux premiers opus sont aujourd'hui un peu moins impressionnants que le 3e volet avec sa ville dans les nuages… Techniquement, cette adaptation Switch est plutôt convainquante, même si les développeurs ont limité l'action à 30 images/seconde. En mode docké (ou non), la trilogie reste une expérience à connaitre si vous aimez jouer en vue subjective.
Quel plaisir de refaire (ou de découvrir) la trilogie BioShock et de pouvoir en profiter en nomade ! La recette reste toujours aussi efficace aux JoyCon malgré le poids des ans, avec une prise en main intuitive et une bonne dose d'originalité. Sous la mer avec les deux premiers épisodes ou dans les cieux avec le dernier opus, l'expérience reste marquante. Une saga à découvrir d'urgence si vous n'avez pas eu l'occasion de vous y confronter en 2007, ni lors des différentes rééditions. Sur Switch, le bilan est honorable. Il renforce donc le catalogue parmi les classiques du FPS.
Tout aussi efficace que les graphismes, la bande-son (localisée en VF) fait mouche… Car la force de cet univers réside dans son côté rétro et la folie des protagonistes. Le tout agrémenté de bruitages et répliques efficaces ! Un cocktail d'une singularité reconnue et qui nous propulse dans l'action tout au long des trois jeux réunis dans cette édition Switch.
Si "BioShock : The Collection" est exclusivement solo, les trois épisodes offrent de nombreuses heures de jeu. De quoi arpenter les couloirs de Rapture et explorer la ville dans les nuages de « Bioshock Infinit ». Notre bilan est positif, ce portage est clairement à posséder si vous aimez les FPS et cherchez un peu d'originalité sur votre console Nintendo.
"BioShock: The Collection" est assurément une bonne pioche si vous aimez les FPS. Cette version pour la Switch de Nintendo tourne à 30 images/seconde et regroupe les 3 volets de la saga. Impressionnant, dynamique et riche en action, chaque épisode saura vous captiver. Reste à ne pas oublier la norme PEGI 18 car la violence est omniprésente. Les nostalgiques devraient apprécier le retour en version nomade, tandis que les joueurs n'ayant pas connu les précédentes éditions vont pouvoir rattraper leur retard. Seul léger bémol à connaître pour la "version physique", il vous reste a télécharger des données, vu que tout ne rentre pas sur la cartouche du jeu.