Depuis l'échec commercial de la Wii U et la sortie de sa remplaçante, Nintendo ne cesse d’enchaîner les portages de ses meilleurs jeux afin de renforcer le catalogue de la Switch (qui elle cartonne !). A l’exemple de "New Super Mario Bros. U" qui avait séduit en 2012 les fans de plates-formes 2D et dont l’adaptation bénéfice aujourd’hui du jeu originel (dédié à Mario) et de sa déclinaison aux couleurs de Luigi... Toutefois, mieux vaut ne pas avoir déjà écumé l'aventure sur Wii U pour réellement l'apprécier, tant les changements sont limités.
Sur le marché des jeux de plates-formes, Nintendo et la série des "Super Mario Bros." restent une référence. Mais alors qu'une partie des fans apprécie l’évolution vers la 3D (amorcée avec "Mario 64"), il demeure une frange de la population qui ne jure que par les épisodes en 2D, à l'ancienne... Et c'est justement la force de "New Super Mario Bros. U Deluxe" qui conjugue le gameplay d’antan avec le modernisme des graphismes HD, hérités de sa sortie en 2012 sur Wii U. Jouable en solo comme en multijoueur jusqu'à 4 en local, ce portage Switch bénéficie d'un charme évident ! Nous retrouvons une prise en main immédiate des épisodes NES et Super Nes. Une fois les commandes assimilées, il est plaisant de se frayer un chemin sur les plates-formes (dont certaines sont mouvantes !) en effectuant sauts, attaques spéciales et esquives face aux hordes d'ennemis qui vous barrent la route dans les 160 stages en 2D. La recette ne date par d'hier mais cette version HD bénéficie d'un charme évident. D’autant plus que le level design s'adapte à une large population et qu’il est propice aux parties multijoueurs. Outre le fait de retrouver le jeu original, cette version Switch intègre en bonus la déclinaison "New Super Luigi Bros. U" qui renforce le contenu avec de nouveaux défis. Malgré un résultat plaisant, nous recommandons ce portage surtout aux joueurs n'ayant jamais joué aux versions Wii U, car cette version Switch (2 en 1) est extrêmement proche. Heureusement, cette relecture est l'occasion d'ajouter quelques nouveautés - par petites touches -, dont les personnages "Taodette" et "Carottin" (en plus de Mario, Luigi et Toad). Précisons que lorsque Toadette prend une "super couronne", elle se transforme en "Peachette". De petits ajouts bienvenus même si cela s'avère finalement assez "léger" pour les possesseurs des versions Wii U.
Un bon portage !
Le scénario n'est pas orignal pour deux sous. Bowser, Bowser Jr et ses sbires ont pris d'assaut le château de la Princesse Peach. Et pour ne rien arranger, Mario et ses amis ont été dispatchés aux quatre coins du Royaume Champignon ! C'est dans ce contexte que vous allez partir seul(e) ou entre amis (jusqu'à 4 participants) dans une succession de niveaux pour contrecarrer ces plans maléfiques. Pour ceux qui en veulent encore plus, Nintendo a pensé à intégrer une multitude de modes afin de renouveler l'expérience. Dont des défis et des courses contre-la-montre. Vous n’aurez notamment que 100 secondes au compteur pour atteindre le drapeau de fin. Côté transformations, le soft ne manque pas de dynamisme pour diversifier l'exploration des nombreux lieux propres à la saga. Outre la "super couronne" de Toadette, le "super gland" métamorphose le héros en écureuil. La "fleur de feu" permet de lancer des boules enflammées sur les ennemis. La "fleur de glace" congèle sur place vos adversaires qui peuvent même servir de plateformes ! Il y a aussi le "mini-champi" pour rapetisser le héros ou marcher sur l'eau. Le "costume pingouin" est idéal pour envoyer des boules de glace et glisser sur le ventre sur les surfaces gelées. Le "champignon hélice" permet de décoller du sol et "super étoile" vous rend invincible... Pour parfaire le tout, nous retrouvons l’indispensable Yoshi que Mario peut chevaucher. Au global, nous avons spécialement apprécié de retrouver les deux jeux Wii U sur Switch. Certes, les changements sont légers, reste que si vous n'avez pas déjà exploré les 160 niveaux du jeu, l'offre est alléchante. Nous le recommandons chaudement si vous aimez les premiers "Mario" 2D des années 80/90 et si vous appréciez les graphismes HD. Un portage intéressant à connaitre.
Le portage est fidèle aux deux versions Wii U. Le résultat est plaisant avec l'approche 2D old-school, l'ambiance bon enfant des jeux Nintendo et une lisibilité optimisée pour en profiter jusqu'à 4. Personnages, décors et effets visuels font honneur à la Switch. En mode nomade ou sur TV, la qualité reste au RDV malgré les années qui séparent l'opus Wii U (2012) et son adaptation Switch (2019).
Adapté aussi bien aux nostalgiques qu'aux plus jeunes (néophytes de la saga), "New Super Mario Bros. U Deluxe" est une valeur sûre sur Switch. Facile à prendre en main et doté d'une prise en main intuitive, ce portage Switch est légèrement renforcé sur le plan du contenu. Reste que les versions Wii U étaient déjà parfaitement calibrées pour faire mouche. Les fans de plates-formes 2D apprécieront à coup sûr de retrouver des sensations connues.
La bande-son accompagne agréablement l'exploration des différents niveaux et challenges. Musiques et bruitages font le lien entre l'ancienne génération de la saga et ce renouveau HD. La qualité audio issue de la Wii U est également optimale pour nous immerger instantanément dans l'univers joyeux et enfantin de Nintendo.
Quel plaisir de pouvoir explorer les 160 niveaux en solo ou mutlijoueur. La recette est plaisante et bénéficie d'une rejouabilité correcte. Malgré ses bonnes ondes, ce portage est à réserver aux joueurs n'ayant pas eu la chance de connaître les versions Wii U, tant les évolutions sont minces.
Nintendo adapte une nouvelle fois un grand jeu du catalogue Wii U afin de renforcer celui de la Switch. Si l'initiative est louable, cette édition "Deluxe" s'avère très (trop) proche des moutures originales (découvertes dès 2012). Reste que la recette fonctionne parfaitement pour qui aime les plates-formes 2D. Un bon achat pour s'amuser en famille et plus encore si vous n'avez jamais joué aux moutures Wii U. De notre point de vue, cet opus est une franche réussite qui conjugue nostalgie et modernisme.
