Déjà réputé pour "Remember Me" et "Life is Strange", le studio français Dontnod bénéficie d'une crédibilité non négligeable sur la scène vidéo-ludique. Aussi l'annonce du jeu "Vampyr" a-t-elle attisé l’intérêt de nombre de gamers. Dont le nôtre, qui avions hâte de découvrir cette aventure vampirique au cœur de Londres en 1918...
Détonnant mélange d'action d'éléments de gameplay propres aux RPG, "Vampyr" nous immerge - dès l'introduction - sous les traits de Jonathan Reil, hier chirurgien jeté moribond dans une fausse commune à cause de la grippe espagnole, et désormais vampire… Le réveil de « l’étreint » est un peu brutal. À peine debout, voilà que notre héros est traqué par les chasseurs de vampires. Il lui faut fuir dans les rues sombres (tout en apprenant les mécanismes de base dont ceux dédiés aux phases de combat), et essayer de comprendre ce qui s'est passé en menant l’enquête sur l'origine de sa « transformation »... Testé à partir de la version PlayStation4, "Vampyr" arbore une réalisation visuelle efficace, mais qui n'est clairement pas assez peaufinée pour nous estomaquer à l'heure de "God of War" ou plus récemment "Detroit Becore Human". Reste que le fait d'évoluer dans les rues de Londres et d'explorer divers bâtiments finement modélisés en 3D, donne une consistance non négligeable à la nouvelle vie nocturne de Jonathan Reil. La prise en main ne pose aucun problème particulier. Les déplacements, phases d'action et dialogues interactifs (très nombreux pour donner un réel intérêt à l'histoire) s'inscrivent dans une continuité des jeux à la 3e personne. En revanche, l'ambiance visuelle et sonore est à souligner. Aux musiques glauques à souhait (du compositeur Olivier Derivière), jouées au violoncelle, s’ajoutent des dialogues en anglais (sous-titrés VF) parfaitement interprétés. Le tout en passant d’un quartier à l’autre en fonction de vos actions. Cerise sur le gâteau : chacun de ces quartiers dispose de personnages plus ou moins charismatiques dont la psychologie contribue au charme du scénario. Notez, à ce propos, que vous êtes libre d’interpréter le chirurgien selon vos envies ! À vous de décider s’il refuse de mordre tel ou tel (dans une population déjà décimée par la grippe espagnole) ou si, au contraire, sa soif de sang est à étancher par tous les moyens, sans faire de sentiment...
Un jeu qui a les crocs
"Vampyr" offre également l'indispensable collecte de XP et l’arbre de compétences. Lesquelles sont assez nombreuses et devraient plaire aux fans de RPG et de "Vampire: The Masquerade" (JDR papier de "White Wolf"). Les dialogues interactifs sont également nombreux et renforcent l'aspect immersif. À l'inverse, l’action et plus encore les combats peinent à captiver tant la profondeur du gameplay est limitée. Sans être inintéressant, le résultat est assez sommaire et répétitif. Les allers-retours et déplacements sont fastidieux et alourdissent l'expérience. Certes, nous aurions aimé que les versions consoles soient davantage soignées (en regard des ralentissements, temps de chargements, graphismes un peu cheap), mais, en l'état, il y a tout de même de quoi s'occuper un paquet d'heures ! Pour peu que vous soyez réceptif à l’univers des vampires, vous pourrez facilement arpenter les rues des différents quartiers de Londres une trentaine d'heures tout cumulant les quêtes et les rencontres avec les différents protagonistes. .La longévité est donc très correcte en comparaison de la plupart des jeux PS4 / Xbox One. Un point à prendre en compte si vous hésitez à vous laisser séduire... Le soin apporté au background est aussi à souligner. Sachez qu’il vous faudra lire de très nombreux documents et que le jeu offre un intéressant système de choix multiples (même si les embranchements ne sont pas aussi nombreux que dans "Detroit Becore Human"). Pour conclure, vous apprécierez d’autant plus le travail de Dontnod si vous aimez les créatures de la nuit. Et si vous appréciez les jeux d'action/RPG. Dommage qu’aux bonnes idées s’en ajoutent d’autres plus classiques.
Testé à partir de la version PS4, "Vampyr" tient ses promesses. L’atmosphère est sombre et oppressante. En revanche, l'aspect technique n'est pas toujours idéal. Ralentissements, temps de chargement, graphismes HD séduisant (mais d'autres fois un peu cheap…). Dontnod peine à rivaliser avec les blockbusters. Le bilan offre un charme certain pour qui aime les vampires.
L'esprit jeu de rôle est habilement retranscrit à l'écran, avec de nombreux dialogues à choix multiples, des quêtes inspirées et des protagonistes au charisme indéniable. Le background contribue également à l'immersion avec de multiples documents à collecter au fil de l'aventure, et de nombreux éléments de gameplay propres aux RPG (XP, arbre de compétences...). La prise en main est classique et intuitive, mais il faut composer avec un côté répétitif assez marqué et des combats un peu sommaires.
L’ambiance glauque et inquiétante est renforcée par les musiques, au violoncelle, du compositeur Olivier Derivière. Les voix (uniquement en VO sous-titré français) sont parfaitement interprétées. Quant aux bruitages, ils sont également très soignés. Reste à être réceptif...
Mis à part un côté répétitif et quelques allers-retours agaçants, "Vampyr" brille par sa durée de vie plus qu’honorable. Compter une trentaine d’heures pour en venir à bout. Sans compter l'arbre de compétence qui permet d'y revenir. Avec ses quêtes, ses phases de combat et la gestion des quartiers, « Vampyr » est un bon jeu d'action-RPG.
Nous attendions un jeu incontournable pour les fans de vampires. Il faut nous contenter d'une aventure, certes, intéressante, mais imparfaite. En compagnie du docteur Jonathan Reid, préparez-vous à arpenter pendant des dizaines d'heures un monde nocturne et oppressant dans les rues de Londres. Certes, avec son gameplay hérité des RPG et un scénario inspiré, la nouvelle création de Dontnod ne manque pas de charme, mais ses multiples défauts en font un titre à conseiller aux seuls amateurs de créatures de la nuit. Et encore, peu exigeants. Car, une fois passées les premières heures, l'expérience est vite répétitive. Sans compter que les versions consoles manquent d'optimisation.