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"Ovni vidéoludique qui n’est pas sans rappeler Papers, Please ou This War of Mine, Beholder propose une expérience originale et intense qui ne laissera aucun gamer indifférent. Le titre de Warm Lamp Games se pare d’une ambiance délétère et épurée, de textes brillamment écrits, d’une galerie de personnages sonnant juste et d’un gameplay parfaitement huilé."
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Beholder

Beholder nous plonge au cœur d’une société totalitaire digne des pires dystopies. Pris dans l’engrenage de ce Big Brother vous devrez choisir à qui donner votre loyauté. À l’État, à votre famille, ou bien aux révolutionnaires voulant abattre la dictature ?

Vous incarnez Carl Stein, un agent de l’État qui a reçu une nouvelle mission : gérer un immeuble tout en surveillant les agissements des locataires. Arrivé sur place avec sa petite famille, il est accueilli par le chef des renseignements, et par l’arrestation très musclée de son prédécesseur. Apparemment, il n’avait pas été à la hauteur des exigences de l’État. Mais notre supérieur se veut rassurant. Après tout, les états de service de Carl sont irréprochables et son nouveau traitement sera un atout non négligeable dans sa tâche. En effet, depuis plusieurs semaines notre héros prend des pilules supprimant le besoin de sommeil. Car sa nouvelle mission lui demande d’être éveillé jour et nuit. Carl doit louer les appartements d’un immeuble, espionner les locataires et les dénoncer s’ils enfreignent la loi. Sans quoi il finira comme son infortuné prédécesseur. Tout de suite Beholder donne le ton! Le titre opte pour un style graphique épuré fonctionnant à merveille. Les personnages sont représentés par des silhouettes noires, avec seulement quelques éléments distinctifs se détachant en blanc. L’ensemble reste très expressif et nous permet de nous projeter sans mal dans ces destins tragiques ! Vous profiterez également de sous-titres français très réussis, même si quelques erreurs se glissent parfois ça et là. Globalement, les textes sont bien écrits, avec une pointe d’humour noir bienvenu. Les moments importants de l’histoire sont même doublés en français, les personnages s’exprimant quant à eux dans une sorte de langue yaourt, à la manière des Sims. Sur le plan de l’immersion le jeu de Warm Lamp Games fait donc très fort !

Une vie sur le fil du rasoir

Beholder va vous placer face à des choix cornéliens. Vous devrez jongler dans un premier temps avec votre rôle de concierge-espion et celui de père de famille. Pour, ensuite, être contacté par la résistance qui vous demandera de rejoindre ses rangs. Mais en ces temps difficiles, alors que votre vie est sur la corde raide et peut basculer à tout moment, à qui accorder votre confiance ? Concrètement, vous aurez des missions à accomplir en un temps limité pour le compte de l’État, de votre famille, puis de la résistance. En fonction de vos réussites et de vos échecs vous obtiendrez une des différentes fins du jeu… Si vous arrivez jusqu’au bout de l’aventure… Vous devrez louer les appartements de l’immeuble pour ensuite espionner les locataires en utilisant diverses méthodes. Vous pourrez les épier par les trous de serrures (sans que ça n’éveille la méfiance de qui que ce soit), poser des caméras et fouiller les appartements. Ainsi, vous accumulerez des preuves pour incriminer vos locataires. Vous pourrez envoyer des rapports pour signaler les petites infractions, voire dénoncer les coupables de crimes plus graves. Dans le monde de Beholder, la simple possession d’une cravate bleue peut être considérée comme de la haute trahison ! Les responsables de ces exactions seront alors arrêtés manu militari par les forces de l’ordre et envoyés au gniouf sans autre forme de procès. Notez que chaque rapport nécessite de remplir un formulaire assez fastidieux, répertoriant de nombreuses informations (nom de la personne, adresse, profession, infraction commise, etc). Dommage qu’on ne puisse pas sauvegarder des modèles car, à la longue, l’exercice devient plutôt pénible. En même temps, ça demande pas mal de paperasse d’être à la solde d’un État oppressif tentaculaire !

Pour une poignée de dollars

Notez bien que si vous commettez la moindre erreur dans la rédaction d’un formulaire il sera invalidé et vous subirez une pénalité. En revanche, si tout est en règle, vous recevrez de l’argent et des points de respect. L’argent vous servira à acheter des objets au marché noir, des outils pour faire des réparations dans l’immeuble et surtout à répondre aux demandes de votre famille. Car n’oubliez pas que vous avez aussi une famille à gérer : une femme, Anna, un adolescent, Patrick, et une fillette, Martha. Chacun avec ses problèmes et ses besoins. Autant vous dire qu’ils engloutiront la majeure partie de vos économies et il sera très difficile de tous les aider. Beholder parvient à maintenir une pression quasi-permanente pour réunir les sommes nécessaires. À peine a-t-on répondu aux besoins de Patrick que c’est Martha qui demande notre aide. Cette quête incessante du profit est un des facteurs clés qui pousse à prendre des décisions délicates, voire radicales, à collaborer toujours plus étroitement avec l’État, ou à nous rapprocher de la résistance. Sans trop en dévoiler, sachez que votre famille court de gros risques. Leur survie ne tenant parfois qu’à un fil, vous devrez rester très vigilant. Leur mort ne vous empêchera nullement de finir le jeu, même si vous serez, bien sûr, loin du Happy End. Vous pouvez même complètement les ignorer lors de vos premières parties pour vous focaliser sur vos autres tâches. Toutefois, si vous parvenez à les sauver ils pourront vous donner quelques petits coups de pouce durant l’aventure. De plus, répondre à leurs exigences vous rapportera également des points de respect. Lesquels servent à acheter de nouvelles caméras auprès de l’État, mais aussi à convaincre vos interlocuteurs d’agir selon vos souhaits. Ce qui peut s’avérer déterminant à certains moments de l’aventure. Notamment pour amasser un bon pactole. Si vous avez vraiment besoin d’argent, vous pourrez toujours faire chanter vos locataires au lieu de les dénoncer. Ou bien les piéger en mettant des preuves compromettantes chez eux pour répondre plus rapidement à vos directives, quitte à vous salir les mains. C’est bien là la force de Beholder, le jeu vous laisse le choix de la méthode. Serez-vous altruiste ou opportuniste ? Servile ou rebelle ? Honnête ou sans scrupules ? Si vous voulez jouer la raclure jusqu’au bout, vous pourrez même dénoncer votre propre famille. Le titre offre une grande liberté sur la façon de vivre l’aventure, tout l’intérêt résidant dans cette multitude de voies à explorer et de fins à découvrir. De grands dilemmes vous attendent, mais aussi la mort si vous ne prenez pas garde. Un faux pas est vite arrivé et vos supérieurs ne vous feront pas de cadeau. Une partie menée jusqu’à sa conclusion dure 5 heures en moyenne. Mais, avant de faire le tour de tout ce que le titre a à offrir, il vous faudra revivre l’expérience maintes et maintes fois.

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 16/20

Avec son style parfaitement maitrisé, Beholder instaure une ambiance sombre sans pour autant être sinistre. Les personnages sont réduits à des silhouettes noires à peine détaillées mais n’en perdent pas pour autant leur personnalité. Bien au contraire, le jeu utilise ce minimalisme à merveille pour retranscrire son propos et renforcer l’immersion. Les décors, assez restreints mais plus détaillés, offrent un cadre idéal à l’histoire. Quelques oublis viennent hélas ternir le tableau (comme l’absence de changement de climat) et une discutable représentation du cycle jour/nuit.

Gameplay & prise en main : 15/20

Mélange de jeu narratif et de point&click, le titre articule son récit sur une série de décisions qui vont vous prendre aux tripes. Beholder offre une grande liberté d’action pour nous laisser face à la responsabilité de nos choix. La force du titre réside dans ces nombreuses possibilités qu’on ne cesse d’explorer. Dommage que la caméra s’affole quand on s’approche des bords de l’écran et que quelques soucis d’ergonomie entachent l’ensemble.

Musique et bruitages : 15/20

La bande son rythme agréablement les parties sans jamais devenir lassante. Les musiques, quoique discrètes, sont soignées et instaurent une ambiance pesante. Les dialogues des personnages façon sims et les bruitages aux petits oignons participent aussi pleinement à l’immersion. Cerise sur gâteau : les cinématiques profitent même d’un excellent doublage français.

Durée de vie : 16/20

Chaque partie vous demandera entre 5 et 6 heures pour terminer l’histoire et le jeu donne vraiment envie de tester différentes approches. Beholder profite au final d’une très bonne rejouabilité avec ses multiples fins et ses nombreuses façons d’aborder l‘aventure.

Note pour ce test : 16/20

Ovni vidéoludique qui n’est pas sans rappeler Papers, Please ou This War of Mine, Beholder propose une expérience originale et intense qui ne laissera aucun gamer indifférent. Le titre de Warm Lamp Games se pare d’une ambiance délétère et épurée, de textes brillamment écrits, d’une galerie de personnages sonnant juste et d’un gameplay parfaitement huilé. L’immersion est totale et le jeu nous tient en haleine jusqu’au bout de l’aventure, sans pour autant dévoiler tous ses secrets. Il vous faudra en effet revivre de nombreuses fois l’expérience pour accéder aux diverses fins… et peut-être sauver la nation du joug de la dictature.

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