Véritable rouleau compresseur de l'industrie du jeu vidéo, la série « Call of Duty » d'Activision nous revient comme chaque année avec sa nouvelle déclinaison du FPS hollywoodien. Attendu au tournant par les hordes fans, « Ghosts » est annoncé comme l'épisode du renouveau avec un moteur graphique spectaculaire, un gameplay encore plus abouti et un multijoueur en béton armé... Qu'en est-il réellement manette en main ?
Après nous avoir immergé dans le futur et opposé à des hordes de zombies avec « Call of Duty : Black Ops II » (réalisé par Treyarch), c'est au tour du mythique studio Infinity Ward de reprend la main pour nous dévoiler «Call of Duty: Ghosts », 10e épisode de la série. Disponible simultanément sur PC, Playstation3, Xbox 360 et Wii U depuis le 5 novembre « Ghosts » aurait déjà rapporté en 24 heures 1 milliard de dollars. Fait encourageant quand on sait que nombreux sont les joueurs à attendre les versions PS4 et Xbox One a paraître fin novembre 2013. Autre fait marquant, ce nouvel épisode tranche radicalement avec l'univers de la trilogie « Modern Warfare ». Exit : chasse aux terroristes, ambiance de guerre moderne et autres dictateurs à éliminer ! Cette fois vous prendrez part à une guerre fictive qui oppose l'Amérique Latine aux Etats-Unis, sur font d'histoire de famille et d'unités d'élites (Ghosts). Si un peu de sang neuf est une bonne chose, dans cette saga qui commence sérieusement à s'essouffler (vu le rythme de production devenu annuel), in fine, ce n'est par pour son scénario que l'on se souviendra de cet épisode... Bien qu'original, celui-ci ne sera pas du goût de tous. En effet, Infinity Ward a choisi de nous immerger pour l'occasion dans un monde en ruine, ravagé par les frappes d'ODIN, une arme spatiale sous contrôle de la Fédération. Sous les traits d'un jeune résistent, épaulé par son frère, vous allez devoir braver mille dangers dans les décombres pour sortir victorieux de cette guerre sans merci. Côté gameplay, nous retrouvons une fois de plus tous les mécanismes qui ont fait la renommée de la série. A savoir un condensé d'action bourré de testostérone, des niveau-couloirs regorgeant de scripts et une mise en scène digne des meilleurs blockbusters du cinéma hollywoodien.
Une mise en scène hollywoodienne
Souligons qu'avec « Call of Duty Ghosts », Infinity Ward à mis les petits plats dans les grands en nous proposant des séquence encore plus spectaculaires, comme les fusillades dans l'espace (en clin d'oeil au film « Gravity »), l'exploration d'une épave sous-marine infestée de requins, l'élimination au fusil à lunette télécommandé ou encore des phases de « nettoyage par le vide » à bord d'un hélicoptère de combat Apache, puis d'un tank... Si le scénario en lui même n'est pas transcendant (mais clairement qu'un prétexte à l'action), au global, le jeu s'inscrit dans la continuité des derniers opus. De ce fait, le renouveau tant attendu n'est pas pour cette année ! Certes, il est plaisant d'évoluer dans la ville submerger par les eaux, d'évoluer en rappel sur la façade d'un building, de pouvoir contrôler un chien lors des certains passage (pratique pour l'infiltration), de commander des attaques aériennes (A-10) ou encore de « nettoyer » une pièce en slowmotion. Mais malgré toutes ces bonnes idées et une mise en scène détonante, la campagne solo reste une fois de plus relativement courte (6 heures) avec seulement 18 missions que l'on enchaine coup sur coup, avec de découvrir le générique de fin avec la musique Survival d'Emenim. Heureusement, on pourra y revenir par la suite pour rejouer l'une d'elles entre deux parties en ligne. Comme toujours, la campagne solo n'est qu'une mise en bouche avant de passer des soirées entières sur le mode multijoueur. Et là, nous avons amplement de quoi faire avec d'innombrables modes de jeu, des armes à foison (à personnaliser) et quatorze maps inédit (par défaut). Celles-ci assurent un vrai dépaysement avec notamment une map dans un château fort moyenageux. L'autre bonne surprise est que nous allons laisser tranquil les zombies cette année pour aller taquiner les aliens, via le nouveau mode coopératifs « Extinction » qui est également jouable en solo. Bref, sans révolution la recette, « Call of Duty Ghosts » nous livre un solide contenu qui sera nous occuper un bon moment quelque soit notre niveau... A ce propos, nous avons contaté qu'il est possible de jouer en multijoueur avec des bots (IA) sans avoir besoin d'être connecté aux PSN / Xbox LIVE. Nous vous recommandons vivement de vous entrainer hors ligne (via le mode Escouade) avant d'aller défier les autres joueurs sur le Net, car pour avoir une chance de ne pas se faire canarder, il est indispensable de connaître un mimimum les maps et d'avoir un tant soit peu affuter vos reflexes sur l'IA. Nul doute qu'à l'heure où vous lisez ces lignes, bon nombres de fans sont déjà parfaitement maîtes de ces nouveaux lieux et feront de retoutables adverssaires au risque de vous dégouter du mode en ligne. Vous voilà prévenu...
Quid du nouveau moteur graphique ?
Concernant la réalisation visuelle, les premières images diffusées par Activision laissaient présager le meilleur... Testé à partir de la version Playstation3, « Call of Duty Ghosts » nous a immédiatement surpris par sa proximité avec les précédents opus. En effet, malgré l'ajout de nouveaux effets visuels et des envrionnements 3D regorgeant de détails, le résultat est finalement assez décevant. A commencé par la piètre qualité des textures – fade au possible – dès lors que l'on prend le temps d'y jeter un coup d'oeil. S'ajoute à cela, des clippings et des effets de lumières sans comparaison avec ceux de « Battlefield 4 » (EA). A ce propos, nous avons constater certains séquence relativement proches, dont celles sur le port-avion et l'assaut du building de nuit. Dans les deux cas, le redu visuel de « Battlefield 4 » était largement plus impressionnant, notamment au niveau des jeux de lumières. Heureusement, dans le feu de l'action, « Call of Duty Ghosts » fait « illusion », mais Infinty Ward est indénibalement à la traine malgré l'arrivée de son nouveau moteur 3D... De tout évidence notre test est basé sur la Playstation3 (une console que l'on peut qualifier « en fin de vie »), mais il semblerait que la version PC ne soit pas plus spectaculaire, vu les nombreux retours négatifs qui fleurissent un peu partout sur Internet. A ce propos, si vous souhaitez opter pour cette version, il est indispensable d'avoir en tête que 6 Go de mémoire vive sont nécessaire pour lancer le jeu ! Concernant les versions PS4 et Xbox One, nous n'avons pas eu la chance d'admirer le saut qualitatif, mais il semble évident que le résultat sera bien meilleur que sur Playstation3 et Xbox 360. En conclusion, si vous aimez la série ou que vous chercher un bon FPS multijoueur, « Call of Duty : Ghosts » reste un divertissement efficace mais à privilégier sur consoles. Loin d'être irréprochable, cette nouvelle mouture offre une campagne solo hollywoodienne à grand spectacle, une aventure inédite où l'on doit zigouiller des hordes d'Aliens...mais surtout du multijoueur épique avec 14 nouvelles maps propices aux fusillades.
Annoncé comme l'épisode du changement, avec l'arrivé d'un nouveau moteur graphique, « Call of Duty : Ghosts » n'est pas aussi époustouflant que le laissait présager les premières images officielles... Si la mise en scène hollywoodienne comble tant bien que mal ses nombreuses carences techniques, il est impardonnable que les textues soient aussi minimalistes. Même pour une version PS3, le résultat flirt avec le niveau d'un FPS seconde zone... Bonne nouvelle en revanche sur PS4 et Xbox ONE : on peut ajouter 2 points, pour la qualité des textures HD.
Pas de révolution majeure ! Call of Duty reste égale à lui même avec son gameplay ultra-neveux où l'on avance dans un couloir scripté en zigouillant tout ce qui bouge sur son passage... Seul innovation marquante : le fait de jouer un chien lors de certains séquences d'infiltration. Pour le reste, on alterne entre assaut musclé, infiltration, snipe, railshooting et séquence de nettoyage par le vide à bord d'un véhicule. L'expérience est plaisant, mais on est loin de sauter au plafond en s'extasiant du résultat. On en attendant davantage d'Infinity Ward qui nous avait habitué pas mieux...
Si la trame scénaristique n'est qu'un prétexte à l'action, la localisation VF est globalement honorable. Le jeu des comédiens est en phase avec l'univers de la série, le bruitages des échange de tirs n'ont rien à envier à «Expandable» et les musiques partent à merveille le côté épiques de la mise en scène. Aucun doute, une fois dans le feu de l'action, vous ne serez pas déçu par la bande-son. Ce qui n'est malheureusement pas le cas du rendu visuel...
Avec une campagne solo constituée de 18 missions et qui se termine en près de 6 heures, « Call of Duty : Ghosts » aurait pu nous laisser sur notre faim... Heureusement, c'était sans compter la présence du mode coopératif « Extinction » et l'indispensable « Multijoueur » (jusqu'à 16 participants en ligne) avec 14 nouvelle maps. S'ajoute à cela l'arrivée prochaine de DLC pour prolonger encore l'expérience. Si le bilan est plutôt positif, il aura été agréable que la campagne solo ne se termine pas aussi vite et que les maps multijoueurs bénficie d'une plus vaste superficie. En l'état, Ghosts souffre d'une comparaison (évidente et ligitime) avec son rival « Battlefield 4 ».
Après avoir atteint le statut de chef d'oeuvre du jeu vidéo, Call of Duty est aujourd'hui en perte de vitesse. La raison de ce déclin ? Une réalisation technique à la traine, un gameplay dirigiste et une campagne solo qui se boucle beaucoup trop rapidement (cinq / six heures). Annoncé comme l'épisode du changement « Call of Duty : Ghosts » s'est finalement révélé extrêment proche de ses prédécesseurs. Sans être mauvais, le jeu d'Infinity Ward n'est clairement pas armé pour rivalisé face à Battlefield 4 (EA) et persiste une fois de plus avec des mécanismes de jeu daté. Résultat, on passe un bon moment entre la campagne hollywoodienne et le multijoueur, mais dans l'ensmeble on a vite le sentiement de tourner en rond... Attention si vous souhaitez vous offrir la version PC, celle-ci exige au minimum 6 Go de mémoire vive et le résultat n'est pas aussi spectaculaire qu'escompter. En tout logique, les versions PS4 et Xbox One seront bien plus impressionnantes. A bon entendeur...