Référence absolue des jeux de stratégie historique, la série « Total War » fascine depuis plus de 10 ans la communauté PC. À juste titre, quand on sait à quel point les productions de Creative Assembly sont documentées et capables de nous immerger via d'extraordinaires reconstitutions 3D, au cœur des plus célèbres batailles. Après avoir guerroyé en 2011 aux côtés des samouraïs du Japon au XVIe siècle, cette année : direction l'antiquité pour entrer dans les rangs de la légion Romaine!
Attendu de pied ferme par tous les passionnés de stratégie militaire et les amateurs de jeux vidéo historiques, « Total War : Rome II » est enfin disponible sur Steam et dans les magasins ! Ce 8ème opus est réalisé, une fois de plus, par le studio Creative Assembly qui enchaîne depuis plus de 10 ans les chefs-d’œuvre vidéoludiques avec ces fabuleuses reconstitutions en 3D de batailles de masse. Reconstitutions minutieuses et bien documentées (la série a obtenu, à plusieurs reprises, la caution du magazine « Historia ») « Total War » fascine à chaque nouvel épisode et offre une vision inédite des différentes époques : Japon féodal, Moyen-âge ou, plus récemment, guerres napoléoniennes. Cette fois, « Total War » nous revient avec la suite de « Rome Total War ». L'épisode culte, qui fut unanimement salué en 2004 par la presse et les joueurs en raison de ses nombreuses évolutions en termes de gameplay. Si, aujourd’hui, ce premier « Rome » demeure une valeur sûre pour qui cherche un bon jeu de stratégie à petit prix (10 € via Just For Games), force est de reconnaître que les graphismes ont prix un sérieux coup de vieux avec leurs textures basse définition et des unités qui, sur le plan de la modélisation, semblent taillées à la serpe. Un rendu visuel qui fait pâle figure en comparaison des hordes de Samouraïs qu'affiche «Total War Shogun 2 » (2011). Fort de ce constat, le choix de revenir à l'antiquité romaine est une excellente initiative. Mais au-delà du thème et des premières images officielles – très alléchantes -, que vaut réellement ce nouvel épisode ? Testé par nos soins, dès le jour de sa sortie, « Rome II » nous a immédiatement rassurés sur le fond. Tous les éléments qui ont fait le succès et la renommée de la série sont là. A commencer par le fameux mode Campagne, dont la particularité est de mélanger habillement stratégie - au tour par tour – (façon « Wargame ») et batailles en 3D temps réel, le tout servi par un rendu visuel spectaculaire ! En l’occurrence, le mode propose pas moins de 183 régions regroupées en 57 provinces !
Alea jacta est...
Un mode rapidement chronophage. Vu qu'il faut gérer les ressources, les routes commerciales, le développement économique et technologique et, bien sûr, le déplacement des troupes sur une vaste carte en 2D. Le tout saupoudré de géopolitique et d’espionnage... Ici, l’échec vous fait immédiatement entrer en guerre avec les pays voisins. Et le tour par tour se métamorphose en phase de bataille - en temps réel – qui offre, plus que jamais, un rendu 3D spectaculaire. À ce propos, il est important d'avoir en tête que la qualité visuelle et le niveau de détail des unités dépendent des performances de votre ordinateur (voir ci-dessous les configurations*). Si vous disposez d'un PC légèrement daté ou peu adapté aux jeux vidéo, l'affichage risque de manquer cruellement de charme et le rendu sera minimaliste. A contrario, équipé d'un processeur multicoeur et d'une carte graphique haut de gamme, « Total War : Rome II » est un vrai régal pour les yeux ! Surtout lors des batailles navales, des sièges et des combats qui affichent à l’écran des milliers de soldats. Le meilleur conseil est d'explorer les options graphiques du jeu afin de trouver le bon compromis entre esthétisme et fluidité. Rappelons que les premiers acheteurs ont éprouvé des déconvenues lors du lancement, car le jeu était instable et extrêmement gourmand en ressources. Heureusement, l'équipe de Creative Assembley a vite proposé des patchs correctifs (automatiquement appliqués via Steam). Il en ressort aujourd'hui un produit aussi bon que ses aînés, mais avec des évolutions de gameplay que les inconditionnels de la saga se doivent de connaître. Ainsi, les phases de guerre en 3D regroupent dorénavant les batailles navales et les combats sur terre. Outre un dynamisme accru, ce changement offre plus de possibilités stratégiques. Comprenez qu’il est maintenant possible de couler la flotte ennemie, puis de faire débarquer ses hommes pour qu'ils contournent l'armée adverse, tandis que vos forces - déjà sur terre - prennent d'assaut les murailles d'une forteresse. Fantassins, archers, cavaliers, éléphants de guerre, chameliers, galères de combat... il y en a pour tous les goûts ! Ajout appréciable : l'on peut désormais admirer l'action jusqu'au ras du sol, avec une nouvelle vue – immersive - qui permet de suivre l’avancée des soldats d'encore plus près. Autres changements : la présence d'un général est maintenant indissociable des phases de combat et du recrutement des soldats et il est possible de déplacer plusieurs milliers d'hommes en une fois, sans modifier leurs formations y compris la « tortue ». Revers de la médaille : les temps de chargement augmentent en conséquence. A l’exemple de l’entre deux tours en mode campagne... Par ailleurs, les puristes seront déçus d'apprendre qu'il n'est plus possible de gérer les villes... et que les généraux se ressemblent tous ! Misons sur l’impact de ces critiques pour la création de futurs patchs et gageons que les néophytes seront plus indulgents en découvrant l'énorme potentiel de cet opus. Car dès que l'on adhère, « Total War Rome II » occupe des centaines d'heures ! Sa prise en main n'est pas évidente, mais comme toujours, le tutoriel est excellent. Une fois opérationnel, libre à vous de vous lancer dans le fascinant mode campagne, les batailles historiques, les batailles personnalisées ou encore le mode multijoueur (jusqu'à huit participants). Bref, un achat judicieux et un jeu qui ne peut que se bonifier au fil des mises à jour (via Steam).
* Processeur 2.6 GHz / 2 Go de RAM / Carte graphique 512 Mo / 35 Go d'espace disque
Creative Assembly nous revient avec un épisode aux graphismes encore plus impressionnants ! Qui dispose d'un ordinateur à la configuration « musclée », ne peut que s’émerveiller à chaque nouveau combat en 3D, en voyant évoluer - jusqu'au ras du sol - des milliers de soldats. Animations, textures, ombres portées... Tout nous transporte au cœur de la Rome antique. En revanche, question optimisation, on repassera ! Lors de la sortie, il fallait une machine de guerre pour activer les options graphiques. Heureusement, depuis lors, des patchs correctifs sont disponibles (et appliqués automatiquement via Steam). Vu la notoriété de la saga, il est évident que « Rome II » sera encore meilleur d'ici quelques semaines. En attendant, il est conseillé de passer du temps dans les options pour y trouver l'équilibre parfait entre esthétisme et fluidité.
Nous retrouvons le plaisir du savant mélange de stratégie - au tour par tour – et des combats épiques en 3D temps réel qui ont fait la renommée de la série. Relativement simple et intuitif, le jeu propose un excellent tutoriel pour apprivoiser les commandes. Si la refonte des menus n'est pas toujours optimale en termes de lisibilité, on apprécie l'arrivée d'une nouvelle vue qui nous met encore plus près de l'action. Concernant l'intelligence artificielle, le résultat est acceptable, mais le summum reste d'y jouer en multijoueur.
Là où les précédents opus nous proposaient des doublages réalistes (à l’exemple de la langue japonaise dans Shogun 2), «Total War : Rome II » fait l'impasse sur les voix en latin. Sans être dramatique, ce choix risque de faire grincer quelques dents. Dans l'ensemble, la bande-son est efficace et les musiques épiques, dignes d'un péplum.
« Total War : Rome II » dispose d'une longévité phénoménale. Avec la campagne, les batailles uniques, les reconstitutions historiques et le mode multijoueur (jusqu'à 8 participants), nul doute que les fans ont de quoi s'occuper jusqu'au prochain épisode. Et cela, d'autant plus que Creative Assembly a l'habitude de commercialiser des DLC et disques additionnels. Nous n'avons donc pas fini de guerroyer !
Creative Assembly démontre une nouvelle fois son indéniable talent pour nous immerger au cœur de formidables reconstitutions 3D qui mêlent, habilement, géopolitique, économie et stratégie militaire. « Total War : Rome II » apporte une bonne dose d'innovations (dont la gestion des batailles navales en même temps que les combats sur terre). S’y ajoutent de multiples optimisations de l'ergonomie et une campagne solo captivante. Reste qu’une configuration musclée est nécessaire pour afficher les somptueux graphismes du jeu. Tant mieux, Creative Assembly a d’ores et déjà prévu des patchs pour remédier aux sérieux problèmes de stabilité découverts lors du lancement. Nous pouvons donc espérer que « Total War : Rome II » figurera – bientôt - parmi les meilleurs épisodes de la série. À suivre...