Édité par Koch Media après la fermeture de THQ, « Saints Row IV » est désormais disponible sur PC et console. A cette occasion, le plus célèbre des « GTA-like » s'offre un changement de cap surprenant, façon « Infamous » (Sony) ou « Prototype » (Activision). Oubliez d'emblée toute comparaison avec « Grand Theft Auto » de Rockstar ! Un re-positionnent était certainement judicieux, mais celui-ci risque de faire grincer quelques dents...
Disponible simultanément sur PC, Playstation3 et Xbox 360, depuis le 23 août 2013, le quatrième opus de la série « Saints Row » entame un virage à 180° ! Exit le gameplay « GTA-like » des débuts et l'ambiance - légèrement déjantée – qui avait fait mouche lors du troisième volet... Pour son grand retour (multiplateforme), « Saints Row IV » évolue vers un condensé d'action pur jus, façon « Prototype » (Activision). Plus surprenant encore : les développeurs du studio Volition ne semblent plus avoir de limite dans la surenchère et les nombreux délires scénaristiques. Mais rassurez-vous, cela est parfaitement assumé et on finit même par en redemander ! De son côté, l'éditeur (Koch Media), le présente dans son dossier de presse comme « la licence vidéoludique la plus barrée jamais créée ». Et pour le coup, il est vrai que ça va être difficile de le contredire, tant le soft multiplie les pitreries. Les situations sont tellement folles et improbables que ce quatrième volet pourrait presque faire passer « Duke Nukem Forever » (2K Games) pour un jeu d'entrainement cérébral ! En revanche, il est évident qu'avec une telle révolution depuis le premier opus paru sur Xbox 360, « Saints Row IV » ne pourra clairement pas plaire à tout le monde... C'est un jeu qu’on adore ou qu’on déteste ! Concrètement, il repose sur une déclinaison de l'univers de “Saint Row The Third” dans un univers virtuel (façon Matrix), agrémenté d'un déluge d'humour potache, de parodies à gogo, le tout magistralement servi par de multiplies phases d'action frénétiques. Manette en main, il est difficile de s'ennuyer, tant le jeu se renouvelle avec brio et l'on s'étonne tout au long de l'aventure que les développeurs osent absolument tout... À commencer par le background, où vous incarnez - rien de moins - que le Président des États-Unis d'Amérique ! Et le moins que l'on puisse dire c'est que votre mandat restera dans les annales... car après avoir réglé le problème de la dette, de la faim dans le monde et même trouvé un remède contre le cancer, votre alter ego virtuel doit maintenant rempiler avec un nouveau problème « urgent » : l'invasion de Washington DC par des extraterrestres
Une refonte à tous les niveaux...
Menés par leur chef, le redoutable Zinyark, ces aliens humanoïdes hostiles (appelés les Zins) menacent sérieusement l'avenir de l'humanité. Heureusement, ils peuvent compter avec sur le Président (votre avatar) pour leur botter les fesses. Après cette introduction pour le moins atypique, vous découvrirez l'une des principales nouveautés : les superpouvoirs ! Car, en plus des innombrables flingues (automatiques, fusils, lance-roquettes...) et voitures en tout genre à « réquisitionner » dans la ville, notre chef d'État préféré peut maintenant - à tout moment - bondir sur les toits des gratte-ciels, voler tel Superman ou encore courir plus vite qu'un bolide ! Cette évolution du gameplay impacte fortement l'intérêt d'emprunter un véhicule, tant vos capacités extraordinaires sont nettement plus avantageuses... Toujours au niveau du gameplay, les développeurs ont prévu de nouveaux joujoux tous plus délirants les uns que les autres, pour repousser les hordes d'ennemies... Avec, notamment, le « Dubstep gun » qui fait danser les victimes, « l'Inflat-O-Ray » qui permet de gonfler leurs têtes avant qu'elles n'explosent ou encore le « Mech », un puissant robot équipé d'une sulfateuse... Côté superpouvoirs, là encore on a de quoi s'amuser avec, entre autres, la possibilité de transformer les ennemis en glaçons, d’enflammer tout ce qui est autour de vous, de générer une onde sismique, d’utiliser la télékinésie ou d’activer un redoutable champ de force ! Précisons également qu'à l'instar des précédents « Saints Row », vous pouvez concevoir - de toutes pièces - votre super héros. L'éditeur rend même possible les délires les plus fous ! Ce qui est d'ailleurs une bonne entrée en matière, avant de découvrir l'infâme Zinyark et ses sbires... Toujours concernant la personnalisation (clé de voute du gameplay), il est aussi possible d'améliorer vos armes et compétences, au fil de l'aventure. Ce qui dynamise grandement l'intérêt d'enchaîner les quêtes annexes et principales.
Un background complètement loufoque !
À ce stade des présentations, retenez que d'un point de vue rapport qualité/prix, Volition a concocté un divertissement des plus correct, avec au total une vingtaine d'heures de jeu. Quant aux amateurs de parties en ligne, ils pourront largement prolonger l'expérience en coopération. En solo, votre super-Président ne sera pas délaissé pour autant, puisqu'il pourra compter sur ses amis les « Saints ». Parmi les personnages principaux, citons : Keith David (Vice-Président), Benjamin King (votre chef de cabinet), Kinzie Kenzington (votre attachée de presse) ou encore Johnny Gat, un des tout premiers membres des « Saints ». Venons-en, maintenant, à la réalisation... D'un point de vue purement technique, « Saints Row IV » est clairement dépassé, avec notamment certains problèmes de caméra agaçants et des graphismes un peu datés. Malgré tout, dans l'ensemble (et le feu de l'action), cela est loin d'être rédhibitoire. Pour notre part, nous avons notamment apprécié la modélisation des personnages et les nouveaux effets visuels. Les plus exigeants d'entre nous ne manqueront pas de grimacer de temps à autre, en cherchant à comparer (à tort) Saints Row IV au nouveau GTA, mais cela ne durera qu'un temps ! Car une fois dans l'ambiance déjantée du scénario, l'aspect technique n'a que peu d'importance. Surtout, dès qu’on se délecte des nouveaux pouvoirs et de la surpuissance du Président. Bref, pour peu que vous soyez réceptif à cette ambiance complètement loufoque, le jeu de Volition est un pur exutoire que nous vous recommandons vivement. Si vous avez aimé le troisième opus, retenez que les combats au corps à corps et les gunfights s'enchaînent à cent à l'heure, sur fond de clins d'œil au cinéma et aux jeux vidéo. En conclusion : un titre original avec une vraie identité et un gameplay nerveux, mais qui ne plaira pas à tout le monde..
« Saints Row IV » n'a pas la prétention d'une démonstration technologique et c'est tant mieux ! Bien que l'équipe de Volition ait perfectionné le moteur et ajouté de nouveaux effets visuels, le résultat fait malheureusement pâle figure pour un titre paru fin 2013. Testé à partir de la version Playstation3, le jeu de Koch Media offre un vaste monde ouvert et une réalisation technique honorable. Mais là où ce quatrième opus marque des points, c'est surtout dans la modélisation des personnages, la mise en scène et le design délirant de certaines armes. On espérait mieux, mais force est de reconnaître que le résultat est loin d'être mauvais.
S'appuyant sur les bases du troisième opus, « Saints Row IV » bifurque du GTA-like au jeu d'action pur jus. La raison principale de ce changement de cap réside dans l'arrivée de superpouvoirs qui remettent en question l'intérêt des véhicules. S'ajoutent à cela de nouvelles armes déjantées (encore plus puissante que les flingues) et une trame scénaristique pas piquée des hannetons... Mieux vaut aimer l'humour potache et les situations burlesques ! Avec un tel cocktail, tout le monde ne sera pas client, mais cette prise de risque est parfaitement louable. En revanche, il faut savoir que l'IA est aux fraises et que de légers problèmes de caméra sont à prévoir.
GTA-like dans l'esprit, « Saints Row IV » bénéficie d'une bande-son d'excellente facture, avec doublage en VOSF, des bruitages totalement en phase et des stations de radio avec des playlists par style (rock, électro, hip-hop...). Sympathique également : la possibilité de customiser la voix de votre personnage. Seuls les hermétiques à la langue de Shakespeare seront un peu déçus de ne pas avoir de localisation pour profiter pleinement des cinématiques. Un détail, car rappelons-le, GTA ne le fait pas non plus...
Dans la continuité de la série, la longévité du soft est honorable avec près d'une vingtaine d'heures de jeu. Ajoutez à cela la possibilité de prolonger l'expérience en coopératif et le fait que « Saints Row IV » propose des missions annexes en plus du mode libre où l'on peut se balader dans la ville en 3D. Les fans et amateurs de jeux vidéo à l'humour potache y trouveront un investissement judicieux en attendant GTA V.
Quel plaisir de retrouver l'univers de « Saints Row » dans une déclinaison totalement barrée ! Avec ce quatrième opus, Volition fait évoluer la série du GTA-like au jeu d'action. Une prise de risque qui ne sera pas du goût de tous, car au-delà des évolutions de gameplay, le soft surenchérit en optant pour une ambiance totalement loufoque pastichant films et jeux vidéo. Si l'idée est plutôt séduisante, à l'arrivée, c'est le grand écart en comparaison du premier opus (paru en exclusivité sur Xbox 360). Très complet et doté d'une campagne dynamique, ce nouvel épisode est un exutoire intéressant pour qui a apprécié le troisième opus. En revanche, sur le plan technique, tout n'est pas irréprochable, à commencer par l'intelligence artificielle et un léger manque de lisibilité lors de certaines phases d'action. Jouable en solo ou en coopératif, « Saints Row IV » n'est pas le chef-d'œuvre que l'on espérait et encore moins un concurrent à GTA V (Rockstar) mais, à l'heure du bilan, on passe de bons moments à explorer les moindres recoins de la vaste ville (en 3D), à utiliser les nouvelles armes déjantées et profiter des nouveaux superpouvoirs du Président des États-Unis.