Succédant au mémorable « Metro 2033 » (THQ), FPS apocalyptique particulièrement inspiré, « Metro : Last Light » (Koch Media) nous immerge une nouvelle fois à Moscou, dans un univers futuriste et claustrophobique, sur fond de catastrophe nucléaire.
Né des romans de Dimitri Gloukhovski, « Metro : Last Light » est un jeu vidéo atypique qui tranche radicalement avec la plupart des FPS grand public, en optant pour une approche narrative prédominante. Celle-ci est ingénieusement entrecoupée d'infiltration et de phases de combat ultranerveuses. Un temps contemplatif et basé sur l'émotion, puis soudain digne d'un des meilleurs passages de la série « Call of Duty », avec un déluge d'action frénétique ! Pour ne rien gâcher, la mise en scène est à couper le souffle, à l'image de la cinématique où un avion s'écrase près d'un panache d’explosion nucléaire... Sur le fond, comme sur la forme, le nouveau jeu de l'éditeur Koch Media et du talentueux studio 4A Games nous a pleinement conquis... Ce n'est pas un hasard, quand ont sait que « Last Light » s'appuie en partie sur les excellentes bases du premier épisode, « Metro 2033 » (THQ), paru en 2010 sur PC et Xbox 360. À l'heure où Sony et Microsoft annoncent l'arrivée de la nouvelle génération de consoles (PS4 / Xbox One), 4A Games nous prouve que l'on peut - dès à présent - bénéficier de graphismes spectaculaires avec nos machines « en fin de vie ». En effet, la qualité visuelle est époustouflante ! Testé sur PS3, « Metro : Last Light » n'a rien à envier aux blockbusters concurrents qui optimisent pleinement les capacités techniques des consoles. Environnements, personnages, animations, effets de lumière... tout est fait pour nous en mettre plein la vue. Autre tour de force, l'ambiance oppressante à souhait fait mouche dès les premières minutes de jeu, avec notamment la gestion du masque à gaz et de ses filtres, indispensables pour profiter de la lumière du jour... Quant au scénario, il se focalise sur le personnage de Artyom, un survivant du cataclysme nucléaire. Retranchée sous terre, dans les sombres rames de métro devenues des camps de fortune, la population moscovite s'est divisée en factions qui se livrent une guerre sans merci. Immergé aux côtés des Rangers, vous devrez survivre et composer, dans la pénombre, avec les communistes et membres du Reich...
L'expérience prend aux tripes !
Le scénario alterne pénombre des souterrains et impressionnants paysages dévastés en extérieur. Dans la pure tradition du genre, on retrouve un gameplay intuitifoù l'on collecte diverses armes (pistolet, fusil à pompe, Kalash...) et leurs précieuses munitions. Sympathique également, la présence d'accessoires : boussole, silencieux, lampe-torche, lunette, etc. Concernant le bestiaire, « Metro Last Light » ne révolutionne en rien les bases du premier opus, avec de gros insectes extrêmement sensibles à la lumière de votre lampe torche et des hordes d’ennemis. Attendez-vous à vous arrêter, en cours de partie, pour admirer la beauté des décors (surprenant pour un jeu vidéo ayant pour thème une catastrophe nucléaire !). L'expérience est dirigiste et scriptée, mais le résultat visuel ne laissera personne indifférent. Et ce, même si de-ci de-là, quelques textures manquent légèrement de finesse. Quant à l'ambiance, clé de voûte de la saga, elle fait mouche. Au point que vous vous laisserez souvent surprendre à écouter les conversations entre les protagonistes qui donnent vie à ce petit monde. D’autant plus que la bande-son est excellente avec un doublage (VF) au top. De la respiration bruyante aux hurlements, en passant par les bruitages des créatures mutantes, l'expérience prend aux tripes ! Concernant la durée de vie, bien qu'aucun mode multijoueur ne soit proposé lors de la sortie, « Metro : Last Light » offre amplement de quoi s'occuper avec une trentaine de chapitres. Certes, si vous foncez tête baissée, l'aventure se bouclera en un week-end, mais avec l'arrivée des premiers DLC, nul doute que vous ne regretterez pas votre achat. Un divertissement mature (PEGI 18+), que nous vous recommandons vivement si vous aimez les FPS façon « Fallout ».
Tout n'est pas irréprochable sur le plan technique, avec notamment quelques textures minimalistes, mais le résultat global demeure très impressionnant pour cette génération de console. Testé sur PS3, « Metro : Last Light » s'est montré particulièrement bluffant, au point de rivaliser sans mal avec les plus beaux jeux de la console de Sony. Outre la qualité de la mise en scène et l'immersion (élément central du gameplay), le jeu de 4A Games se démarque de ses nombreux concurrents par sa réalisation « artistique ». Un titre à découvrir d'urgence si vous n'êtes pas claustrophobe.
S'appuyant sur les bases de « Metro 2033 », cette suite alterne avec brio, phase narrative, infiltration et gunfights nerveux dignes des meilleurs « Call of Duty » ! L'ambiance est également l'un des points forts du jeu de Koch Media, avec notamment la gestion des filtres du masque à gaz. Alternant calme d'une soirée au coin du feu, exploration de Moscou en ruine et frénésie des affrontements souterrains, « Metro Last Light » n'est pas un FPS comme les autres... Une singularité qui en fait un titre attachant pour qui n'est pas hostile aux « jeux de couloirs » regorgeant de scripts.
4A Games n'est pas un débutant en la matière et cela s'entend. La bande-son est une fois de plus un atout indéniable, avec des bruitages hautement immersifs et une localisation VF irréprochable. Pour peu que vous jouiez dans une pièce peu éclairée et que votre personnage manque d'air (en l'absence de filtre pour son masque à gaz), l'expérience devient carrément oppressante ! Un grand moment de jeu vidéo.
Avec une trentaine de chapitres, « Metro : Last Light » occupe de nombreuses heures. Et ce, d'autant plus si vous prenez le temps d’ admirer certains environnements particulièrement réussis ou si vous intéressé aux discutions entre les autochtones... À l'inverse, en mode « Facile » et si vous foncez tête baissée, la durée de vie ne passera pas le week-end. Heureusement, les premiers DLC arrivent!
Aussi bon sur le fond que sur la forme, « Metro Last Light » marque le retour en force du FPS apocalyptique sur PC, Playstation 3 et Xbox 360. Compilant le meilleur de « Metro 2033 » (THQ), cette seconde mouture est encore plus impressionnante. Combats ultra-nerveux, mise en scène soignée, phases d'exploration envoûtante et bande-son parfaitement orchestrée... Tout est fait pour que l'expérience ne laisse personne indifférent. Un titre majeur pour tous les fans de la série « Fallout » et autres jeux de « survival-horror ».