Développé par PlatinumGames (MadWorld, Bayonetta, Vanquish) et édité par Sega, « Anarchy Reigns » marque le retour en force du beat'em all sur consoles HD ! Disponible simultanément sur Playstation3 et Xbox 360, ce nouvel exutoire se démarque de ses concurrents par un multijoueur original et un gameplay d'une rare efficacité. Amateur de carnage vidéoludique, ce jeu est fait pour vous !
A quelques semaines du lancement du très attendu « Metal Gear Rising : Revengeance » (Konami), les joueurs européens et américians découvrent « Anarchy Reigns ». Sorti initialement au Japon en 2012, cet autre titre du studio PlatinumGames se présente sous forme d'un « beat'em all » où vous devez affronter les hordes d'ennemis qui se dressent sur votre route. Concept classique, mais efficace, surtout à 29,99 € ! Immergé dans un univers post-apocalyptique, le mode solo permet d'incarner au choix Jack Cayman (le chasseur de primes issu du jeu « MadWorld ») ou Leo (un agent fédéral). Sur fond de chasse à l'homme, nos deux héros doivent mettre la main sur « Max » - un ancien agent qui a disparu -, tout en se frayant un chemin dans une progression ponctuée de combats. L’histoire n’est qu'un prétexte à l'action. Au fil de la progression solo, de nouvelles missions se débloquent où vous devez cogner un nombre incroyable d'ennemis et de boss à l'IA décérébrée. Tous ceux qui oseront se dresser sur votre route devront être éliminés dans un déluge de coups et autres combos plus spectaculaires les uns que les autres. Avec un tel cocktail, « Anarchy Reigns » est, certes répétitif mais s'avère un exutoire d'une rare efficacité ! Avec près de 10 heures d'aventure, ce « beat'em all » offre une longévité honorable. Sympathique également : le système A.T.E. (Action Trigger Events) qui déclenche des événements aléatoires, comme le Trou Noir, un accident d’avion, des bombardements aériens... Evénements qui impactent l’environnement de jeu. Autre point fort : le soft s'appuie sur des mécanismes connus qui ont fait leurs preuves. Bien que les commandes ne soient pas difficiles à mémoriser, la prise en main n'est pas toujours évidente en raison d'une lisibilité d'action contestable. Dans le feu de l'action, avec l'affichage d'effets de lumière marqués, certains passages sont assez confus. Bémol agaçant. Au-delà de l'apprentissage des fondamentaux (attaques plus ou moins fortes, empoigner un ennemi, ramasser un objet dans l'environnement, effectuer une attaque spéciale, etc.) le mode solo est un passage obligé pour qui souhaite débloquer de nouvelles missions et d'accéder à davantage de personnages jouables en ligne (le jeu en compte 16). Tout un lot de distractions pour se préparer pour le plat de résistance : le multijoueur.
Peu cher, mais costaud !
Le multijoueur regroupe un vaste choix de modes individuels ou par équipe. Quel que soit le type de parti sélectionné, l'action est ultra-nerveuse et l'on enchaîne les « rounds » dans un déluge d'effets visuels et une frénésie jubilatoire. Pour sortir victorieux, votre personnage (au style unique et jouissant d’une technique de mise à mort spéciale), devra faire preuve de créativité et de brutalité. Etre sans pitié. Qu'il s'agisse de maltraiter d'autres joueurs dans une arène ou de coopérer contre des vagues d'ennemies à la façon du mode « Zombie » dans « Call of Duty » (Activision), « Anarchy Reigns » fait passer un bon moment. Sur le plan technique maintenant, le rendu visuel est décevant à l'heure où la Playstation3 et la Xbox 360 sont en fin de vie. L'Unreal Engine3 n'offre rien d'extraordinaire. Les textures sont fades et les environnements manquent singulièrement de charme. Même si l’on ne frise pas la catastrophe, et même s’il n’en coûte que 29,99 € le résultat est un peu juste pour un titre sorti en 2013. En résumé, nous sommes en présence d'un exutoire sympathique à réserver aux seuls fans de « beat'em all » et amateurs de castagne en ligne
Sur le plan technique, « Anarchy Reigns » n'est pas franchement impressionnant. Le design des personnages, les cinématiques HD et les environnements post-apocalyptiques méritent malgré tout le détour. Dans l'ensemble, l'Unreal Engine3 semble sous-exploité pour un titre paru en 2012 au Japon. Le principal reproche se situe au niveau des textures. Bref, rien de catastrophque
Si la gestion des commandes ne pose aucun problème, « Anarchy Reigns » n'est pas un modèle en termes de variété. Bien qu'évolutif au fil de l'aventure, l'action n'est pas toujours lisible et l'on répéte souvent les mêmes attaques. Hormis ce défaut, les amateurs de « beat'em all » ont de quoi s'occuper avec un mode multijoueur sympathique lié à un prix de lancement attractif (29,99 €).
Parfaitement en phase avec l'action et la frénésie ambiante, les musiques sont bien choisies et nous motivent tout au long du jeu. Les voix sont globalement convaincantes (même en VF) pour un titre à petit budget.
Au mode solo, qui se boucle en 10 heures, s’ajoute un mode multijoueur qui rend très correct le rapport qualité/prix. Reste qu’il ne faut pas être allergique aux « beat'em all » et rebuté par la répétition... Car Sega livre ici un exutoire extrêmement basique ! Pour en profiter pleinement, il est indispensable de boucler la campagne solo, afin de débloquer du contenu. Les bastons sur PSN et Xbox LIVE offrent de bons moments.
SEGA et PlatinumGames réalisent une impressionnant tour de force. Nerveux, atypique, consistant, « Anarchy Reigns » n'est pas un « beat'em all » au rabais, même si l'éditeur a eu le bon goût de nous le proposer à 29,99 €. Si vous aimez cogner et jouer en ligne, « Anarchy Reigns » est un achat judicieux. Seul bémol : le gameplay se révèle répétitif et le mode solo n'est qu'un prétexte à l'entraînement avant d'aller jouer sur Internet.