Avec « Assassin's Creed III », Ubisoft Montréal nous donne l’occasion de retrouver ce cher Desmond Miles et « l'animus » dans un condensé d'action/aventure en Amérique du Nord, en 1770. Parfaitement mis en scène et doté d'un scénario captivant, « Assassin's Creed III » impressionne par son incroyable efficacité et son dynamisme hors du commun. Tout simplement jouissif !
Décidément, Desmond Miles n'est pas encore tiré d'affaire ! Après avoir fait la connaissance de ses lointains ancêtres, Altaïr Ibn La-Ahad (Assassin's Creed – 2008) et Ezio Auditore (Assassin's Creed II – 2009), notre héros est maintenant chargé d'éviter la fin du monde prévue le 21 décembre 2012 par le calendrier Maya. Avec l'aide de ses amis, et de son père, Desmond est parvenu jusqu'au Temple de la première Civilisation, tenant en main l'artefact de la Pomme d'Or... Mais il apparaît que ce n’est pas suffisant pour pénétrer au cœur de ce lieu sacré. Notre héros va donc devoir redoubler d'effort et explorer – une fois de plus - les secrets de son ADN grâce à « l'animus » (la fameuse machine qui permet de synchroniser Desmond aux souvenirs de ses aïeux). Après cette introduction fortement marquée « science-fiction », vous serez immergé dans un univers d'une tout autre nature : l'opéra de Londres au XVIIe siècle. Sous les traits de Haytham, un noble d'une quarantaine d'années. Vos premiers pas dans Assassin's Creed III consisteront à éliminer un homme influant pendant la représentation. Tandis que notre héros escalade et se faufile dans les décors, jusqu'au balcon de sa victime, chacun peut admirer la mise en scène et les graphismes impressionnants. Cette approche – furtive - évoque la série « Hitman » (IO Interactive / Square Enix). Un clin d'œil sympathique quand on sait que le cinquième opus sort dans quelques jours. Une fois le crime accompli, il sera temps de « mettre les voiles » (au sens propre, comme au figuré !). Exit le vieux continent. Haytham entame la traversée de l'Atlantique en direction de Boston, le temps de se faire oublier... Ce voyage sera pour vous l'occasion d'approfondir les commandes du jeu, via un bref tutoriel. Initiation au combat, acrobatie en haut du mât sur fond de mutinerie... Ubisoft Montréal a fait les choses en grand et nous livre une formidable modélisation de la mer et du navire. Intérieurs et extérieurs regorgent de détails. L'immersion est totale.
Plus qu'une suite !
La modélisation de Boston est tout aussi spectaculaire. Animée et dotée d'une vaste superficie, la ville nous charme dès que l'on commence à explorer ses ruelles. A l'instar des précédents épisodes, notre héros peut à sa guise s'agripper aux volets des maisons, aux corniches et se hisser jusqu’au sommet des toitures les plus escarpées. En multipliant les acrobaties, il est même possible de se déplacer de toit en toit afin d’éviter les autorités locales. Avec une architecture qui n'a rien à voir avec Rome ou Venise, on se surprend à comparer « Assassin's Creed III » à « Red Dead Redemption » (Rockstar), surtout quand on explore les environs à cheval ! Car il est de nouveau possible de chevaucher aussi bien en ville qu'en pleine nature. Particulièrement bien rythmé, le jeu alterne phases d'infiltration, exploration, acrobaties et combats. Le tout avec un dynamisme incomparable ! À ce propos, exit le syndrome « Assassin's Creed » où les ennemis faisaient la queue pour vous frapper. Dorénavant, le système de combat est beaucoup plus nerveux. Notre héros peut enchaîner les attaques sur un adversaire tout en parant les coups d'un autre au dernier moment. Nul doute que « Batman Arkam City » (Warner) a influencé Ubisoft Montréal... Du sabotage des canons d'un fort sous la neige à l'embuscade à cheval d'un convoi en pleine forêt, les premières heures de jeu ne souffrent d'aucun temps mort ! Et pourtant, il faut « patienter » près de trois heures pour enfin découvrir le véritable héros de cette aventure en la personne de « Ratohnhaketon ». Un jeune homme métis issu de la culture indienne par sa mère et anglaise par son père (Haytham). Animé par la vengeance et sa haine des colons anglais qui ont brulé son village et tué sa mère, Ratohnhaketon est rapidement rebaptisé « Connor Kenway » par son mentor, afin qu'il soit mieux intégré. Son passé de chasseur (voir les quêtes annexes) fait de lui un redoutable guerrier. Muni d’un arc et d’un tomahawk, « Connor » est encore plus meurtrier qu'Altaïr et Ezio Auditore ! Alternant naïveté et ultra-violence, notre héros s'élance au contact des ennemis et leur assène un déluge de coups parfaitement chorégraphiés. Mis à part quelques légers bugs de collision (le premier patch est déjà disponible), on flirte avec le sans faute, tant la mise en scène est soignée.
« Master & Commander »
Les cinématiques et doublages VF font honneur à Ubisoft. Mais notre coup de coeur vient de la possibilité de participer à des batailles navales ! En plus des séances de chasse en liberté, l'exploration des différentes villes (Boston, New York...), « Assassin's Creed III » introduit pour la première fois dans l'histoire de la saga un aspect « simulation » très rafraichissant. Avec un vieux navire remis à neuf, il est possible - le temps d'une mission - de se glisser dans la peau d'un capitaine. De la navigation à la gestion des canons, vous serez seul maître à bord. Ce passage est l'un des moments forts du jeu, vu que Connor termine son entraînement d'Assassin et récupère à la fin du chapitre son fameux costume et ses lames rétractables. Nous n'en révélerons pas davantage afin de vous laisser découvrir toutes les subtilités du scénario... Retenez simplement que ce troisième opus est un véritable chef-d'œuvre vidéo-ludique ! Avec près de tente heures de jeu - rien qu'en solo ! - et la présence d'un mode multijoueur ultra-complet (qui reprend les bases du dernier épisode). C’est ainsi le meilleur volet de la série. Un excellent divertissement que nous recommandons vivement
Les précédents opus étaient déjà esthétiques. « Assassin's Creed III » enfonce le clou ! Au-delà de la technique, quel plaisir de découvrir de nouveaux personnages et des lieux inédits. Ubisoft Montréal renouvelle sans cesse l'ambiance visuelle. De l'introduction feutrée de l'Opéra aux vastes forêts enneigées (qui évoquent Skyrim), sans oublier les batailles navales... chaque lieu bénéficie d'une multitude de détails et d'animations visuelles qui donnent vie à l’univers. Le saut qualitatif est indéniable.
Plus riche et plus divertissant qu'aucun autre épisode de la saga, « Assassin's Creed III » multiplie les tours de force ! Combat, acrobatie, équitation, exploration, bataille navale... l'aventure ne souffre d'aucun temps mort. La prise en main est intuitive et l'on apprécie la refonte du système de combat beaucoup plus souple et dynamique. Doté d'un scénario captivant (où l'on ne découvre le héros qu'après 3 heures de jeu), ce nouvel opus marque le retour en force de la série. Bien plus qu'une suite, il est un indispensable pour tous les amateurs de bons jeux d'action/aventure. Nul doute qu'il fera date dans l'histoire, tant le sentiment de liberté est grisant et ce, malgré une trame scénaristique omniprésente.
La bande-son nous immerge pleinement dans cette aventure par la qualité du jeu des comédiens (VF), la richesse des bruitages et la justesse des musiques. Chaque élément sonore appuie l'immersion visuelle. Le résultat est un cran supérieur aux précédents épisodes. Ubisoft Montréal n'a rien laissé au hasard. « Assassin's Creed III » est une réussite à tous les niveaux.
Avec plusieurs dizaines d'heures de jeu rien que pour boucler la campagne solo et la présence d'un mode multijoueur ultra-complet (influence du dernier épisode), « Assassin's Creed III » offre un rapport qualité/prix très compétitif. Sa rejouabilité ne fait aucun doute. Pour peu que vous passiez du temps sur les missions annexes, la durée de vie est carrément titanesque !
« Assassin's Creed III » marque le renouveau de la série. Doté d'un scénario captivant qui nous entraîne – sans temps mort – de Londres à Boston, ce blockbuster signé Ubisoft Montréal impressionne par sa richesse et son efficacité. Aussi bon sur le fond que sur la forme, le soft brille par ses somptueux graphismes HD et un gameplay nettement plus diversifié que par le passé, avec notamment l'arrivée de batailles navales et de phases de combat plus dynamiques que jamais. Des acrobaties sur les toits, aux phases d'infiltration, « Assassin's Creed III » ne laissera personne indifférent. Un indispensable pour tous les fans de la série. Pour notre part, nous avons été pleinement conquis.