« Port Royale 3 » Kalypso et Gaming Minds Studios nous immergent une nouvelle fois dans l'univers de la piraterie, dans un condensé de gestion économique et de batailles navales. S'articulant autour de deux campagnes distinctes, ce nouvel opus bénéficie de graphismes séduisants avec, en prime, une sortie simultanée sur PC et consoles.
Troisième opus de la saga « Port Royale », le jeu de Kalypso et de Gaming Minds Studios est aujourd'hui disponible sur PC, Playstation3 et Xbox 360. L'occasion de nous immerger au cœur des Caraïbes au XVIe et XVIIe siècle où s'affrontent, pour le contrôle des colonies du Nouveau Monde, l'Angleterre, l'Espagne, la France et les Pays-Bas. Sous les traits d'un jeune marin, il vous faut choisir entre deux campagnes solos distinctes : celle d'un marchand en quête de succès économique ou opter pour la vie trépidante d'un aventurier. Dans le premier cas, vous aurez pour but de développer les routes commerciales, d’investir dans l'achat de cargaisons (en tenant compte de l'offre et de la demande !) ou encore d’acheter et d’acheminer des marchandises rares pour les revendre aux meilleurs prix. Quant à la seconde campagne, dédiée à l'aventurier, elle s'articule autour des batailles navales, des raids et du pillage. Testé à partir de la version Playstation3, « Port Royale 3 » nous a fait bonne impression sur le plan visuel. Le moteur graphique utilisé s'avère fluide et doté d'un niveau de détail honorable pour un jeu de gestion de ce type. De plus, bien que les parties exigent sans cesse de passer du mode « carte maritime » au mode local en 3D – dans une des 60 villes à visiter (dont Port-au-Prince et Tortuga) -, les temps de chargement sont assez courts pour ne pas nuire au rythme. Côté gameplay, le résultat se révèle, en revanche, un peu moins concluant. Si le plaisir d'évoluer dans le monde de la piraterie reste intact, la prise en main du soft est délicate. En dépit de la présence d'un tutoriel en début de partie, « Port Royale 3 » n'est pas évident à apprivoiser. Entre des batailles navales confuses et un système économique opaque (voir approximatif !), il est délicat - en l'état - de se passionner pour l'évolution du héros.
« Port Royale » à la dérive ?
Dès les premières heures de jeu, il apparaît que les batailles navales sont faussées par le mode automatique qui gomme l'intérêt d’une vraie prise de contrôle en temps réel. La présence de 16 types de navires (dont Galions, Frégates) n’y change rien. Plus gênant : les transactions économiques de la campagne du marchand n'ont rien de logique. Même en veillant à ce que les cargaisons du convoi soient uniquement constituées de marchandises à forte rentabilité (le jeu en totalise 20 différentes), il n’est pas rare que la marge dégagée s'équilibre tout juste in fine avec le prix d'achat ! Autant dire que l'intérêt du titre est amoindri et que cela risque de rebuter les amateurs de simulations économiques. Heureusement, tout n'est pas aussi noir. Si vous n’êtes pas trop exigeant, le soft vous fera passer de bons moments, notamment via ses batailles contre les pirates et le fait de devoir affronter - entre avril et septembre - de violents ouragans ! Bref, espérons qu'un patch correctif nous apporte bientôt un système économique moins capricieux. Vous voilà prévenu
Dans le registre des jeux de gestion, « Port Royale 3 » bénéficie de graphismes de qualité. Entre la modélisation des 60 villes, les batailles navales et les menus, Kalypso n'a pas à rougir. Testé à partir de la version Playstation3, le rendu visuel et les temps de chargement se sont révélés très corrects. Pour peu que vous soyez réceptif aux jeux vidéo sur le thème des pirates (dont Sea Dogs), ce troisième opus est loin d'être laid.
Une prise en main confuse (malgré le tutoriel), des transactions économiques opaques... « Port Royale 3 » n'est pas la pépite des jeux de gestion que l'on attendait. Malgré tout, si le fait de répéter encore et toujours les mêmes manipulations ne vous rebute pas, le nouveau jeu de Kalypso peut être intéressant. Surtout à l'heure où la Playstation3 et la Xbox 360 ne proposent pratiquement aucun titre du même genre. Reste, qu'il est préférable de ne pas être trop exigeant. Espérons qu’il sera proposé rapidement un patch correctif. Dans ce cas, la note pourrait facilement remonter de trois ou quatre points !
Sans être exceptionnelle, la bande-son de « Port Royale 3 » remplit son office. Musiques, bruitages et voix (VF) nous immergent efficacement dans les Caraïbes du XVIe et XVIIe siècle. Même si certains thèmes sont un peu discrets, cela à l'avantage de ne pas nuire à la concentration.
Malgré deux campagnes distinctes (aventurier / marchand), des graphismes séduisants et un paquet de bonnes idées, « Port Royale 3 » manque le coche et ne parvient pas à s'imposer comme LE jeu de gestion de la fin d'année 2012. Au-delà de l'absence d'un mode multijoueurs, le titre de Kalypso pêche par une prise en main confuse et un système économique approximatif. Il en découle un intérêt mitigé. Un jeu qui ne pourra satisfaire que les moins exigeants d'entre nous. Dommage car, hormis cela, « Port Royale 3 » est loin d'être mauvais !
Disponible simultanément sur PC, Playstation3 et Xbox 360, « Port Royale 3 » était parti pour faire mouche auprès des amateurs de gestion et de jeux vidéo dédiés à l'univers de la piraterie du XVIe et XVIIe siècle. Malgré de bonnes idées, des graphismes séduisants et un gameplay à mi-chemin entre bataille navale et gestion économique, ce troisième opus est décevant. La prise en main confuse et un système de gestion approximatif limitent grandement l'intérêt des échanges commerciaux. Reste que le jeu de Kalyspo est loin d'être mauvais et, de ce fait, nous espérons vivement l'arrivée d'un patch correctif.
