Dix-neuf ans après sa sortie sur PC, Mega-Drive et Super Nes, l'illustre « Syndicate » fait son come-back ! Edité pour la seconde fois par Electronic Arts et réalisé par Starbreeze Studio, le jeu culte de Bullfrog se métamorphose en un FPS ultra-nerveux. Paré pour un concentré d'adrénaline ?
Reprenant l'univers cyberpunk du premier opus (paru en 1993), « Syndicate » nous immerge au coeur d'un monde futuriste où les corporations remplacent les nations. Évoluant, en vue subjective, sous les traits de Miles Kilo (agent spécial de la corporation Eurocorp), vous êtes confronté – dès l'introduction - à des hordes d'ennemis à l'agressivité exacerbée. Équipé d'un véritable arsenal - 18 types d'armes avec 82 façons de les customiser - et d’un implant cérébral militarisé - la puce DART 6 -, notre héros se révèle un redoutable prédateur. D’autant plus que cette biotechnologie lui confère d'impressionnantes possibilités tactiques... Comme le fait de pirater toutes les interfaces informatiques, déceler la présence d'ennemis à travers un mur ou encore dominer l'esprit d'un adversaire... au point de l'obliger à se suicider, de détruire son arme ou de changer de camp ! Bref, le background est totalement en phase avec l'esprit – glauque et envoutant - du premier épisode. A contrario, la trame scénaristique de cette « relecture » est plus contestable. Prévisible et reposant sur des enchaînements de situations convenues, elle fait office de prétexte pour massacrer à tout va... Couloir après couloir, l'ami Kilo se confronte aux grappes d'ennemis qui tentent inlassablement de lui faire mordre la poussière. Le tout sous fond de guerre entre les différentes corporations. Fait certain : « Syndicate » ne renie pas ses racines ! Après un bref et musclé tutoriel, vous êtes envoyé en mission pour défendre les intérêts d'Eurocorp. L'objectif est d'assassiner une cible, particulièrement bien protégée, en terrain ennemi. Prolongeant efficacement le tutoriel avec ce « cas pratique », ce premier épisode est l'occasion de vivre (avec l'appui de votre équipier) un assaut frontal d'une rare violence. Au-delà des mécanismes propres aux FPS classiques (fusillade et possibilité d'exécuter vos adversaires au corps à corps), « Syndicate » s'impose par son gameplay ultra-nerveux et des mécanismes originaux propres au DART 6.
L'IA ne fait pas de cadeau
L'action est parfaitement rythmée avec d'innombrables ennemis à zigouiller - en usant et abusant - de vos impressionnants pouvoirs. La technologie DART 6 compte au total 25 améliorations que l'on débloque au fur et à mesure de la montée en niveau. En plus des traditionnels pistolets, fusils à pompe, automatiques et machine-gun, « Syndicate » ponctue la progression par l'interaction originale qu'offre la biotechnologie. On pense notamment au redoutable système de piratage informatique. Idéal pour vous approprier des drones ou interagir avec les systèmes de sécurité. Malgré ces avantages, les choses ne sont pas simples pour autant... certains de vos rivaux sont, eux aussi, équipés de ces « biopuces ». Et puis, l’intelligence artificielle est d'excellente facture. C'est d'ailleurs l'un des gros « plus » du jeu d'Electronic Arts. Elle ne fait aucun cadeau ! Attendez-vous à ce que chaque zone visitée soit synonyme de sueur, tant l’IA est combattive, voire hargneuse. Vous réaliserez vite qu'il est difficile de rester à couvert sans être encerclé par l'ennemi, toujours prompt à vous déloger... Autre bon point : la campagne solo est parsemée de boss équipés d'épaisses couches de blindage. A vous de faire preuve de patience et d’éliminer – l’un après l’autre - les sbires des corporations adverses. S’ajoute à cela un mode multijoueur coopératif en ligne (de deux à quatre participants) qui offre une durée de vie très correcte avec un total de 9 missions. Lesquelles sont également jouables en solo. En revanche, il n'est pas possible de jouer en local en écran splitté... Ce qui est regrettable. Bref, si vous aimez l'action, les FPS nerveux et les univers de type « Blade Runner » ou « Cyber Punk », ce reboot du jeu culte de « Bullfrog » (les pères de l’illustre « Thème Park ») est une des bonnes surprises de ce début d'année ! Disponible simultanément sur PC, Playstation3 et Xbox 360, « Syndicate » offre un positionnement intéressant sur le marché du FPS. Certes, la réalisation technique n'est pas irréprochable : qualité mitigée des textures, effets visuels marqués (notamment la gestion des lumières), progression poussive qui oblige éliminer inlassablement des vagues ennemies… Mais, dans l'ensemble, l'univers futuriste est bien cultivé .Un titre orignal
Le résultat est globalement mitigé. On apprécie de retrouver l'atmosphère « cyber punk » du premier opus (1993) et une réalisation visuelle immersive propre aux FPS. Mais le fait de progresser de couloir en couloir, avec des textures pas toujours détaillées et une mauvaise gestion des effets de lumières, font que le titre de Starbreeze Studio peine à convaincre pour une production parue en 2012.
Syndicate » nous immerge dans un condensé d'action ! L'intelligence artificielle est agressive et parvient à nous déloger dès qu’on fait mine de se cacher... Quant aux mécanismes de gameplay, mis à part les pouvoirs liés à l'implant cérébral, ils sont dans l'ensemble très basiques. Les fans de FPS trouveront le titre agréable, mais avec un peu plus de diversité, ce reboot aurait pu être encore meilleur. Dommage... car il y a de bonnes idées !
La bande-son est une franche réussite et renforce l'originalité des graphismes. On apprécie spécialement la localisation VF et la qualité des bruitages qui se révèlent immersifs. Quant aux musiques, elles sont – elles aussi - en parfaite adéquation avec l'univers futuriste. Aucun bémol à signaler pour la partie audio de ce nouveau « Syndicate ».
Reposant sur une campagne solo qui se boucle en près de sept heures, « Syndicate » s'inscrit dans la durée de vie moyenne des FPS. Ajoutez à cela une mini-campagne coopérative de 9 missions et l'on obtient un contenu très acceptable. Seul petit regret : certains passages de la campagne solo semblent là pour gonfler artificiellement la durée de vie. On aurait préféré se passer de longueurs inutiles.
Près de 20 ans après le mythique « Syndicate » de Bullfrog, Electronic Arts nous livre un FPS ultra-nerveux à l’allure de « Blade Runner ». Reprenant les codes et l'univers propre au cyberpunk, le jeu de Starbreeze Studio parvient à s'imposer grâce à la qualité exceptionnelle de son gameplay et une réalisation audiovisuelle convaincante. Techniquement, tout n'est pas parfait et « Call of Duty » n’est pas menacé... Malgré tout, il est très appréciable d'être confronté à une intelligence artificielle – hautement agressive – et d'utiliser à outrance les 18 types d'armes et les capacités du DART. Que ce soit pour jouer en solo ou en coopératif, « Syndicate » est à recommander aux fans.