Dix ans après la sortie d’Operation Flashpoint - le premier simulateur militaire de l'histoire du jeu vidéo -, Bohemia Interactive nous livre « ArmA 2 : Reinforcements ». Un stand-alone ultra-réaliste, regroupant les DLC « British Armed Forces » et « Private Military Company ». Un indispensable si vous aimez la série...
Reprenant les bases d’Operation Flashpoint (2001), l'illustre simulateur militaire du studio Bohemia Interactive, « ArmA 2 : Reinforcements» n’a strictement rien à voir avec les FPS tape à l'œil, tels que « Call of Duty » (Activision) ou « Medal of Honor » (Electronic Arts)… Ici, pas de scripts à outrance, ni de progression hollywoodienne qui vous cantonne à avancer dans un « couloir » ! Avec la série « ArmA », le joueur est instantanément propulsé sur un immense champ de bataille regorgeant de positions stratégiques. Un terrain ouvert à perte de vue. Face à vous, se dressent des centaines de soldats ennemis à l'efficacité redoutable. Entre les mouvements de troupes et les manœuvres de chars, vous devez constamment veiller à votre sécurité. Et mieux vaut ne pas chercher à jouer au héros, car la première balle venue peut vous être fatale ! De ce fait, au lieu de foncer tête baissée comme dans la plupart des FPS grand public , « ArmA 2 : Reinforcements » exige de progresser à couvert, de ramper dans les hautes herbes et d'optimiser – au mieux - votre équipement. À ce propos, cette nouvelle mouture offre quelques ajouts sympathiques... On pense notamment au fusil d'assaut L85SA2, au missile anti-char NLAW, aux fusils de précision (LRR et AW50) et à la redoutable mitrailleuse L110A1. Côté véhicules, vous avez le choix entre voitures, camions, blindés, hélicoptères...que vous pouvez conduire et piloter dans la pure tradition de la série ! Au rayon des nouveautés, citons l'arrivée de l'AH-64 Apache, du KA-60, de drones armés, d’hélicoptères britanniques Wildcat AH11 ou encore des véhicules Jackal 2 WMIK et FV510 Warrior. Par ailleurs, il est appréciable de disposer de différents camouflages (désert / forêt) pour s'adapter parfaitement aux environnements. Sur le plan du background, « ArmA 2 : Reinforcements » offre une bonne dose d'action. Il vous revient d'emblée de choisir : rejoindre l'armée Britannique afin de contrer l'insurrection au Takistan (pays fictif), via l'opération « Crimson Lance » ou servir dans la Private Military Company ION - avec l'opération « Black Gauntlet » - où vous assurerez la sécurité d'une équipe d'enquêteurs de l'ONU chargés de collecter des informations sur le programme d'armement nucléaire au Takistan. Outre ces deux campagnes inédites, « ArmA 2 : Reinforcements » propose des missions uniques (idéales pour vous lancer immédiatement au cœur de l'action, en solo ou coopération !), un mode multijoueur en ligne ou LAN (de 2 à 50 participants) et un éditeur de cartes. Très simple à prendre en main, cet outil permet en quelques clics – sans connaissances particulières – de concevoir vos propre bataille. À vous de définir le lieu, l'heure et la météo, de placer vos unités et d'ajouter quelques scripts prédéfinis... La durée de vie est pratiquement infinie !
Concevez votre propre champ de bataille !
Poursuivons sur l'éditeur de cartes. Il offre deux décors inédits : Shapur & The Proving Grounds . Ces « maps » sont spécialement petites mais riches en détails. Certes, on est loin de l'immensité de la carte Takistan (découverte dans Operation Arrowhead), en revanche, cela permet de limiter quelque peu la gourmandise du soft. À ce propos, mieux vaut disposer d'un ordinateur puissant, muni d'une carte graphique (ATI / Nvidia) dernier cri pour activer les options graphiques au maximum. Pour notre part, nous avons réalisé ce test avec un AMD 5200+ / 4 Go de DDR2 et une carte graphique ATI Radeon 4870x2 (munie de 2 Go de DDR5). Pour un résultat très correct avec des réglages élevés. Mais, même muni de cette carte « haut de gamme », il faut faire quelques concessions sur les plans de la distance d'affichage, de l'antialiasing et de la finesse des textures / objets et détails du terrain... Concernant la topographie, l'ambiance de cet épisode est relativement variée. On passe de collines verdoyantes à des vallées rocailleuses, de villages du Moyen-Orient à des aéroports goudronnés. De nouveaux effets visuels accroissent le réalisme d'ArmA 2. Les deux campagnes solos, comme les missions uniques (coopératives) offrent des combats toujours aussi spectaculaires. Les affrontements opposent l’armée britannique aux mercenaires takistanais. Les néophytes qui hésiteraient encore à se lancer sur le champ de bataille doivent savoir que Koch Media (le nouveau distributeur qui remplace 505 Games) a pensé à votre porte-monnaie en commercialisant cette suite à moins de trente d'euros. Autre bonne nouvelle : à l'instar de « ArmA 2 : Operation Arrowhead », ce nouvel Arma peut être utilisé seul (en stand-alone) ou en « addon » pour coupler le contenu inédit à celui de vos précédents opus (ArmA 2 / Operation Arrowhead).
Pour la petite histoire…
C'est en juin 2001 que tout a commencé, lorsque Bohemia Interactive a créé l’évènement en commercialisant Operation Flashpoint. Un jeu vidéo révolutionnaire qui permettait – pour la première fois - de prendre part à des combats réalistes sur terre, sur mer et dans les airs ! Extrêmement immersif et doté d’une réalisation graphique spectaculaire (pour l’époque), le soft fut immédiatement adopté par la communauté PC. Il faut reconnaître qu’entre les phases à pied (façon FPS), la conduite des véhicules, des chars et le pilotage d’avions et d’hélicoptères, l’expérience reste encore aujourd’hui mémorable pour toute une génération de joueurs. En plus de la campagne solo (qui nécessitait un sang froid à toute épreuve) et du mode multijoueur (jouable à 32 en LAN et en ligne), « Operation Flashpoint » intégrait un formidable outil de création : un éditeur de cartes qui permettait - en quelques clics - de mettre en scène vos propres missions. Coup de génie. Depuis 2001 que s'est-il passé ? Tout d'abord, Codemasters et Bohemia Interactive se sont séparés. L’éditeur a conservé le nom « Operation Flashpoint » et réalise actuellement un nouveau jeu vidéo (PC, PS3 et Xbox 360) orienté « grand public ». Quant à Bohemia Interactive, le studio enchaîne à bon rythme les productions dans la continuité d’Operation Flashpoint . À ce jour, quatre titres sont disponibles exclusivement sur PC : « ArmA : Armed Assaut » (2007), « ArmA 2 » (2009), « ArmA 2 : Operation Arrowhead » (2010) et aujourd’hui « ArmA 2 : Reinforcements » (2011).
Le moteur d'ArmA 2 est toujours aussi efficace. Vous évoluez, une fois de plus, dans de somptueux décors (alternant déserts et plaines verdoyantes). Le tout, agrémenté de nombreux détails. La modélisation des personnages et véhicules est très convaincante. En revanche, il est impératif de disposer d'un ordinateur puissant pour profiter des options graphiques. Notez que certaines textures – propres à « ArmA 2 : Reinforcements» - sont assez grossières en comparaison du photo-réalisme d'ArmA 2. Malgré tout, avec une carte graphique haut de gamme récente, le rendu est franchement spectaculaire
A l'opposé des FPS grand public hollywoodiens, Bohemia Interactive nous offre une approche nettement plus réaliste. Avec cette nouvelle mouture, les développeurs nous immergent – à pied ou aux commandes de divers véhicules - au cœur de vastes champs de bataille, pour des combats ultra-crédibles ! Ici, le moindre faux pas est immédiatement sanctionné par la mort de votre soldat... Côté prise en main, le soft est plutôt ergonomique, mais la principale difficulté est de rester en vie.
Comme toujours, Bohemia Interactive nous livre une bande-son réussie. On retrouve les fondamentaux de la saga. À savoir, des voix - en VO sous-titrées français -, de bonnes musiques pour accompagner les passages-chocs et des bruitages immersifs. Pas de mauvaise surprise...
Aux deux campagnes (« Crimson Lance » & « Black Gauntlet »), s'ajoutent les missions uniques – riches en action ! -, le multijoueur (jouable jusqu'à 50) et l'éditeur de cartes qui permet de créer une infinité d'opérations militaires. Commercialisé un peu moins de 30 euros, « ArmA 2 : Reinforcements » offre un excellent rapport qualité/prix. Un très bon simulateur militaire pour fan ou profane...
Commercialisé un peu moins de 30 euros, « ArmA 2 : Reinforcements » offre un excellent rapport qualité/prix. Attendez-vous à de l'action avec deux campagnes (Britannique / Private Military Company ION), des missions uniques inédites, des parties en lignes à 50 et l'éditeur de cartes extrêmement simple à utiliser. Toujours aussi réaliste, ce nouveau simulateur militaire des pères d'Operation Flashpoint offre une immersion incomparable face aux productions hollywoodiennes grand public ! Bien vu : le soft peut être utilisé seul (stand-alone) ou renforcer le contenu d'ArmA 2 et d'Operation Arrowhead, sous la forme d'un addon. Bref, si vous cherchez une vraie simulation militaire, « ArmA 2 : Reinforcements » est un achat judicieux.