Sorti fin 2009 en exclusivité sur Xbox 360, « Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City » débarque aujourd'hui sur PC et Playstation3. L'occasion, pour nombre de joueurs, de découvrir deux épisodes qui tranchent radicalement avec le scénario originel de GTA IV.
L'exclusivité Xbox 360 - payée à prix d'or par Microsoft - est terminée. Depuis le 16 avril 2010, les possesseurs de PC et de Playstation3 peuvent s'offrir, eux aussi, le pack « Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City ». Pour rappel, celui-ci contient les deux aventures additionnels (stand-alone) de Grand Theft Auto IV, disponibles depuis quelques mois sur la console HD de Microsoft. Réalisé par Rockstar, « The Lost and Damned » et « The Ballad of The Gay Tony » nous immergent – une nouvelle fois - à Liberty City, ville qui ressemble à s'y méprendre à New York. Et ce, dans la peau de deux nouveaux protagonistes : Johnny Klebitz (un motard, membre d'un gang) et Luis Lopez, le partenaire de l'homme d'affaires Tony Prince. En résultent deux nouvelles visions de l'univers de Grand Theft Auto. Mais, surtout, un concentré d'action ! Avec ces deux épisodes, difficile de s'ennuyer. Entre les péripéties de Johnny et sa bande de motards, « The Lost and Damned » tranche radicalement avec l'aventure de Niko Bellic. Rockstar s'est manifestement focalisé sur les motos et les fusillades contre la police et les gangs adverses. Ce qui renouvelle efficacement le gameplay.
Des ambiances crapoteuses
Fait certain : l'atmosphère « bad boy » est ici parfaitement cultivée. Les fans de heavy metal apprécieront l'ambiance musicale des « bikers ». Autre aspect appréciable de ce supplément : l'ajout de nouvelles armes et une prise en main des deux roues simplifiée. Résultat : Johnny nous apparaît aussitôt plus à l'aise sur ces engins que l'ami Niko Bellic ! Pour le coup, « The Lost and Damned » renouvèle l'expérience du scénario originel. Autre jeu, autre ambiance. « The Ballad of The Gay Tony » nous immerge, dans le monde de la nuit. Dans la peau de Luis Lopez, il vous revient d'aider votre associé, « Gay Tony », à se sortir d'un mauvais pas... Cette seconde aventure est une franche réussite. Au point de rivaliser avec l'excellent scénario de GTA IV. Comme toujours, attendez-vous à des poussées d'adrénaline lors des fusillades épiques dans les boîtes de nuits ou à l'occasion de missions – très - visuelles, à bord de véhicules, dans un Liberty City à feu et à sang. La psychologie des divers protagonistes a été travaillée et l'on est émerveillé par la mise en scène. Avec ses courses-poursuites en voiture, ses attaques aériennes à bord d'hélicoptère de combat ou ses missions de sabotage (à l'explosif!), « The Ballad of The Gay Tony » est aussi mémorable que Vice City à l'époque de GTA III. Du très bon ! Côté gameplay, cet opus nous livre quelques nouveautés sympathiques avec, entre autres, la présence de charges de C4 adhésives (idéal pour faire de beaux feux d'artifices !) et l'arrivée de mini-jeux inédits. Lesquels vous permettront, notamment, d'assurer la gestion d'une boîte de nuit ou de danser via des Quick Time Events (QTE). Comme à l'époque de Grand Theft Auto IV, « Episodes From Liberty City » nous émerveille par la modélisation d'un New-York (bis) débordant de vie. Statue de la Liberté, Central Park, trafic auto, métro, piétons, hélicoptère... Liberty City est sans cesse en mouvement. Le réalisme est accentué par la gestion de la météo en temps réel. Si le résultat visuel est impressionnant, il n'est pas parfait. On regrette, notamment, la présence d'aliasing et quelques effets visuels peu convaincants. Malgré tout, le jeu est fluide et l'immersion s'opère sans mal. Comme toujours, on retrouve un condensé d'action dans des ambiances crapoteuses dont Rockstar a le secret. Pour agrémenter l'aventure, vous devrez nouer des relations avec divers personnages (à contacter via votre téléphone portable). Quant aux mini-jeux (bowling, fléchettes, jeux vidéo, restaurants, cybercafé, club de strip-tease, etc), ils renforcent la trame scénaristique. Le tout avec un ton mature qui s'adresse clairement aux plus de dix-huit ans
Parlons technique...
Précisons à tous ceux qui n'ont toujours pas craqué pour « Grand Theft Auto IV », que celui-ci n'est pas nécessaire pour se plonger dans ces deux nouvelles aventures. En revanche, la mouture PC, exige une connexion Internet. Sans quoi vous ne pourrez même pas avoir accès aux modes solos. C'est à prendre en compte avant l'achat. Rappelons, par ailleurs, qu'après un véritable raz de marée sur consoles next gen, début 2009, la communauté PC a également eu droit à son adaptation. Malheureusement, le portage n'était pas vraiment convaincant. Au point d'être comparé par certains au célèbre « Crysis » (EA / Crytek), tant le jeu était gourmand en ressources. Depuis lors, les développeurs sont parvenus à gommer ce défaut via plusieurs patchs correctifs. Partant de ce constant qu'en est-il de « Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City » sur PC ? Au cours de notre test, il est apparu que la version Xbox 360 affiche une bonne dose de clippings. Par ailleurs, comme pour GTA IV, la version Playstation3 présente davantage d'aliasing que sur la console de Microsoft. En revanche, elle limite quelque peu les clippings. Quant à la mouture PC, elle est légèrement moins gourmande que « Grand Theft Auto IV » (V. 1.0). Mieux vaut disposer d'une configuration musclée (processeur multi-coeurs/ carte graphique avec 512 ou 1 Go de DDR) pour être en mesure d'afficher toutes les options graphiques avec une distance de vue correcte. Bon à savoir : à l'heure du lancement, la version PC de « Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City » ne dispose pas d'option d'antialiasing. Plutôt décevant, quand ont sait que GTA IV l'intègre déjà. Toutefois, il est quasi certain que Rockstar le proposera lors de la diffusion de ses prochains patchs. Que vous ayez terminé GTA IV ou non, ce pack figure, pour tous les amateurs d'action, parmi les indispensables PC, Playstation3 et Xbox 360. Résolument mature (18+), le jeu de Rockstar n'est pas à mettre entre toutes les mains. Mais si vous aimez la série, ces deux aventures vous combleront. Précisons qu'il est possible d'acheter séparément (moins de 20 euros) « The Lost and Damned » et « The Ballad of The Gay Tony » via le Playstation Store. Une bonne initiative pour limiter les frais. Quant aux versions boîtes, le jeu est commercialisé à 35 euros sur PS3 et 25 euros sur PC. Difficile de ne pas se laisser tenter !
« The Lost and Damned » et « The Ballad of The Gay Tony » ne révolutionnent pas les graphiques de GTA IV. Cependant, malgré le poids des années, Rockstar parvient à nous émerveiller par la richesse des ambiances et un univers débordant de vie. Du grand art !
« Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City » séduira aussi bien les fans de GTA que les néophytes. Les deux scénarios renouvellent efficacement le contenu de GTA IV et il est très appréciable de découvrir de nouvelles armes, véhicules et activités inédites.
Rockstar fait mouche. Outre les stations de radio thématiques, « The Lost and Damned » nous abreuve de hard rock et de heavy metal. Tandis que « The Ballad of The Gay Tony » nous immerge dans un univers nettement plus orienté night-club. Toujours parfaitement interprétées, les voix (VOST) sonnent juste et donnent vie aux personnages. Du très bon !
Plusieurs dizaines d'heures de jeu en solo, d'excellents modes multijoueurs et une rejouablité quasi assurée en regard de la qualité des scénarios. En prime, Rockstar a eu la bonne idée de commercialiser ses jeux à petit prix.
La sortie de « Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City » ne risque pas de passer inaperçue ! Outre le prix de lancement (25 euros sur PC et 35 euros sur PS3), Rockstar nous livre deux excellents scénarios dans l'ambiance unique de Liberty City. Les fans de GTA IV y trouveront un condensé d'action et un dépaysement certain. Quant aux néophytes (de plus de 18 ans), ce sera l'occasion de se mettre à la page. Un indispensable si vous n'avez pas déjà craqué sur Xbox 360...