Depuis plus de 15 ans, la saga Assassin’s Creed nous fait voyager à travers les époques et les civilisations. Après l’Italie de la Renaissance, l’Égypte antique ou encore la Révolution française, Ubisoft nous propulse cette fois au cœur du Japon féodal, une destination fantasmée par les fans depuis longtemps ! Mais Assassin’s Creed Shadows parvient-il à faire honneur à cette période historique ? Dans un contexte "délicat" pour Ubisoft, ce nouvel opus représente bien plus qu’un simple épisode... c’est un tournant décisif ! Verdict ?
Assassin’s Creed, c’est avant tout une promesse : celle d’un voyage historique "ultra-immersif", porté par des intrigues captivantes et un gameplay mêlant action, infiltration et exploration. Depuis "Origins" (en Egypte), Ubisoft a fait évoluer la formule vers une approche plus RPG, avec un vaste monde ouvert, des quêtes scénarisées et un système de progression plus complexe. "Shadows" s’inscrit en 2025 dans cette continuité tout en tentant d’apporter un souffle nouveau. Après un "Assassin’s Creed Mirage" (focalisé à Bagdad) plus proche des premiers épisodes, ce retour aux vastes mondes ouverts se devait d’être ambitieux. Et quoi de mieux que le Japon féodal, époque de samouraïs, de complots et de "guerres de clans", pour poser les bases d’une nouvelle aventure qui se doit d’être mémorable pour raviver la série ? Sachant que ces dernières années, Ubisoft a connu des "turbulences". Entre les reports successifs, des critiques sur la redondance des mondes ouverts et une lassitude (logique) chez certains joueurs, la franchise "Assassin’s Creed" devait impérativement surprendre en 2025. "Shadows" arrive donc à un moment charnière, avec la lourde tâche de redorer le blason de la série. Heureusement, dès les premières heures de jeu, on sent que l’éditeur français a mis les bouchées doubles ! Les promesses d’un monde plus vivant, d’un gameplay plus fluide et d’une IA ennemie plus réactive semblent enfin tenir la route.
Deux héros sont au programme...
Le choix du Japon du XVIe siècle est un terrain de jeu idéal pour la licence. "Assassin’s Creed Shadows" nous plonge dans une époque de conflits sanglants, où les seigneurs de guerre (Daimyos) s’affrontent pour le contrôle du territoire. Les villes grouillent d’activité, les temples zen offrent des instants de sérénité et les forêts de bambous cachent de nombreux dangers. Un univers riche et captivant pour les fans (du Japon, comme de la série). Chaque région du jeu a été méticuleusement recréée en 3D pour refléter la diversité du Japon féodal : des rizières baignées de brume aux châteaux fortifiés, en passant par des villages animés où marchands et guerriers cohabitent dans une tension palpable. On ressent clairement l’influence d’œuvres vidéoludiques comme "Ghost of Tsushima", mais avec la touche "Assassin’s Creed" qui mise davantage sur "l’infiltration" et le "parkour". A ce propos, l’une des plus grandes nouveautés de Shadows réside dans son duo de protagonistes ! Ubisoft propose une approche "asymétrique" du gameplay avec deux personnages jouables aux styles radicalement différents : "Naoe", une "kunoichi" (femme ninja) qui s’avère redoutable et excelle dans l’infiltration. Son agilité et ses gadgets en font une véritable "ombre" dans la nuit. Discrétion, assassinat silencieux et utilisation du décor sont ses armes principales. Nous avons adorer jouer avec elle ! Et il y a "Yasuke", un samouraï inspiré du personnage historique du même nom, qui mise quant à lui sur la "force brute". Armé d’un katana, il préfère le combat "frontal" et peut terrasser plusieurs adversaires grâce à des attaques puissantes. Cette dualité apporte une véritable "fraîcheur" au gameplay ! Les missions peuvent être abordées de différentes manières : infiltrer un château en silence avec "Naoe", ou foncer dans le tas avec "Yasuke". Cette flexibilité enrichit l’expérience et offre une rejouabilité bienvenue. Le duo est une très bonne idée.
Une technique efficace
Si "Shadows" ne révolutionne pas la formule Assassin’s Creed, il l’affine intelligemment ! Les combats sont "plus précis" et "techniques", nécessitant une gestion de l’endurance et un bon timing pour les parades. L’IA ennemie est (enfin) plus réactive, rendant l’infiltration plus gratifiante. Fini les gardes trop permissifs, il faut vraiment planifier ses approches. Quant au parkour, Ubisoft l’a amélioré pour mieux coller aux environnements japonais, permettant des déplacements plus fluides et naturels. La progression des personnages est également bien pensée, avec un arbre de compétences distinct pour Yasuke et Naoe. Le joueur est vivement encouragé à expérimenter différentes approches, renforçant l’immersion et la diversité des situations. Graphiquement, Shadows frôle l’excellence ! La reconstitution du Japon féodal est magnifique, avec des effets de lumière sublimes et une météo dynamique qui ajoute du cachet aux paysages. Le cycle jour/nuit joue un rôle crucial : une attaque nocturne sous la pluie ne procure pas du tout la même sensation qu’un duel au sommet d’une colline en pleine journée. Ubisoft a aussi soigné les "petits détails", comme le mouvement des feuillages, les reflets sur l’eau ou les textures des vêtements. Côté son, c’est tout aussi abouti. Les musiques traditionnelles japonaises nous plongent immédiatement dans l’ambiance, et le doublage (tant en japonais qu’en français) est d’une excellente qualité. Les bruits d’ambiance, des cris des marchands aux bruissements du vent, renforcent l’immersion. Avec 40 à 50 heures pour l’histoire principale et bien plus pour l’exploration complète, "Shadows" offre un contenu "généreux". Les quêtes annexes sont clairement plus travaillées que par le passé, avec des intrigues secondaires inspirées du folklore japonais. En revanche, certaines activités restent "répétitives", un défaut récurrent de la série. Dans l’ensmeble, selon-nous, "Assassin’s Creed Shadows" est un "excellent cru" qui réussit son pari : offrir un voyage passionnant au cœur du Japon féodal tout en renouvelant subtilement la formule. Le duo de héros apporte une véritable richesse au gameplay, et la direction artistique frôle la perfection. Ubisoft a fait un travail admirable, mais on sent que la formule des mondes ouverts mériterait encore quelques ajustements pour éviter l’effet "checklist" parfois trop présent. La série nous revient en grande forme !
Les décors du Japon féodal sont somptueux, la direction artistique impeccable, et la météo dynamique sublime l’ensemble. La modélisation des personnages et leurs animations font honneur à Ubisoft. Shadows impressionne et nous en met plein les yeux !
Manette en main, les phases de combat sont "techniques" et l’infiltration s’avère nettement plus exigeante que par le passé. Parallèlement, le "parkour" impressionne avec une fluidité accrue. Tout concourt pour que Shadows soit une franche réussite.
Un Japon féodal magnifiquement retranscrit, les musiques sont envoûtantes et les voix (notamment en VF) sont percutantes et immersives. Le souci du détail est impressionnant !
Le contenu de cette mouture 2025 est "massif", même si certaines quêtes secondaires manquent un peu d’originalité. L’exploration, en revanche, est toujours plaisante et les combats dynamiques. Avec 40 à 50 heures pour finir l’histoire principale et bien plus pour l’exploration complète, Shadows offre un contenu "généreux". Nous validons !
Le retour d’Assassin’s Creed au Japon féodal est solide et immersif. Il fera le bonheur des amateurs de samouraïs et de ninjas. Doté de graphismes spectaculaires et d’un gameplay peaufiné de A à Z, Shadows est une réussite qui prouve que la saga a encore de beaux jours devant elle ! Bravo à Ubisoft pour ce retour en force ! Un indispensable pour les fans, mais également pour les novices qui apprécient l’ambiance nippone. Un jeu à gros budget... (LCI évoque près de 400 millions de budget !).