Développé par Tower Five et édité par Microids, "Les Fourmis" est bien plus qu’une adaptation fidèle du roman culte de Bernard Werber. Il se présente comme un jeu de stratégie "en temps réel" où le joueur prend le rôle de la fourmi numéro "103 683" dans une colonie de fourmis rousses...
Voilà un jeu que nous attendions particuliuèrement à la rédaction de GEEK4LIFE.FR ! Ce titre nous plonge dans l’univers microscopique des fourmis avec une perspective inédite : celle d’un insecte au cœur de la vie d’une fourmilière. Alliant des mécaniques de gestion, de survie et de tactique militaire, "Les Fourmis" propose une expérience immersive et stimulante, avec une forte empreinte écologique, en s’inspirant des interactions complexes de la micro-faune et de l’impact humain sur les écosystèmes naturels. Le résultat est-il à la hauteur de l’œuvre de Werber ?
Grâce à l’Unreal Engine 5, "Les Fourmis" brille par ses graphismes impressionnant qui s’appuient sur un photoréalisme très agréable à l’oeil. Les textures des décors et des créatures sont si détaillées que chaque scène semble "presque vivante". Le rendu visuel réussit à créer un monde où la lumière, les ombres et les textures des surfaces naturelles (comme les feuilles, le bois ou l’eau) renforcent cette sensation d’être littéralement "minuscule" dans un environnement grandiose et souvent menaçant. Nous pouvons observer de près la complexité des insectes, avec une attention rare portée aux détails des antennes, des mandibules et des mouvements articulaires des créatures. Cet univers en 3D permet une immersion authentique, malgré une répétition visuelle qui peut apparaître dans certaines missions ou décors, ce qui atténue quelque peu l’effet de découverte initial. Le jeu s’efforce de capturer la dynamique des interactions insectes-humains, notamment à travers des éléments visuels comme les déchets que la colonie peut trouver sur son chemin. Cependant, malgré le réalisme de ces décors, certaines animations en situation de combat manquent un peu de fluidité, rendant les affrontements parfois moins impressionnants qu’attendu. En dehors de ces défauts mineurs, "Les Fourmis" reste selon nous un "chef-d’œuvre visuel" dans le genre de la "simulation de vie" et de stratégie au niveau microscopique... Car oui, le soft est orignal ete mérite d’être connu en cette fin d’année 2024.
Une stratégie immersive mais exigeante
Outre la qulité d’image, là où "Les Fourmis" se démarque vraiment, c’est dans son gameplay, unique et bien pensé. Contrairement aux jeux de stratégie "classiques", nous contrôlons ici une seule fourmi, que l’on dirige en "vue à la troisième personne". Ce choix audacieux offre une expérience de jeu plus proche de l’action, et permet de naviguer entre les différentes zones de la fourmilière tout en restant immergé dans le quotidien des fourmis. Cette perspective oblige le joueur à interagir constamment avec son environnement pour récolter des ressources, recruter de nouvelles troupes, et étendre la colonie. Ce n’est donc pas seulement un "jeu de stratégie", mais une "simulation de survie" où chaque action a une conséquence directe sur la prospérité de la colonie.
Notez que le "système de combat" repose sur une logique de type "pierre-feuille-ciseaux", où chaque unité possède ses propres forces et faiblesses : les fourmis artilleuses (attaques à distance) sont efficaces contre les guerrières, mais faibles face aux ouvrières, qui à leur tour sont vulnérables aux guerrières. Cela implique une gestion tactique des unités, où chaque bataille nécessite une planification minutieuse et une bonne répartition des rôles pour surmonter les ennemis variés comme les coléoptères, les termites, et les fourmis adverses. Les phéromones, utilisées comme "marqueurs" pour diriger les escouades, ajoutent une dimension innovante au gameplay en permettant de coordonner les mouvements à distance, un aspect stratégique crucial en pleine bataille. Côté sonore, "Les Fourmis" plonge le joueur dans une ambiance réaliste et enveloppante. Les bruits d’antenne, de mandibles, et les bruissements des feuillages renforcent l’immersion dans cet univers microscopique. Nous avons testé le jeu au casque. Cependant, la bande-son elle-même est plus "discrète", laissant le rôle prédominant à ces effets sonores "naturels". Bien que cet aspect soit plutôt vite apprécié, nous aurions préféré davantage de variété musicale, notamment lors des séquences de combat ou des missions à haut risque. Un côté répétitif dans l’ambiance sonore peut lasser au bout de plusieurs heures de jeu. Cela est donc un bémol. Néanmoins, il faut reconnaître que ce choix de "discrétion musicale" permet de se concentrer sur les aspects tactiques et sur les détails subtils de l’environnement. Cela se justifie !
Gestion des ressources et expansion de la colonie
La gestion des ressources est un pilier "essentiel" de "Les Fourmis". En collectant des éléments tels que du bois ou de la nourriture, on peut construire et améliorer la fourmilière, mais aussi constituer de nouvelles escouades. Cette dynamique de gestion et d’expansion exige une planification rigoureuse pour maintenir un équilibre entre les ressources disponibles et les besoins croissants de la colonie. Ce système (plutôt bien pensé) renforce l’aspect de "survie", car chaque nouvelle escouade ou structure construite est une décision stratégique. De plus, l’impact écologique est également mis en avant : en se confrontant à des déchets ou en gérant des espèces invasives, le jeu touche indirectement aux problématiques de l’environnement, en lien avec les thèmes abordés par Werber dans son roman. Le tout est donc cohérent et plaira au fans. Dans l’ensemble, le jeu nous occupe une quinzaine d’heures, le tout enrichi par des défis stratégiques et des collectibles disséminés dans les niveaux pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience.
Enfin, il faut préciser que testé sur PC Steam nous avons regretté l’incompatiblité avec les écrans en grand format (3440 x 1440), car il reste deux bandes noires de chaque côté. En revanche avec notre Nvidia 3060 TI, le jeu était ultra-fluide et bien optmisé. De plus "Les Fourmis" est soigné de A à Z, car il inclut un mode multijoueur où les talents de stratège des joueurs peuvent s’affronter en ligne. Ce mode "PvP" permet de mettre à l’épreuve ses stratégies et d’affiner ses compétences face à d’autres joueurs. Bien que le mode solo offre une expérience narrative "satisfaisante", cette option multijoueur enrichit la durée de vie du jeu et ouvre la voie à des affrontements encore plus stimulants pour les amateurs de compétition. Une excellente initiative ! Bref, nous l’attention... et nous n’avons pas été déçus.
Le rendu photoréaliste de l’Unreal Engine 5 confère une immersion unique dans ce monde en 3D à l’échelle des inscects, bien que certaines animations manquent un peu de fluidité. L’univers microscopique est magnifiquement rendu sur notre version PC, avec des textures détaillées et des effets de lumière soignés qui rendent justice à l’œuvre originale. En revanche nous avons regretter la présence de 2 bandes noires sur notre écran 34"(3440 x 1440). Espérons qu’n patch permette d’en profiter en plein écran.
La perspective en troisième personne est audacieuse et immersive, et la stratégie, bien que parfois exigeante, offre une profondeur unique. Le système de combat en "pierre-feuille-ciseaux" enrichit les affrontements, mais la gestion d’unités peut parfois s’avérer laborieuse.
Les effets sonores renforcent l’immersion, bien que la musique manque de variété (surtout pour les longues sessions de jeu). Une ambiance sonore "naturelle" et "discrète" mais qui peut lasser sur la durée. Le résultat aurait pu être meilleure.
Entre une campagne captivante, des missions variées et un mode multijoueur engageant, le jeu propose un contenu solide. La répétitivité des missions solo limite cependant légèrement l’expérience. Reste que si vous aimez l’originalité, vous allez être servi(e) !
Les Fourmis réussit à capturer l’essence du roman de Werber en offrant une expérience immersive, exigeante et originale. Avec des graphismes et un gameplay novateurs, il ravira les fans de stratégie et ceux attirés par l’univers fascinant des fourmis. Un jeu atypique que nous avons aimé !