Après des années d’attente et d’incertitudes, BioWare revient (enfin) avec "Dragon Age: The Veilguard", un RPG où l’action et la narration s’entrelacent au cœur de Thédas... Si ce nouvel opus semble parfois s’éloigner du style tactique et sombre des débuts de la série, il marque un retour aux émotions (bienvenu) et à l’humanité qui font de cette franchise une référence ! Avec une prise en main - plus orientée vers le combat dynamique - et des décors immersifs, "The Veilguard" propose une expérience captivante. Mais cet épisode édité par EA saura-t-il convaincre les fans les plus "fidèles", tout en accueillant de nouveaux joueurs ?
Dès les premières minutes, The Veilguard déploie une palette visuelle qui captive. BioWare a su rendre Thédas plus vivant que jamais : les forêts d’Arlathan sont baignées de lumière dorée, et le Fade, royaume d’éther et de magie, fascine avec ses structures cauchemardesques et ses teintes irréelles. Cette richesse visuelle, combinée à des effets de lumière spectaculaires, plonge immédiatement le joueur dans l’univers mystérieux de Thédas. Le jeu a su tirer parti des capacités des nouvelles consoles pour offrir des paysages immersifs où chaque détail a été soigné. Cependant, tout n’est pas parfait. Certains modèles d’ennemis, notamment les "Darkspawn", peuvent paraître moins impressionnants et surtout trop similaires dans leurs apparitions ! Cette petite "faiblesse" vient rappeler que si "The Veilguard" est une œuvre visuellement impressionnante de BioWare et EA, quelques aspects techniques et artistiques auraient pu bénéficier de davantage de soin (avec une sortie début 2025). Mais dans l’ensemble, c’est un régal pour les yeux et un bel hommage à l’univers de la franchise...
Pour les habitués de "Dragon Age", les changements dans le gameplay sont notables. En passant à un système de combat plus fluide et dynamique, BioWare adopte un style action-RPG (moderne et grand public !) qui donne aux affrontements un rythme nerveux et une intensité accrue. Ceal est donc positif même si les fans peuvent être surpris au début. Les coups, parades et esquives se font "en temps réel", et on ressent désormais chaque impact. Cela n’est pas anodin, ce changement rend le jeu plus accessible pour de nouveaux joueurs, tout en restant satisfaisant pour les vétérans. Surtout grâce à des options de difficultés personnalisables. Nous avons apprécié qu’il est possible d’ajuster de nombreux paramètres, permettant aux joueurs de modeler l’expérience de combat "à leur goût", un vrai plus pour ceux qui cherchent une immersion sur-mesure.
Une fraîcheur indéniable
Cependant, cette approche plus "directe" enlève quelque peu la profondeur tactique qui caractérisait les combats des premiers épisodes de la série. La gestion des compagnons est simplifiée, ce qui peut frustrer les joueurs les plus exigeants en matière de stratégie. On ne peut s’empêcher de ressentir une petite nostalgie pour les combats planifiés d’antan, mais ce style plus orienté action apporte une fraîcheur indéniable à la franchise ! Ce qui fait la force de "Dragon Age: The Veilguard", c’est son cœur narratif et émotionnel. Comme dans les précédents opus, BioWare excelle à créer des compagnons aux personnalités profondes et aux histoires complexes. Les personnages sont une fois encore "attachants", chacun portant ses fardeaux et ses secrets, et les interactions avec eux sont chargées d’émotions. Chaque dialogue est soigneusement écrit, chaque choix a du poids, et l’on retrouve cette sensation unique de tisser des liens réels au sein de l’équipe, entre camaraderie, conflits et moments de sincérité partagée. Les choix dans les dialogues et les relations sont importants, bien que la linéarité de certaines missions vienne parfois brider cette "liberté". De notre point de vue, les options de dialogue ne sont pas aussi nombreuses que nous l’aurions aimé, mais l’écriture est assez efficace pour que chaque décision semble peser dans l’histoire et les relations. BioWare maîtrise idéniablement l’art de rendre chaque conversation intérsante. Aussi, chaque interaction humaine et chaque personnage est un "moment fort" du gameplay.
Avec une durée de jeu pouvant atteindre 80 heures, The Veilguard ne manque pas de contenu ! On ne s’ennuie pas. Cependant, l’exploration a été repensée dans une structure plus segmentée, chaque zone étant relativement limitée en taille par rapport aux vastes espaces d’Inquisition. Ce format réduit permet d’éviter l’effet de lassitude parfois ressenti dans les mondes ouverts, mais il pourrait décevoir certaines (amateurs de liberté totale). Heureusement, l’univers est dense et riche en détails, chaque zone regorge d’éléments d’histoire et de petites quêtes annexes qui ajoutent de la profondeur à Thédas. Mais les missions secondaires, bien que nombreuses, peuvent sembler répétitives et ne présentent pas toujours l’originalité qu’on pourrait espérer. Dans ces conditions, pour certains, cette structure "plus restreinte" sera perçu comme un choix judicieux, qui permet d’aller droit au but sans diluer l’histoire. Pour d’autres (et c’est notre cas), elle limite la sensation d’aventure et de découverte propre aux RPG. Néanmoins, l’expérience reste globalement solide et immersive, particulièrement pour ceux qui apprécient un rythme plus concentré et une progression bien définie. Un just milleu !
Dragon Age: The Veilguard plonge le joueur dans un univers riche en détails et magnifiquement conçu, où chaque lieu est unique et visuellement marquant, de la forêt d’Arlathan aux paysages du Fade. L’attention aux effets de lumière et aux textures permet une immersion saisissante, même si quelques éléments, comme certains modèles d’ennemis, manquent de raffinement. Dans l’ensemble, BioWare signe une véritable fresque visuelle qui donne vie à Thédas et en fait un régal pour les yeux.
Le passage à un système de combat plus orienté action apporte une intensité nouvelle aux affrontements, rendant les combats plus intuitifs et accessibles. Cette approche directe plaira aux joueurs appréciant les jeux d’action-RPG, même si la simplification de la gestion des compagnons pourra décevoir ceux qui recherchent un aspect stratégique. Ce choix rend l’expérience plus dynamique, mais au prix d’une perte de profondeur tactique.
La bande-son immersive et les effets sonores de qualité plongent dans l’ambiance unique de Thédas, tandis que les dialogues bien interprétés renforcent l’émotion de chaque interaction. Quelques transitions musicales abruptes sont signalées, mais elles n’entachent pas réellement l’expérience sonore, qui demeure impressionnante et immersive.
Avec 80 heures de contenu, The Veilguard propose une aventure dense mais aux zones plus restreintes. Si la structure segmentée permet de mieux concentrer l’histoire, elle limite un peu l’exploration libre, et certaines quêtes secondaires manquent d’originalité. Malgré cela, la variété des environnements et l’implication narrative assurent une expérience captivante jusqu’à la fin.
Entre fidélité et renouveau, "Dragon Age: The Veilguard" modernise la série sans la trahir. Les graphismes et la bande-son transportent dans un monde épique, et le système de combat apporte du dynamisme, même s’il perd en stratégie. Les fans comme les nouveaux joueurs trouveront ici une aventure riche, marquée par une belle écriture et des personnages inoubliables, confirmant la puissance de cet univers.