Nouvelle production "made in France" de Microids, "Goldorak : Le Festin des Loups" marque le retour du robot géant culte, avec sa série TV parue à la fin des années 70 et popularisée début des années 80. Un monument pour de nombreux nostalgiques… Mais qu'en est-il adapté en jeu vidéo fin 2023 ? Pépite ou pétard mouillé ?
Comme beaucoup, nous étions curieux de découvrir "Goldorak : Le Festin des Loups" qui s'annonçait fidèle à l'œuvre de Go Nagai. Une production réalisée en France par le studio Endroad (basé à Nantes). Savamment teasée par l'éditeur Microids, ce nouveau "beat'em all", en monde semi-ouvert nous avait interpellés, avec Actarus aux commandes de Goldorak pour un déluge d'action contre les perfides "Golgoth". Mais à peine avons-nous lancé le jeu que l'on a réalisé à quel point la technique n'est pas en phase avec une sortie sur PS5, fin 2023… En effet, le rendu n'est pas loin d'une production sur PlayStation 3. L'aliasing est marqué, les clippings également présents et les textures minimalistes. De pauvres effets jouent les cache-misère dans de vastes décors "vides" ou aux détails "cheap" qu'il vaut mieux ne pas regarder de trop près. Et, pour achever nos derniers espoirs, il faut savoir qu'au lancement, il reste encore quelques ralentissements qui viennent ternir la joie de contrôler le puissant Goldorak en jeu vidéo. Vivement l'arrivée du patch correctif ! Bref, la technique n'est clairement pas l'argument du grand Goldorak. Côté gameplay, la recette est facile d'accès et assez basique pour convenir à un large public, avec essentiellement des combats dans des environnements en monde semi-ouvert. La recette se renouvelle parfois avec des phases de tir aux commandes du vaisseau volant, mais le tout est "classique" pour la majorité des joueurs, avec notamment des vagues d'ennemis et des Boss. Là encore, le tout fait daté et les mécanismes de jeu sont répétitifs.
Goldorak GO !
Daté, répétitif... Oui, mais le jeu est clairement pensé pour les nostalgiques et plus encore pour leurs progénitures. De jeunes enfants ! Et ce, afin de vivre une communion intergénérationnelle autour du puissant robot. De fait, le tout conviendra surtout aux 7-8 ans qui seront forcément moins exigeants sur la technique et le côté répétitif que leurs aînés (formatés aux standards RayTracing / 60 FPS / Textures 4K). Et cela tombe bien, car le jeu est estampillé "PEGI 7" avec une violence édulcorée. L'approche est d'autant plus louable que le public visé n'est - selon nous - pas le quadragénaire "nostalgique". Lequel, devenu exigeant sur la technique, aurait peu d'intérêt face à un jeu basé sur un gameplay aussi pauvre et répétitif. Avec cette approche, le test de "Goldorak : Le Festin des Loups" est, tout à coup, beaucoup moins négatif. Si l'on pense le jeu pour un public de 40-45 ans, l'aspect nostalgique ne tient pas. Du moins, pas longtemps... Certes, il y a l'approche "fan service" avec les attaques mythiques et l'ambiance de la série TV. Et puis, le jeuest aussi en français, avec la musique ou encore la présence de lieux cultes, dont le "ranch du Bouleau Blanc". Pour autant, l'ensemble est beaucoup trop répétitif et manque cruellement de profondeur pour ce public (qui plus est "gamer" et habitué à des gameplays beaucoup plus riches et palpitants). À l'inverse, si comme nous, vous souhaitez faire découvrir le puissant robot et le vaillant Actarus à un jeune joueur (n'ayant pas forcément connu la série animée), l'expérience intergénérationnelle devient alors très sympathique ! Bref, il faut connaître ses défauts pour savoir, finalement, à qui s'adresse ce jeu vidéo catalyseur de nostalgie.
S'il est plaisant de retrouver Goldorak et son univers dans un jeu vidéo en 3D, la technique est clairement aux fraises pour un rendu digne de la PS3. Sans être rédhibitoire, cela jette un froid dans l'enthousiasme de notre vaisseau… À l'inverse, le fan service est de la partie et l'on aime les nombreux clins d'œil.
Le jeu est assez basique et répétitif avec son approche de "beat'em all" en monde semi-ouvert et ses phases de tirs aux commandes du célèbre vaisseau… Facile à prendre en main, le soft peine à se renouveler entre les Boss. Le tout part d'une bonne intention, mais s'avère daté à l'heure où nous sommes de plus en plus exigeants. De ce fait, nous le recommandons pour divertir les plus jeunes (7 – 8 ans) et pour son approche intergénérationnelle.
La bande-son est adaptée et parfaitement en phase avec une localisation VF et des musiques qui nous mettent dans l'ambiance. Un résultat sympathique mais qui ne fait pas de miracles.
Assez vite répétitif, "Goldorak : Le Festin des Loups" peine à nous captiver. Certes, il y a les personnages et les terribles "Golgoth", mais le tout est plombé par des mécanismes laborieux et une technique datée. Seuls les fans inconditionnels et les plus jeunes passeront outre ces défauts. Malgré tout, on sent que le studio français a voulu bien faire… Quel dommage !
"Goldorak : Le Festin des Loups" n'est pas LE jeu de l'année, mais il intéressera deux publics. Les nostalgiques qui rêvent de se glisser aux commandes du robot géant, c'est-à-dire les enfants des années 70-80, lesquels prendront plaisir à se retrouver avec leurs progénitures devant ce jeu - accessible et à la violence édulcorée - qui permet de découvrir ce monstre sacré de l'émission Récré A2. Et les plus jeunes ! Une expérience intergénérationnelle… Sans cette approche, le bilan est nettement négatif, tant la réalisation est datée et le gameplay répétitif. Dommage, nous avions beaucoup espéré lors de l'annonce de ce projet "Made in France".
