NIS remet le couvert pour un septième volet de sa saga Disgaea, avec un épisode toujours aussi épique et déjanté. "Vows of the Virtueless" reprend le style 3D initié par le précédent opus et affine la formule en incorporant quelques nouveautés. Alors suivez le guide pour tout savoir sur cette nouvelle aventure !
L’histoire de "Vows of the Virtueless" se concentre sur Pirilika, une riche héritière issue de l’Outremonde de Wahei, vouant un véritable culte aux traditions de l’Outremonde de Hinomoto. La jeune femme est passionnée par les guerriers traditionnels qui y vivent, les Bushis, par leur code d’honneur et leurs aptitudes martiales. Elle décide donc d’embarquer avec son équipage pour partir visiter ces lointaines contrées. Mais sur place elle se rend vite compte que l’Hinomoto de ses rêves n’existe plus. En effet, cet Outremonde s’est fait envahir et ses traditions sont tombées en désuétude. Pirilika ne baisse pas les bras pour autant, armée de sa gentillesse, de son courage et de son énorme fortune, elle va tout faire pour redonner à Hinomoto ses lettres de noblesses. Dans cette tâche, elle sera accompagnée par un ronin impitoyable rencontré sur place, Fuji, qui ne vit que pour se battre et dévaliser les riches. On retrouve cette recette éprouvée, qui fonctionne toujours à merveille, et mise tout sur un duo que tout oppose. Les échanges sont savoureux et très vite l’aventure prend des tournures inattendues. Pirilika et Fuji vont également partir en quête des 7 armes légendaires disséminées dans tout Hinomoto et vont croiser sur leur route une galerie de personnages exubérants dont NIS a le secret. Les péripéties de tout ce petit groupe sont captivantes, avec de nombreux rebondissements et beaucoup d’humour. Le jeu profite d’une ambiance excellente, grâce à un doublage énergique et des musiques entrainantes. Côté graphismes, le jeu poursuit sur la lancée du précédent opus avec des modèles 3D pour les personnages. Si on perd le charme des premiers épisodes et du rendu 2D très réussi, ce parti pris permet au titre de proposer des mouvements de caméra plus dynamiques lors des combats. Le rendu est aussi beaucoup plus fin. Finis les gros pixels quand les modèles sont agrandis à l'excès lors de certaines attaques spéciales. En revanche, on regrette la disparition des attaques combo avec les alliés. Le jeu les prend toujours en compte pour les dégâts, mais ne propose plus les animations associées. Adieu donc les pyramides humaines et les raclées monumentales.
De l’humour et de la baston !
Les habitués prendront vite leur marque et apprécieront le nouveau camp de base, plus pratique. Ainsi, il n’est plus nécessaire d’enchainer les allers-retours pour parler à une multitude de personnages. Beaucoup d’activités ont été centralisées, ou revues, pour faciliter la navigation et gagner du temps. On sent que les équipes de développement ont bien retravaillé l’ergonomie, même si certains points laissent encore à désirer. Si on apprécie vivement que le jeu soit entièrement traduit en français, il est regrettable que la traduction soit truffée d’erreurs. Certaines descriptions de capacités n’ont absolument rien à voir avec leurs effets en jeu. À cela s’ajoute un manque d’explication pour certains pouvoirs. On reste hélas bien trop souvent dans le flou. Côté gameplay, on retrouve, bien sûr, les éléments emblématiques de la série : le système de réincarnation, le monde des objets, les géopanels, la capacité d’éveil (appelé ici Luciférien), les guildes, l’assemblée infernale, etc. Pour les nouveautés, le jeu en propose plusieurs, dont la réincarnation des objets, qui permet par exemple de transformer une paire de chaussures en épée. Ainsi, l’épée créée bénéficiera d’un bonus en mobilité. Combiné au système d’innocents, qui a été légèrement revu pour l’occasion, il est possible de passer des heures à optimiser et réincarner ses équipements. Autre nouveauté, la Géantification vous permettra de donner une taille démesurée à un personnage durant un combat, une fois une jauge remplie. Vous pourrez alors placer l’heureux élu dans un des quatre coins de la carte pour qu’il puisse attaquer toute une zone, ou alors s’en prendre à un ennemi également géantifié. Le personnage perd toute ses capacités spéciales pour devenir une sorte d’arme stratégique, qui accorde en prime un bonus dépendant de sa classe. Notez que vous pouvez également attaquer ces géants avec vos autres personnages, à condition d’être suffisamment près du bord de carte qu’ils occupent. Un point noir dans tout ça : le manque de lisibilité quand on utilise les géants et qui nous empêche de voir précisément ce qu’on vise. Heureusement, le récapitulatif des dégâts permet de savoir si un de nos héros se trouve dans l’air d’effet.
Des nouveautés bien trouvées mais un manque de finition
Vous pourrez aussi faire du tourisme dans les différents lieux visités. Ceci vous permettra de récupérer des récompenses, de débloquer des quêtes et d’affronter des adversaires qui vous rejoindront une fois battus. Le titre met à votre disposition 45 classes dont 4 inédites. Vous pourrez recruter un Œil Démonique, une créature qui peut affecter de manière aléatoire l’état des ennemis, un Bandit, pour dénicher facilement les objets rares et les trésors, une Maiko, qui utilise ses charmes pour troubler la gent masculine, et enfin une Zombie Maiden, qui devient plus forte à mesure que ses compagnons meurent. Les combats automatiques sont toujours là, mais avec plusieurs changements. Tout d’abord, il vous faudra terminer un niveau à la main avant de pouvoir utiliser le mode automatique. De plus, ce dernier nécessite désormais une nouvelle ressource, le Poltergas. Pour couronner le tout, Disgaea 7 propose des batailles classées en ligne ! Pour la première fois dans la série Disgaea, vous pouvez affronter d'autres joueurs du monde entier et lutter pour la domination dans des combats asynchrones. Pour cela, vous devrez utiliser le système de Demonic Intelligence, afin d’automatiser les actions de vos personnages lors de ces affrontements.
Visuellement, "Vows of the Virtueless" suit les traces de son prédécesseur. Le titre dégage beaucoup de classe, même si on perd le charme des modèles 2D. L’avantage, c’est qu’au moins les attaques spéciales profitent pleinement de la 3D pour nous en mettre plein la vue !
Moins riche que le cinquième volet, le gameplay proposé par ce nouvel opus se concentre sur l’essentiel pour ne garder que le meilleur et ajouter quelques nouveautés. Le résultat fonctionne bien, même si les puristes de la première heure n’y trouveront peut-être pas leur compte. De notre côté, nous regrettons surtout les inexactitudes de la traduction française et les soucis de caméra de la Géantification.
La série a toujours brillé par sa bande-son et ce volet ne déroge pas à la règle. Ce nouveau Disgaea propose des musiques entrainantes et surtout un doublage percutant, que ce soit en japonais ou en anglais
La durée de vie du titre est colossale ! Comptez déjà une trentaine d’heures pour finir l’histoire principale, voire beaucoup plus si vous souhaitez faire du farm. Mais, bien sûr, c’est la partie “end game” qui vous retiendra des centaines d’heures devant votre écran.
Nippon Ichi nous sert ici un excellent volet qui affine la formule par petites touches. Les nouveautés proposées sont bienvenues, malgré quelques soucis d’ergonomie. Il est plaisant aussi de constater que certaines lourdeurs dans le gameplay ont été gommées, notamment grâce à un camp de base plus pratique. Ce nouveau Disgaea est globalement aussi charmant qu’efficace, avec son histoire captivante et les nombreuses possibilités offertes. Les fans de la série devraient être conquis, même si certains garderont sans doute une préférence pour le cinquième opus.