A la base, il s’agit d’une plaisanterie, d’une blague potache interne au studio pour parodier « Dead Island »… Mais voilà, ce projet interne est finalement commercialisé en 2014. Et en quelques années, « Goat Simulator » (Simulateur de Chèvre) s’est fait une place sur la scène vidéoludique et même une certaine "renommée" pour son côté hautement barré. Il faut dire qu’en matière de jeu déjanté, le titre de Coffee Stain North est à l’évidence...bien placé. Reste à savoir si cette seconde mouture, baptisée (ironiquement) « Goat Simulator 3 » est assez copieuse et efficace pour - encore - nous faire rire ? A des tarifs entre 29,99 € et 69,99 €, autant dire que nous avions hâte de nous confronter à la bête...
Paru le 17 novembre 2022 sur PC (Epic Games Stores), PS5 et Xbox Series, "Goat Simulator 3" marque le retour de "Pilgor", la chèvre qui a lancé la série en 2014, dans un contexte de delirium maximum… Toujours orienté « bac à sable », le soft nous immerge en 3D sous les traits de la charmante biquette et nous invite à encorner tout ce qui se présente sur notre route. L’intérêt de « Goat Simulator 3 » ? C’est qu’il n’y en a pas ! Juste le fait de faire n’importe quoi, en solo ou désormais, avec deux autres amis (aux traits également de chèvres), le tout dans un vaste monde ouvert. Si, lors des premières minutes, on est un peu surpris, voir décontenancé - car il est clairement question d'OVNI vidéoludique - très vite on s'approprie les commandes et les mécanismes de jeu, pour finalement s'amuser avec notre "ovidé" qui donne des coups de corne, bêle, saute à des hauteurs vertigineuses ou qui, encore, se glisse aux commandes de voitures pour foncer pied au plancher... A vous les joies de saccager les intérieurs des boutiques ou les rues de la ville qui foisonnent d'éléments destructibles en 3D. Loin de l'image de la chèvre de Monsieur Seguin, notre charmante biquette bénéficie de pouvoirs spectaculaires (dont nous vous laissons la surprise). Pour parfaire le tableau, vous allez même pouvoir la relooker afin de la personnaliser selon vos goûts ! Les références à la "pop culture" sont nombreux et contribuent au charme de cette ode à l'anarchie où vous n'aurez à respecter aucune règle... Il s'agit d'un jeu "sandbox" (bac à sable) où c'est vous qui définissez vos objectifs en toute liberté. A l'instar de GTA (Rockstar), notre animal peut effectuer des cascades, à bord de véhicules volés, et s'appuyer pour sauter, sur les tremplins naturels de l'environnement... On s'amuse aussi à attraper, au passage, divers objets et personnages, grâce à sa langue (dont la longueur n'a rien de conventionnelle...), ce qui permet d'effectuer des interactions complètement folles. Au-delà du plaisir de tout détruire, ce qui devient assez répétitif à la longue, des quêtes rappelleront des souvenirs aux joueurs ayant déjà le premier volet.
Vrai délire !
Dans les faits, passé le stade de la découverte des lieux inédits, "Goat Simulator 3" est finalement assez proche de son prédécesseur, si ce n'est que, cette fois, vous pouvez inviter deux amis à vous rejoindre pour un doux délire. Ce qui est déjà en soi un argument louable ! Argument auquel s'ajoutent sept mini-jeux inédits. A l'usage, il faut composer tout de même avec des bugs (sans doute assumés par les créateurs vu le côté "WTF" de la production), mais le tout reste formaté pour plaire à certains amateurs d'exutoires sans prise de tête... Quant au prix (29,99 € au lancement), c'est, de notre point de vue, assez coûteux en regard du concept et du côté vite répétitif de l'expérience. D'autant que les joueurs ayant déjà le premier opus risquent de comparer cette suite à un simple "remake", tant les deux jeux sont finalement proches (outre l'ajout du multijoueur). Malgré tout, si vous souhaitez offrir un cadeau original à l'approche des fêtes, pour le coup, "Goat Simulator 3" est une bonne pioche ! Seul soucis, tout le monde ne sera pas "réceptif" à son degré d'action parodique et déjantée. Comme l'annonce d'entrée la couverture du jeu !
Techniquement, l'univers en monde ouvert est plutôt agréable à l'œil. Il y a beaucoup d'éléments à l'écran et le tout est propice à faire de ce jeu un "bel exutoire". Les couleurs sont chaudes et les nouveaux environnements 3D adaptés à ce "lâché de chèvres"...Néanmoins, il reste quelques bugs. Visuellement, "Goat Simulator 3" est armé pour séduire ses fans, mais réussira t-il à convaincre au-delà ? Reste à voir...
Ce condensé d'action déjanté revient avec les bases (farfelues) de son prédécesseur, des pouvoirs surpuissants et des phases de conduite (improbables), agrémentées de diverses quêtes. En solo comme en multijoueurs, on prend plaisir à retrouver l'esprit "bac à sable", mais le tout est vite répétitif. Plus encore si vous disposez déjà du jeu de 2014.
La bande-son n'est pas spécialement transcendante. Les musiques sont assez "passe partout" et répétitives. Quant aux bruitages, ils se limitent souvent aux bellement de l'animal. Le tout est cohérent, mais nous aurions aimé un choix musical plus riche pour cette suite.
Comme le premier épisode, cette seconde mouture est sympathique pour tous les joueurs en quête de divertissements déjantés, mais on tourne vite en rond ! Même à moins de 30 €, l'addition est salée... Certes, on peut en profiter avec deux autres amis, et s'y ajoutent les mini-jeux. Néanmoins, le tout est finalement trop léger pour y passer des heures.
“Goat Simulator 3” recycle un concept qui a fait de cette blague un titre apprécié (depuis 2014) des fans de jeux vidéo déjantés. Il ne manque pas d'atouts, avec son gameplay 'bac à sable', son environnement 3D en "monde ouvert" et une prise en main simple, mais efficace. On s'étonne d'adhérer, mais on s'amuse rapidement, passé un léger temps d'adaptation ! En revanche, après la découverte, le tout est finalement assez répétitif. Bref, un titre original qui peut faire office de cadeau à l'approche de Noël, mais ce n'est pas LE jeu vidéo de l'année 2022. Commercialisé à 29.99 €, il pourra faire des heureux, mais à juger des maigres changements apportés à la version de 2014, cet OVNI vidéoludique ne pourra pas repousser les limites de son prédécesseur. Le tout manque de profondeur et peine à captiver une fois passées quelques heures à tout détruire frénétiquement ou à effectuer d'improbables cascades à bord de voitures volées... Un condensé d'action “totalement barré” et assumé.