1617460724.jpg 1617460716.jpg 1617460710.jpg 1617460705.jpg 1617460699.jpg 1617460692.jpg 1617460681.jpg 1617460676.jpg 1617460671.jpg
Site partenaire callofduty
"Le titre conviendra plutôt aux néophytes, ou aux joueurs occasionnels, en quête d’un challenge accessible (...) une fois les mécaniques assimilées on peut s’amuser sans prise de tête."
Geek4Life
Pacebase Startopia

Après 20 ans de cryostase, Startopia revient grâce aux équipes de Realmforge Studios. Préparez-vous à reprendre les commandes de stations spatiales accueillant toutes sortes d’extraterrestres aux besoins variés. Mais cette nouvelle expérience est-elle à la hauteur de la réputation de l’original ?

Sorti en 2001, le premier Startopia nous mettait dans la peau d’un administrateur ayant pour tâche de remettre en état des stations spatiales abandonnées. Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé. On commence chaque partie avec une station en forme de donut géant, qu’il faut aménager pour accueillir et satisfaire les touristes venus des quatre coins de la galaxie. Si les différentes espèces extraterrestres ont les mêmes besoins de base (dormir, manger, boire, etc.), elles ont aussi leurs préférences, notamment en termes de biome. Votre station est divisée en 3 ponts ayant chacun des fonctions dédiées. Le pont inférieur constitue le cœur de la station. C’est ici que les visiteurs arrivent et partent, mangent et dorment. C’est aussi sur ce pont que vous traitez vos déchets, soignez vos malades, stockez vos ressources, menez à bien vos recherches et installez vos postes de sécurité. Le pont des loisirs offre toutes sortes de divertissements à vos hôtes, des pistes de danse aux salles d’arcade, en passant par des bars à chats. Enfin, le pont biologique vous permet de varier les biomes pour plaire à tous les extraterrestres, tout en cultivant différentes plantes. Ainsi, vos visiteurs pourront parcourir votre petit coin de paradis et dépenser leur énergie, la monnaie du jeu, pour utiliser vos installations. L'énergie accumulée vous permettra de continuer à améliorer votre station tout en gagnant des points de prestige. Ces derniers vous serviront à acheter des objets et à faire des recherches pour débloquer de nouvelles structures. Vous pourrez également dépenser votre énergie pour ouvrir des cloisons et, ainsi, obtenir davantage d’espace à exploiter. Si certaines installations sont automatisées, d’autres ont besoin de personnels qualifiés pour fonctionner. Heureusement, vous pouvez embaucher n’importe lequel de vos visiteurs pour le transformer en employé. Le titre offre également une dimension tactique, puisque vous devez gérer les actions de vos drones de défense, notamment pour contrecarrer les incursions des pirates de l’espace. En ce qui concerne les modes de jeu, Spacebase Startopia en propose 3 : un didacticiel étalé sur plusieurs missions, une campagne et un mode bac à sable jouable en solo ou en multi.



Si les missions du didacticiel nous mettent dans le bain, elles omettent hélas de nombreux points. Beaucoup d’éléments restent obscurs et ce n’est qu’au travers de la campagne que certaines mécaniques s’éclaircissent enfin. Nous aurions souhaité une entrée en la matière plus claire, afin d’éviter de grands moments de frustration durant les premières heures. Surtout que des bugs nuisent parfois à la bonne compréhension du jeu. Il n'est pas rare de voir des bâtiments cesser de fonctionner quand les robots d’entretien ne font plus correctement leur travail. De plus, Spacebase Startopia n’offre quasiment pas de tableaux, ni de graphiques, pour suivre l’évolution de la station. C'est donc à vous de rester vigilant ! La campagne propose 10 scénarios aux objectifs variés, assez plaisants à suivre, mais souffrant de quelques errances. Il vous sera demandé, par exemple, de trouver des bombes posées par des terroristes avant qu’elles n’explosent. Sur le papier, cela peut sembler être une bonne idée pour mêler gestion et action mais, en pratique, l’exercice a vite fait de mettre nos nerfs en pelotes. On préférerait se concentrer pleinement à la gestion de notre station et à la compréhension des mécaniques de jeu plutôt que de faire la chasse aux explosifs toutes les 5 minutes. D’autant plus que la caméra s’avère capricieuse et qu’il n'y a aucun moyen de reconfigurer les touches du clavier. Globalement, l’ergonomie se révèle peu intuitive et nécessite un certain temps d’adaptation. Autre oubli qui se fait cruellement ressentir, il est impossible de ralentir ou d’accélérer le temps. Résultat, on se retrouve parfois pris de cours ou, au contraire, plongé dans une douce léthargie à attendre d’avoir accumulé assez d’énergie pour poursuivre.

Perdu dans l’espace

C’est peut-être pour combler les temps morts que les équipes de Realmforge Studios ont ajouté tout un tas de petites tâches. Par exemple, ramasser les tas d’ordures, écraser les nuisibles qui s’en échappent, ou encore vérifier vos stocks pour vous assurer qu’aucun objet de contrebande ne s’y trouve et ainsi éviter une amende. Cela s’avère hélas plus rébarbatif qu’autre chose, et ne permet pas de compenser les manques en termes de gameplay. Startopia aligne les bonnes idées mais reste trop souvent à la surface, sans vraiment exploiter tout son potentiel. Si le pont inférieur, ainsi que le pont des loisirs proposent un bon nombre d’installations, le pont biologique quant à lui n’offre pas grand-chose à se mettre sous la dent. Certes, il est possible de le terraformer à loisir avec 9 types de biome différents, modifier le dénivelé et ajouter des points d’eau. Mais à part cette terraformation et l’installation de lampes UV, pour aider la croissance des plantes, vous n’aurez rien d’autre à faire sur ce pont. Il aurait pourtant été intéressant d’ajouter des structures pour accélérer la récolte, fournir un coin de détente aux visiteurs, ou accueillir des animaux. Bref, si cette section dévoile vite ses limites, elle a au moins le mérite d’être visuellement réussie. Globalement, le jeu profite d’une bonne ambiance et d’une belle patte graphique. Les textures n’ont rien d’extraordinaire, mais collent bien au rendu cartoon et à l’atmosphère décalée du titre. Mais surtout, le titre profite d’animations nombreuses et soignées qui donnent vraiment vie à tout ce petit monde. Là-dessus, nous tirons notre chapeau aux équipes de Realmforge Studios. Pour en revenir au gameplay, il est temps d’aborder la partie combat, qui vous demande de gérer vos drones de défense. Rien de bien compliqué, puisqu’en quelques clics vous pouvez les envoyer dans une zone ou leur désigner une cible à éliminer en priorité. De plus, il est possible de construire des mechas, bien plus puissants que les petits drones, mais aussi bien plus volumineux. Il faut donc veiller à laisser suffisamment d’espace entre vos bâtiments pour qu’ils puissent circuler. Le jeu propose 3 mechas différents, chacun ayant ses spécificités. Tous les 3 ont beaucoup de classe et c’est un vrai régal de les voir se déplacer dans la station. Grâce à plusieurs recherches, vous pourrez également les améliorer pour leur accorder plus de mobilité, de puissance de feu, de portée ou de défense. Pourtant, après plusieurs heures de jeu, toutes ces options nous semblent bien superflues. En effet, la partie combat se révèle plutôt dispensable. Nous aurions préféré une approche plus tactique et des défenses autonomes. Reste la partie décoration, qui englobe une petite trentaine d’objets, allant de panneaux publicitaires, à des distributeurs de boissons, des bancs, des statues, ou encore des aquariums. Un contenu tout à fait honorable, mais qui ne rivalise pas avec celui de la série des “Planet”.



Le retour de VAL

Quant au mode bac à sable, il propose suffisamment d’options pour varier les plaisirs. Que ce soit en solo ou à plusieurs (jusqu’à 4 joueurs contrôlés par des humains ou des bots), vous pouvez jouer selon vos envies en personnalisant, entre autres, la taille de la carte, la difficulté, ou la durée de la partie. Mais aussi activer ou non 6 conditions de victoire : économique, énergétique, militaire, technologique, par prestige et par survie. C’est bien dans ce mode que l’on profite réellement du titre, en avançant, à notre rythme, pour donner naissance à la station spatiale de nos rêves ou, au contraire, affronter une rude concurrence pour la victoire. Dommage que les parties s’arrêtent si brutalement. Aucun message ne nous prévient de la victoire imminente d’un des joueurs, et une fois l’objectif atteint, pas le moindre graphique ne vient montrer l’évolution de la partie. De plus, il est impossible de continuer à jouer pour le plaisir une fois la victoire atteinte. Bonne nouvelle pour les anglophobes, les textes comme les dialogues sont entièrement localisés en français. On retrouve VAL, l’IA sarcastique du précèdent opus, qui n’a toujours pas sa langue dans sa poche. Mais avouons qu’elle a un peu perdu de sa verve au cours des années, ses remarques acerbes tombant souvent à plat. Dans l’ensemble, la bande-son fait du bon boulot en nous offrant des musiques entrainantes. On regrette juste que les bruitages ne parviennent pas à s’imposer. Au final, Spacebase Startopia est un sympathique jeu de gestion qui manque hélas d’envergure. Ce jeu touche à tout propose une bonne variété d’activités, mais ne brille vraiment nulle part, et oublie de s’adapter aux exigences actuelles. Les jeux de gestion ont fait un énorme pas en avant depuis 20 ans et quand on compare cet opus à d’autres titres, comme Oxygen Not included, Rimworld, ou Cliff Empire, on se rend bien compte du fossé qui le sépare de la concurrence. À réserver donc à celles et ceux qui cherchent un jeu de gestion léger et décalé, doté d’un challenge très accessible, mais où la forme prime sur le fond.

Jean-Marc Pichot
Graphismes : 14/20

Les modèles 3D ne vont pas vous couper le souffle mais leurs animations sont très réussies, apportant beaucoup de vie aux différentes races extraterrestres, et le rendu cartoon fonctionne très bien. Chacun des 3 ponts dispose de sa propre ambiance pour donner à l’ensemble un cachet unique.

Gameplay & prise en main : 12/20

Startopia propose un gameplay varié, alliant gestion, combat et micro management. Hélas, aucun de ces éléments ne s’avère réellement abouti. Le gameplay souffre de quelques lourdeurs et l’ergonomie ne favorise pas l’immersion. Pourtant, en termes de contenu, le jeu n’est pas avare, avec ses nombreuses structures et décorations, ainsi que ses 8 races d’extraterrestres à satisfaire.

Musique et bruitages : 13/20

Côté bande-son, le titre de Realmforge Studios nous offre des musiques entrainantes collant bien à l’ambiance bigarrée de nos stations. On notera, hélas, des bruitages trop en retrait qui peinent à nous immerger. Quant à VAL, elle s’avère bien bavarde, mais son humour caustique ne fera pas l’unanimité.

Durée de vie : 14/20

Le mode campagne vous retiendra devant votre écran une bonne quinzaine d’heures. Vous serez alors fin prêt à vous frotter au mode bac à sable. Ce dernier propose de nombreuses façons de s’amuser pour prolonger le plaisir. Dommage que l’on fasse si vite le tour du gameplay.

Note pour ce test : 13/20

Ce grand retour de Startopia a fait rêver les fans, mais il n’est pas dit que ce nouveau volet soit à la hauteur de leurs attentes. Le titre conviendra plutôt aux néophytes, ou aux joueurs occasionnels, en quête d’un challenge accessible. Le jeu est très peu punitif et une fois les mécaniques assimilées on peut s’amuser sans prise de tête. L’ambiance, colorée et festive, ne manque pas de charme, mais ne suffit pas à rattraper un gameplay qui montre trop vite ses limites. Si vous cherchez un jeu de gestion profond, aux mécaniques bien huilées, vous risquez fort de rester sur votre faim.

L'avis des lecteurs sur ce test :
Nous n'avons pas encore d'avis, partagez votre avis avec tous !
Pseudo :
Votre avis :
captcha* :
www.gamoniac.fr info utiles - Le Journal de la Next-Gen www.insert-coin.fr whim.fr www.adam-et-ender.com
© 2024 Copyright "Geek4Life.fr". Tous droits réservés.
Tous les contenus du site Geek4life.fr sont protégés par les lois françaises et internationales du droit d'auteur. - Toute reproduction même pariel est interdite sans autorisation écrite du site.
- L'ensemble des marques cités et crédits photo sont la propriété de leurs ayants-droits respectifs.