Alors que l’on croyait passé de mode le croisement entre jouets et jeux vidéo, Ubisoft dépoussière le concept et crée l'événement en dévoilant le très ambitieux projet "StarLink - Battle for Atlas". Mis en chantier dès 2013, par Ubisoft Toronto, ce jeu innovant (à base de figurines en plastique) invite à prendre part à une aventure spectaculaire dont le gameplay est directement impacté par des jouets modulaires. Tous les composants des vaisseaux (coques, ailes, armes) et les pilots sont compatibles entre eux, plaçant ainsi l'imagination et la créativité comme moteurs. Une expérience réussie à découvrir d'urgence et qui ravira tout particulièrement les jeunes garçons !
Disponible simultanément sur PlayStation4, Xbox One et Nintendo Switch, "StarLink - Battle for Atlas" est une nouvelle licence Ubisoft à connaitre à l'approche de Noël. À l'instar de "Sylanders", "Lego dimensions" ou encore "Disney Infinity", cette nouveauté conjugue astucieusement jouets en plastique et jeu vidéo. Pour en profiter, il faut débourser 70 € (le prix de plus d’un jeu vidéo aujourd’hui) afin d'acquérir le "kit de démarrage". Celui, testé pour Nintendo Switch, regroupe le vaisseau "Arwing", les pilotes "Mason Rana" et Fox McCloud (exclusivité), ainsi qu'un lance-flammes, le "barrage de givre" et le support pour apposer votre manette (JoyCon). Dès le lancement, la gamme est riche de bon nombre d'autres figurines, armes et vaisseaux, toutes pièces optionnelles et donc vendus séparément. En ajouter quelques-unes à notre test nous a permis d’apprécier la richesse des combinaisons possibles et l'importance des jouets sur le plan du gameplay. Citons, parmi ces autres figurines, le jeune pilote "Levi McCray" (8 €), l’extraterrestre pilote au look de tryceratops "Kharl Zeon" (8 €) et le pack d'armes, offrant pour 12 €, le "crusher" qui génère un champ de gravité et le "shedder Mk.2", une sorte de mitrailleuse "gatling". Ou cet autre pack qui, également pour 12 €, ajoute à l’ensemble le canon "Hailstrom" (redoutable avec ses slaves de projectiles givrants) et le "Meteor MK.2" (qui brûle vos adversaires). Pour couronner le tout, nous avons aussi essayé le "Starship Pack Neptune" (à 30 €) qui contient le vaisseau "Neptune", le personnage "Judge" et le canon "Leviator". Concernant la qualité des jouets, le résultat fait honneur à Ubisoft. Les figurines comme les vaisseaux bénéficient d'un design soigné et d'une finition d'excellente facture. Le plus fort : chaque élément physique dispose de spécificités, y compris sur le plan des dialogues ! Concrètement, pour prendre en main le jouet modulaire, il faut suivre quatre étapes : (1) Installer le support de manette (un par type de console : PS4, Xbox One ou Switch). (2) Choisir un pilote. (3) Placer le vaisseau et les ailes. (4) Attacher les armes aux vaisseaux. Et là, heureuse surprise : chaque nouvelle combinaison de jouets modulaires prend vie instantanément dans le jeu.
7 planètes à explorer
À l'instar de "No Man's Sky", cette création d'Ubisoft Toronto (également à l'origine de l'excellent "Tom Clancy's Splinter Cell Blacklist) se révèle rapidement focalisée sur les combats spatiaux dans le système Atlas. Sachant que ce dernier est composé de sept planètes dotées chacune d'un vaste monde ouvert et de son propre écosystème. Vous constaterez vite que chaque planète a sa personnalité et son histoire. Avec "Tundria", par exemple, vous évoluez sur une planète glacée à faible gravité et atmosphère raréfiée. Elle se distingue aussi par ses bassins de méthane malodorants et ses immenses crêtes gelées. Seuls les plus intrépides et les plus fous peuvent y survivre. La planète Vylus offre des paysages d'algues. Tandis qu'Ashar se démarque par la haute température de sa surface en raison des flux de magma et des pluies de cendres. Nous vous laissons découvrir les autres planètes et leurs secrets...
Un jeu/jouet fort alléchant pour les plus jeunes
Simple d'accès et intuitif, afin de convenir aux sept ans et plus, "StarLink - Battle for Atlas" propose de nombreuses missions avec, pour trame de fond, le fait de repousser une invasion d'envahisseurs. Si le pitch est prétexte à l'action, l'expérience est globalement une franche réussite. Car les jouets (physiques) se customisent à l'envi et impactent le gameplay en temps réel ! L'éditeur évoque, à ce propos, la notion de "combats créatifs". De ce fait, en fonction des situations, il vous faudra interchanger la configuration, afin de prendre l'avantage dans l'univers virtuel. Le pilotage est naturellement central et s'avère parfaitement calibré pour le public visé. Vous aurez à manœuvrer votre vaisseau (en influant sur la manette des gaz et faire feu avec les armes déployées sur votre engin). En plus de voler en altitude, il est plaisant de profiter de la topographie du sol pour se mettre à couvert et d’effectuer des esquives en cas de grabuge...
L'exploration des lieux en monde ouvert nous fait découvrir de très beaux paysages. Par ailleurs, le sentiment de "vie" est donné par les diverses créatures qui évoluent dans les décors. A ce stade, rappelons qu'il est parfaitement possible de finir le jeu uniquement avec le "Kit de démarrage », sans acheter les éléments (encore une fois optionnels) cités plus haut. Une fois la phase découverte passée (laquelle présente une certaine proximité avec "Sylanders", "Lego dimensions" et "Disney Infinity"), le jeu devient assez répétitif. Ubisoft en a eu conscience qui prend soin de contrebalancer ce défaut par l'amélioration de l'équipement ou le fait de débloquer progressivement de nouvelles capacités ou de forger des alliances avec les nouvelles factions.
5 ans et 300 idées plus tard...
Manifestement, « StarLink - Battle for Atlas » n’est pas sorti d’un chapeau. Ubisoft a mis cinq ans pour aboutir à cette nouvelle licence. Le temps de tester des centaines d’idées et des dizaines de prototypes. Et ce, pas seulement pour aboutir à un jeu jouable en solo. Outre le fait de s'articuler autour de jouets connectés modulables qui influent directement sur le gameplay, il est plaisant de pouvoir en profiter en multijoueur. Nous avons pu constater lors du test que « StarLink - Battle for Atlas » peut être entièrement joué en coopération (à deux en écran scindé). Une excellente nouvelle, à considérer le jeune âge du public visé et l'importance de s'amuser à plusieurs dans une seule et même pièce. Techniquement, les graphismes sont séduisants avec des couleurs pastel et des paysages variés d'une planète à l'autre.... De toute évidence, le soft sera plus beau sur PS4 et Xbox ONE plutôt que sur Nintendo Switch (surtout en mode TV). Sur Switch, le bilan reste très correct (surtout en mode nomade), même si nous avons noté une interface pas toujours lisible quand elle est chargée et, surtout, la présence de quelques clippings et un peu d’aliasing. Concernant la bande-son, le bilan est mi-figue, mi-raisin. Certains doublages sont plus réussis que d'autres. À ce propos, vous retrouverez la voix du Youtubeur "Norman" qui s'est prêté à l’exercice. Enfin, notez que les joueurs qui optent pour la version Switch pourront profiter (en bonus) du personnage Fox McCloud, le leader de l'équipe StarFox. De quoi le renard de Nintendo à vaincre son ennemi juré : le loup Wolf O'Donnell... Pour conclure, après avoir bien exploré Atlas, il faut retenir que le jeu d'Ubisoft s'adresse principalement – nous sommes à quelques jours de Noël - aux plus jeunes. A un cœur de cible de 7 ans et plus. Car, à l’exception de Boss coriaces (que les plus âgés apprécieront d’affronter !), le jeu s’avère plutôt facile.
« StarLink - Battle for Atlas » bénéficie d'une ambiance visuelle variée et séduisante, Même si la version Switch est un peu à la traîne (car moins puissante que la PS4 / Xbox One). Il faut donc composer avec quelques clippings et de l'aliasing. En revanche, la recette reste plaisante et l'on apprécie la qualité des jouets en plastique dont le design fait mouche ! Les cinématiques sont également séduisantes.
Le concept n'est pas nouveau, mais cette revisite d'Ubisoft Toronto nous a particulièrement séduits. Outre le fait d'être jouable avec le "Pack de Démarrage" sans imposer de dépenses additionnelles, l'expérience est accessible aux plus jeunes (dès 7 ans) et bénéficie d'un soin remarquable. Les figurines en plastique et les interactions proposées en temps réel vont certainement faire fureur à Noël 2018.
Si la bande-son est plutôt sympathique avec l'avantage d'être en français, soulignons que le résultat n'est pas irréprochable. Certains doublages sont plus réussis que d'autres. Noter la participation vocale du YouTuber "Norman" qui incarne le pilote "Levi".
Le concept est plaisant et le plaisir immédiat pour les plus jeunes (dès 7 ans). Pour les plus âgés, mixer jeu vidéo et jouets en plastique ne suffira sans doute pas à renouveler l’intérêt des aventures proposées une fois passées les premières heures.. Heureusement, les Boss sont plutôt coriaces. Ce qui permettra aux familles de se retrouver devant l'écran pour un partage "intergénérationnel". Noter aussi que la longévité dépend de l'achat de jouets additionnels qui viennent enrichir le gameplay. Enfin, précisons que le Tome 1 "Starlink - Perdus dans le Chunk" a rejoint la collection Bibliothèque Verte des éditions Hachette Jeunesse. La preuve qu'Ubisoft entend bien percer avec cette nouvelle franchise !
"StarLink - Battle for Atlas" n'est pas le jeu/jouet de plus. Confiée aux soins d'Ubisoft Toronto, cette nouvelle licence se révèle diablement séduisante avec ses jouets modulables aux looks soignés. L'action est accessible - dès 7 ans - et repose sur des mécanismes intuitifs. Malgré de grandes qualités, le jeu est assez répétitif et ne brille pas par l'originalité de son scénario. En revanche, à l'approche de Noël, "StarLink - Battle for Atlas" est un titre à avoir en tête. Surtout que les PEGI 7 ne sont pas légion... Une expérience atypique et calibrée pour faire mouche auprès des jeunes garçons.