Attendu de longue date par tous les fans de FPS old-school, le reboot de la série "Doom" est enfin disponible sur PC, PS4 et Xbox One ! Il marque le retour en force de la franchise culte d'id Software, agrémentée de graphismes haute définition, d'action ultra-dynamique... mais surtout d'une bonne dose d'hémoglobine. Bref, un exutoire redoutable à ne pas mettre entre toutes les mains ! Voyons ensemble ce qui nous attend…
Édité par Bethesda Softworks et réalisé par le mythique studio id Software- précurseur des jeux vidéo de tirs en vue subjective - "Doom" fait partie des titres les plus attendus de l'année 2016. Et pour cause ! Ce FPS "PEGI 18+" marque le retour du plus gore des jeux vidéo des années 90. Si le titre laisse présager une nouvelle production, en réalité il s'agit du quatrième opus de la franchise. Avec un côté provocateur parfaitement assumé et un gameplay nerveux à souhait, "Doom" (premier du nom) a laissé de bons souvenirs aux trentenaires d'aujourd'hui. Au-delà de la prouesse technique, à l'époque le soft offrait déjà, entre autres, la possibilité de découper les ennemis à coups de tronçonneuse. Un carnage ! Reste qu'en 2016 le premier épisode est aujourd’hui désuet avec ses tas de pixels surdimensionnés. Quant aux nouvelles générations, élevées aux “Call of Duty”, beaucoup ne connaissent pas le jeu d'id Software. Bref, il était grand temps de dépoussiérer le maître des FPS. Celui qui - à lui seul - à générer le courant des "DOOM-like" (les FPS). Testé à partir de la version PS4, ce reboot n'a plus grand chose à voir avec l'épisode originel. Graphismes somptueux bénéficiant des dernières avancées technologiques, textures HD, ombres et lumières dynamiques... le résultat est spectaculaire. En comparaison avec "Doom 3", ce nouvel opus est indéniablement plus détaillé et davantage brutal. Depuis l'écran titre, vous avez le choix entre jouer en multijoueur (en ligne uniquement), débuter la campagne solo ou opter pour l'éditeur de niveaux (qui permet même de personnaliser le jeu de base). En optant pour la campagne, vous avez comme toujours le choix entre plusieurs niveaux de difficulté (notez qu'il faut terminer le soft une première fois pour déverrouiller les plus ardus). Dès lors, on découvre - en vue subjective - l'univers martien peuplé de démons qui a fait les beaux jours du studio id Software. Équipé d'un pauvre pistolet dans une pièce exigüe, vous débutez l'aventure encerclé par des hordes de créatures en putréfaction. D’emblée, il vous faut viser juste pour vous sortir de ce mauvais pas... Quelques couloirs plus tard, vous ramassez – enfin - le fameux fusil à pompe et pouvez immédiatement le "tester" sur les hordes de créatures qui évoluent à des vitesses prodigieuses à proximité d'une sorte de portail spatiotemporel "organique". Alternant les coups de feu et les combats au corps à corps (via L3 sur la manette de la PS4), l'action est plus dynamique que jamais. Pour ne pas dire "bourrin". Le gameplay est clairement orienté "old-school", mais cela a du bon... Mais inutile de vous mettre à couvert pour régénérer votre santé ! Ici, il faut collecter les "medikits" à l'ancienne. A ce propos, nous retrouvons le système de progression "couloirs" spécifique aux FPS des années 90, dont la collecte des cartes de couleur qui permettent d'accéder aux nouvelles zones. Bon à savoir : dès le niveau 2, vous pouvez manipuler la fameuse tronçonneuse et découper du monstre. La mise en scène est toujours aussi violente, mais cet élément clé de la série était tout bonnement indispensable. Les armes sont vairées et au vu du faible nombre de munitions, il faut switcher de l'une à l'autre pour optimiser votre puissance de feu. Quant à la tronçonneuse, elle nécessite de collecter du carburant pour l’utiliser.
Courir et tirer jusqu'à ce que mort s'en suive !
Pour peu que vous ayez déjà joué aux précédents opus, vous savez déjà qu'avec "Doom" il n'y a pas de mauvaise surprise. Le jeu est volontairement basique dans sa construction. A des successions de couloirs (intérieurs / extérieurs) à explorer l'arme à la main et d'innombrables créatures maléfiques à zigouiller entre deux mares de sang... C'est bourrin, répétitif, mais diablement efficace ! Certes, les joueurs hermétiques aux ambiances futuristes ou en quête d'un background “réaliste” passeront leur chemin. Tout comme les plus jeunes car, pour le coup, la norme "PEGI 18+" est pleinement justifiée. En revanche, si vous recherchez un bon exutoire ou un FPS mature capable de vous glacer le sang dans un déluge d'action frénétique, "Doom" est assurément le FPS qu'il vous faut. Outre sa campagne solo magistralement mise en scène grâce au nouveau moteur 3D (spécifique à id Softwares), ce quatrième opus brille par la présence d'un mode multijoueur - basique, mais efficace – et d’un éditeur de cartes ("SnapMap") permettant, en prime, de personnaliser le jeu même sans expérience ni entrainement particulier. Le concept rappel "ArmA" (Operation Flashpoint) où l'on peut créer et jouer instantanément à ses missions, via un éditeur ultra-simple (mais puissant). Plus fort encore ! D'une simple pression sur une touche, on partage ses cartes avec les joueurs du monde entier. Il en ressort une expérience vidéoludique aboutie, à contre-courant des productions "casual". Ici, la prise en main est basique, mais nécessite de bons réflexes pour ne pas recharger sans cesse la dernière sauvegarde automatique en raison d'une difficulté retord. De notre point de vue, ayant vécu la sortie du premier épisode, ce "reboot" 2016 est une franche réussite. Le soft conserve l'esprit originel, tout en injectant des éléments modernes. Avec la présence de l'éditeur et du multijoueur, nul doute que nous n'avons pas fini de zigouiller du démon.
Que de changements ! A l'heure où Doom 3 est désormais obsolète sur le plan technique, id Software dépoussière la série avec brio. Nouveau moteur 3D, textures HD, ombres et lumières dynamiques, level design soigné... le rendu visuel est clairement l'un des points forts de jeu. Attendez-vous à en prendre plein les mirettes dans ce déluge d'action “PEGI 18+”. Précisons que lors de notre test sur PS4 nous avons relevé de légers “déchirements” d'écran (tearing). Rien de grave, car dans le feu de l'action cela passe inaperçu.
Exit les productions “casual” offrant la possibilité de se soigner en attendant quelques instants à couvert. Avec “Doom”, nous sommes aux antipodes. Nous retrouvons les mécanismes d’un jeu old-school exigeant. Simple à prendre en main, ce FPS se révèle relativement retord. Pour progresser face à des hordes de monstres, vous allez devoir jongler avec les armes et viser juste ! Certes, la progression est plutôt répétitive et linéaire mais, dans ce registre, le jeu d'id Software reste une pointure. Un reboot mémorable.
La bande-son bénéficie d'une modernisation bienvenue, même si certaines références au premier opus apparaissent de temps à autre. La qualité des bruitages est bonne, mais il arrive de pester contre le côté répétitif de certains grognements démoniaques. Les musiques et voix (VF) sont également en phase avec l'univers de la saga.
id Software ne s'est pas moqué de nous ! Avec plus d'une dizaine d'heures de jeu pour venir à bout de la campagne solo, un mode multijoueur accrocheur et la présence d'un éditeur de missions, il y a amplement de quoi s'occuper. Un retour en force magistral.
Incontournable dans les années 90, “Doom” était devenu obsolète, au profit de nouveaux FPS (dont Battlefield / Call of Duty), mais avec ce reboot, id Software dépoussière avec brio ce condensé d'action survolté. Brutal, basique et ultra-violent, ce quatrième “Doom” arbore de somptueux graphismes HD et s'avère parfaitement optimisé à la manette. De quoi ravir aussi bien les fans de la première heure que les amateurs d'exutoires vidéoludiques. Mieux vaut ne pas négliger la norme PEGI 18+, tant l'hémoglobine coule ici à flot...