Alors que les FPS hollywoodiens peinent à se renouveler, Electronic Arts et Respawn Entertainment tentent une approche inédite en offrant aux joueurs des exosquelettes ! Conçu par les co-créateurs de la série « Call of Duty » (ex Infinity Ward), cette nouvelle franchise nous immerge au cœur d'une guerre futuriste où s'affrontent soldats et méchas, autour de parties 100 % multijoueur. Doté d'un gameplay immédiatement jouissif, « Titanfall » ne laissera personne indifférent...
Exclusivement disponible sur PC et Xbox One, depuis le 13 mars 2014, « Titanfall » vient titiller les fans de FPS multijoueurs en proposant un alléchant condensé d'action couplé à une bonne dose d'originalité. Laquelle est bienvenue à l'heure où les innombrables déclinaisons de « Battlefield » et autres « Call of Duty » commencent à s'essouffler. Réalisé par les anciens d'Infinity Ward, « Titanfall » s'articule autour de combats futuristes où l'on incarne un pilote, tour à tour à pied ou aux commandes d'imposants exosquelettes : les Titans. Concernant le pitch, « Titanfall » nous plonge dans un monde futuriste où l'humanité est partie explorer les confins de l'univers. Et c'est justement dans cette zone reculée - appelée « Frontière » - que deux factions se livrent une guerre sans merci. Avec, d'un côté, l'Interstellar Manufacturing Corporation (IMC) qui constitue un puissant empire commercial visant à exploiter les routes commerciales et ressources de la Frontière. Et, de l'autre, la Milice, coalition de propriétaires terriens, bandits, mercenaires et pirates qui veut contrecarrer les plans de l'IMC. Après un bref tutoriel qui enseigne efficacement - en une quinzaine de points -, comment se déplacer, effectuer un double saut, courir sur les murs, utiliser ses armes (SmartGun, pistolet, fusil, grenades), générer un bouclier ou encore piloter des méchas (les fameux exosquelettes), chacun est prêt à rejoindre les autres joueurs sur le Net. Comme le mentionne la jaquette du jeu, « Titanfall » est uniquement jouable en ligne et exige, pour la version Xbox One, un abonnement Gold au Xbox Live. Heureusement, un flyer est inclus dans la boite qui permet de profiter – sans attendre - de deux jours gratuits ! Une fois l’accès validé, place aux affrontements épiques, à 6 contre 6, via les deux campagnes coopératives qu'offre le jeu. Plutôt intuitive et bien pensée, la prise en main ne pose aucune difficulté. À pied, comme aux commandes du Titan, le jeu répond au doigt et à l’œil. Evidemment, avec un soft 100 % multijoueur, il ne faut pas s’attendre au moindre cadeau de l'équipe adverse ! Prudence donc sur le champ de bataille, avec ou sans l'appui des alliés.
Un pur concentré d'originalité
Propulsé dans le feu de l'action, il vous revient de capturer divers avant-postes en utilisant (habilement) vos armes, le système de camouflage optique (limité dans le temps), mais surtout le précieux mécha. Ce dernier, largué du ciel (ce qui explique le titre du jeu), offre un appui tactique et une puissance de feu appréciable ! Contrairement aux classiques « Battlefield » et « Call of Duy », « Titanfall » se démarque des incessantes fusillades par l'ajout de joutes à bord des exosquelettes. Au-delà des combats au corps à corps, l’engin peut piétiner les soldats au sol et envoyer des roquettes dévastatrices. Bien vu aussi : il est possible de laisser l'IA gérer le « Titan » ou d'ordonner qu'il vous suive. Quant aux pilotes alliés sans Titan (mais équipés de jetpacks), ils peuvent grimper sur le vôtre pour vous aider et accroître votre puissance de feu. Ce qui dynamise grandement l'intérêt des combats et offre de belles possibilités stratégiques lors des assauts. Le sachant, les parties annoncées à 6 contre 6 peuvent rapidement évoluer jusqu'à 12 contre 12 (soldats + Mechas). Chacun y trouve donc son bonheur ! Avec, en prime, trois classes de soldats jouables : assassin, fusilier et spécialiste du combat rapproché. Ainsi que 5 modes de jeu : « Attrition » (où vous devez éliminer l'équipe adverse), « Dernier Titan » (combat violent où tous les joueurs sont à bord de leur exosquelette), « Domination de points clés » (bien connu des fans de FPS), « Capture de drapeau » (tout aussi classique et distrayant) et « Chasseur de Pilotes » (deathmatch nerveux et sympathique). En attendant l'arrivée de DLC, le soft se limite à une quinzaine de maps. Concernant la réalisation, le level design est, dans l'ensemble, efficace et propice aux embuscades. D’autant plus avec la possibilité de courir sur les murs et de monter sur les toits. Si le bilan est globalement positif, la version Xbox One - à la base de ce test -, s’est avérée malgré tout un peu décevante. En effet, le Source Engine (moteur de Half-Life², Potral ou Counter-Strike) offre un rendu visuel d'excellente facture mais à l'heure où DICE nous en met plein les mirettes avec « Battlefield 4 » et son moteur maison (« Frostbite »), le constat est sans appel : « Titanfall » est à la traine ! La mise en scène n'est pas particulièrement spectaculaire et mieux vaut éviter de regarder de trop près les textures. Il n’empêche : avec ses réels atouts, le jeu d'Electronic Arts figure, pour l’heure, parmi les meilleurs blockbusters de l'année 2014. Un titre épique et audacieux que devraient apprécier les fans de frags en ligne, dès lors qu’ils sont réceptifs à la science fiction et à l'univers des méchas.
Plutôt esthétique et correct techniquement, « Titanfall » n'est, en revanche, pas époustouflant sur le plan visuel. Le Source Engine (bien connu des fans de Half-Life², Portal ou Counter-Strike) retrouveront un rendu graphique efficace mais qui peine à rivaliser avec le moteur de DICE, le fameux « Frostbite ». Malgré ce bémol, de légers ralentissements sur Xbox One et quelques textures fades (quand on regarde les murs d'un peu trop près), le bilan d’ensemble reste positif. Respawn Entertainment nous livre un FPS épique et nerveux, au charme incontestable.
Clé de voûte de « Titanfall », le gameplay imaginé par les pères de « Call of Duty » fera le bonheur des amateurs de frag multijoueur ! Mélangeant habilement les codes des FPS classiques au mode des méchas (armures exosquelettes), Respawn Entertainment a concocté un condensé d'action jubilatoire. Néophytes et hardcore gamers y trouveront un exutoire redoutable où l'action s’enchaîne non-stop dans un chaos envoûtant. À pied aux côtés des fantassins ou à bord des fameux Titans, l'expérience est inoubliable.
Entièrement localisé en Français, « Titanfall » est accessible à tous via un bref tutoriel captivant qui enseigne les fondamentaux. Côté scénario, l'histoire n'est qu'un prétexte à l'action, mais le résultat est très correct. Quant aux bruitages sur le champ de bataille, ils contribuent à nous immerger dans cet univers impitoyable où s’étripent les deux factions.
Avec seulement deux petites campagnes coopératives en ligne et une quinzaine de maps, « Titanfall » se boucle en un temps record. Heureusement, vous pouvez compter sur 5 modes de jeux et l'envie de monter en niveau. Ce qui peut vous occuper potentiellement pendant plusieurs dizaines d'heures. Reste qu'au moment du lancement, « Titanfall » manque de contenu. Espérons une arrivée rapide des DLC.
FPS événement de ce début d'année, « Titanfall » impressionne par l'efficacité de son gameplay. Original, nerveux et simple d'accès, le jeu des pères de « Call of Duty » est parti pour s'imposer parmi les incontournables. Malgré l’utilisation du Source Engine (quelque peu dépassé), le soft reste efficace sur le plan technique. De quoi pleinement savourer les affrontements entre méchas et fantassins. Nous avons apprécié l’expérience et la qualité du level design. Nos regrets portent sur le contenu. Absence regrettable d’un mode hors ligne (en l'état, il est impératif pour jouer d'avoir un compte Xbox Live GOLD) et faible durée de vie des deux campagnes. Heureusement, « Titanfall » sera prochainement renforcé par l'arrivée de DLC. Si vous aimez les FPS et les univers futuristes, le nouveau jeu d'Electronic Arts devrait vous séduire ! En tout cas, il fait la démonstration qu’on peut encore être créatif avec un FPS.