Disponible sur PC, Playstation3 et Xbox 360, « Rambo: The Video Game » nous immerge dans un condensé d'action issu des trois premiers films de la saga. L'occasion, pour tous les fans de Sylvester Stallone, de revivre les péripéties de John Rambo, sous la forme d'un railshooter « old-school » qui ne lésine pas sur l'utilisation des mitrailleuses lourdes, fusils, arc à flèches explosives. Sans oublier l'indispensable couteau…
Attendu avec intérêt par tous les fans de la saga, « Rambo : The Video Game » est enfin disponible après plusieurs reports et des trailers hollywoodiens savamment distillés par le service de presse. Testé par nos soins, le soft nous a d’entrée fait l'effet d'une douche froide. Certes, nous nous attendions à une adaptation orientée « seconde zone », mais pour le coup, le studio Teyon a fait fort avec un concept bien connu des gamers : le « railshooter ». Les fameux jeux de tirs des années 90 que l'on trouvait dans les salles d'arcades, agrémentées d'armes fictives en guise de joystick, afin de faire feu sur l'écran, tout en évoluant via des déplacements pré-calculés. Si la recette était populaire à l'époque, cette mode est totalement passée. Autre mauvaise surprise : le fait de devoir jouer sur console uniquement à la manette. Une fois la galette insérée dans la PS3, le jeu commence par une cinématique à la qualité discutable qui nous immerge au moment des funérailles de… John Rambo. L'occasion de nous remémorer les moments forts de sa vie, à travers une succession de missions qui s'articulent autour des passages clés de la trilogie cinématique. Une fois la cut-scene terminée, le jeu démarre et nous plonge dans l'enfer de la guerre du Vietnam où notre héros doit s'exfiltrer d'un camp Vietcong en faisant parler la poudre. Malheureusement, malgré une modélisation de Sylvester Stallone en 3D – reconnaissable au premier coup d'oeil -, on déchante vite en réalisant que cette adaptation vidéoludique se limite au strict minimum en termes d'interaction ! En effet, le jeu alterne sans conviction QTE mou et phases de railshooter d'un autre âge. Comprenez : il vous suffit d’appuyer sur le bon bouton de la manette qui s'affiche à l'écran ou de prendre part à une scène d'action via une caméra qui se déplace automatiquement. Dans ces conditions, vous n'avez qu'à faire feu (bêtement) et à vous mettre à couvert le temps de changer de chargeur !
Immersion limitée…
Alors certes, entre deux rafales, vous pourrez jeter des grenades, faire exploser un baril d’essence à proximité d'un groupe d'ennemis ou éliminer sournoisement un adversaire en vous cachant derrière un rocher, une caisse ou un autre élément de décor. Ou encore vous soigner en utilisant la jauge de « Rage ». Laquelle permet de tuer un maximum d'ennemis pendant un court laps de temps. Il n’empêche : quel que soit votre degré d'adhésion à la licence, le jeu devient vite répétitif et même agaçant. C’est renforcé par une visée automatique qui empêche de tirer sur l'ennemi en arrière-plan et des temps de rechargement à rallonge... Outre son gameplay qui peine convaincre, le soft est plombé par la réalisation technique. Un comble pour l'adaptation d'une trilogie cinématographique mondialement connue ! Visuellement, le soft affiche des graphismes datés et frustre par un réel manque de liberté. Tout n'est pas hideux, mais en comparaison de la plupart des jeux concurrents sur PS3 et Xbox 360, les capacités techniques de nos consoles sont sous-exploitées. S'ajoutent à cela une bonne dose de clippings, des textures médiocres et même quelques baisses de frame-rate sur PS3 ! Cela fait beaucoup... Côté bande-son, en revanche, nous avons aimé retrouver la musique originale et les voix anglaises de Rambo et du Colonel Trautman. Malheureusement, le mixage est raté et il arrive à plusieurs reprises que les dialogues soient inaudibles ! En même temps, ce n'est pas pour le scénario que l'on achète « Rambo: The Video Game ». C’est donc un moindre mal. Lors des premières missions, où l'on vide chargeur sur chargeur, attendez-vous à assister au bombardement d'un camp militaire et à la destruction d’un commissariat de police à la mitrailleuse lourde, avant d’entamer une petite « balade » en forêt... Dans la nature, il vous faudra « maitriser » des policiers au couteau en jonglant avec le bon timing. La suite s'inscrit dans la continuité de la saga avec les scènes cultes, issues de « Rambo II : La mission » et « Rambo III ». Le joueur pourra ainsi dézinguer le fameux hélicoptère Hind lors de la mission en Afghanistan et semer le chaos avec l'arc à flèches explosives. De quoi mettre – enfin -, en appétit ! Pour autant, faut-il acheter « Rambo : The Video Game » ? Nous ne voyons que deux raisons qui pourraient vous y pousser : vous avez adoré la trilogie et avez toujours rêvé d'incarner John Rambo. Mais même dans ces cas là, mieux vaut ne pas être exigeant et hermétique aux railshooter.
Visuellement, le résultat est décevant ! Si les fans de Sylvester Stallone seront heureux de le retrouver modélisé en 3D et reconnaissable au premier coup d'oeil, la qualité visuelle a du mal à convaincre. Textures minimalistes, bugs, chutes de fram-rate, personnages clonés à gogo, animations redondantes, cinématiques d'un autre âge... « Rambo: The Video Game » n’est pas à la hauteur des sorties de 2014.
S'articulant autour d'un gameplay daté, alternant railshooter à la manette et QTE simpliste, « Rambo: The Video Game » est un anachronisme. Dirigiste, minimaliste et répétitif, le soft est plombé par d'innombrables problèmes de placements de caméra, une visée automatique horripilante et une difficulté mal dosée.
Pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons la musique et les voix anglaises de Rambo et du Colonel Trautman. Malheureusement, le mixage est t raté et il arrive même, à plusieurs reprises, que les dialogues soient inaudibles !
La campagne est jouable à un ou deux joueurs. Avec près de six heures d'action pour terminer le jeu, la longévité aurait pu être acceptable. Malheureusement, vu la piètre qualité audiovisuelle et un gameplay poussif, l'expérience peine à convaincre. Commercialisé pour une quarantaine d'euros, le rapport qualité/prix n'est clairement pas à la hauteur de la licence. Une réelle déception.
Succédant à « Rambo III » sur PC et Megadrive paru en 1989, « Rambo: The Video Game » nous immerge dans l'univers de John Rambo. Pour son grand retour, le célèbre béret vert nous convie à un cocktail d'action qui alterne railshooter et QTE. La recette aurait pu être intéressante pour les fans de Sylvester Stallone. Malheureusement, la réalisation technique est calamiteuse, le gameplay daté et minimaliste... Le tout plombé par un déluge de maladresses à tous les niveaux (graphismes, jouabilité, son, durée de vie). Malgré tout, nul doute que « Rambo: The Video Game » restera dans les annales, mais pas pour de bonnes raisons !