Présent dès le lancement de la Xbox ONE, Forza Motorsport 5 est l'un des principaux atouts du line-up de Microsoft. Concurrent direct de l'illustre «Gran Turismo» (Polyphony Digital), ce nouveau jeu de course automobile émerveille par une réalisation visuelle époustouflante en 1080p et 60 images/seconde. Mais le contenu de cette « démonstration technologique » est-il assez musclé pour satisfaire des fans de plus en plus exigeants ?
Premier jeu testé sur notre Xbox One, «Forza Motorsport 5» nous a immédiatement rassurés sur les capacités de la console de Microsoft. Si l'évolution entre l'ancienne génération et la nouvelle n'est pas aussi marquée que par le passé, le résultat n'en demeure pas moins époustouflant ! Et ce, dès l’introduction, où l'on se glisse au volant de la McLaren P1 (le bolide présent sur la couverture) pour s'élancer à des vitesses vertigineuses dans les rues de Prague. Dès lors, on s'émerveille en découvrant les différentes vues proposées (dont le tour du bolide à 360° et celles de l'habitacle), les textures haute définition ou les vrais visages des spectateurs présents sur le bord de la route. Tout un ensemble qui rend le jeu très immersif ! Cerises sur le gâteau : de magnifiques effets de lumière viennent parfaire le tableau en nous éblouissant (au sens propre comme au figuré) et des animations ultra-réalistes des mains de notre pilote virtuel. Une fois l'évolution visuelle digérée, le fait est que nous avons été, pour le moins, surpris par le contenu. Dans la pure tradition du genre, la clé de voute d’un « Forza » se situe au niveau du mode carrière. Or là, la déception est grande ! Au-delà du comportement de l'intelligence artificielle qui alterne agressivité et grand n'importe quoi, enchaîner les compétitions ne vous fait qu’accumuler des crédits et décrocher des médailles dans chaque catégorie. Si les néophytes s’en contenteront, les fans de la série risquent de grincer des dents en découvrant cette (r)évolution. Heureusement, l’on peut toujours paramétrer le réalisme de la conduite en désactivant ou non certains éléments de l'ATH, ainsi que la gestion des dégâts. Toujours concernant l'authenticité de l'expérience, la négociation des virages est une fois de plus au centre du gameplay. Plus votre véhicule est puissant, plus il sera corsé d’éviter d’aller dans le décor à la moindre imprudence. Surtout que les engins pilotés par l'IA n'hésiteront pas à vous rentrer dedans à la moindre occasion... Reste qu’une fois maître de votre véhicule, l'expérience est plaisante. Le but du jeu consiste alors à progresser afin de débloquer de nouveaux bolides (de plus en plus chers). Pour cela, il vous faudra passer de nombreuses heures devant la console à accumuler, lors de chaque course, les indispensables crédits virtuels.
La beauté ne fait pas tout...
Sympathique également : outre le fait d'acheter de nouvelles voitures, vous pourrez également les personnaliser. Modifier les pièces du moteur, changer la couleur, customiser les jantes, appliquer des stickers, etc. Du classique, mais cela tient la route ! En revanche, « carton rouge » pour l’invitation qui nous est faite de payer plusieurs dizaines d'euros (bien réels) pour accéder à certaines voitures (DLC). Vu le prix de la console (499 €) et celui de Forza Motorsport 5 (70 €), il y a fort à parier que ce modèle économique ne sera pas vu d'un très bon œil. D'autant plus que le contenu de cet épisode est loin d'être exemplaire. Au-delà du fait que vous ne pouvez conduire que par temps sec et de jour, le jeu n’aligne – en tout et pour tout – que 200 voitures (avec les DLC). Comparé aux 1200 véhicules de « Gran Turismo 6 ce n'est pas franchement probant pour l'image de Turn 10 et Microsoft. Même regret pour le nombre de circuits proposés : seulement 14 tracés. Heureusement, leur modélisation est extrêmement soignée et riche en détails. Malgré tout, nul doute que vous prendrez plaisir à vous élancer sur les différents circuits proposés. Jouable à deux en local et jusqu'à seize en ligne (pour rappel, comme avec la PS4, le Xbox LIVE est payant), « Forza Motorsport 5 » offre de belles perspectives aux inconditionnels de la série et amoureux de simulations automobiles vidéoludiques. Notamment grâce à la présence d'une grande variété de constructeurs : Audi, Aston Martin, Bmw, Ferrari, Ford, Lamborgini, Lotus, McLaren, Subaru... Toutefois, au-delà de l'évolution technologique – indéniable -, cet épisode, n'est clairement pas la meilleure simulation automobile du marché. Avec une IA un peu moins déjantée, quelques circuits en plus et l'intégration des DLC au jeu de base (sans surcoût), « Forza Motorsports 5 » aurait clairement mérité des points supplémentaires et été la pièce maîtresse du line-up de la Xbox ONE. En l'état, le jeu est agréable pour qui aime les courses automobiles, mais davantage à recommander aux joueurs peu exigeants et qui ne s'offusqueront pas de devoir payer (en option) plusieurs dizaines d'euros pour bénéficier pleinement de leur acquisition.
Très impressionnant avec son affichage en 1080p et ses 60 images/seconde, « Forza Motorsport 5 » tire pleinement parti des formidables capacités technologiques de la Xbox ONE. Si une once d'aliasing et de scintillement est visible sur les carrosseries, dans l'ensemble, cela ne vous empêchera pas d'être bluffé par le rendu visuel. Textures haute définition, modélisation 3D ultra-soignée, animations crédibles, visages réalistes des spectateurs, effets de lumière spectaculaires... Aucun doute : Tune 10 n'a pas perdu la main ! Une belle démonstration du potentiel de la console.
En comparaison des précédents épisodes qui étaient déjà excellents, « Forza Motorsport 5 » n'apporte rien de révolutionnaire. Certes, la base est toujours aussi bonne mais, dans l'ensemble, nous retrouvons les grandes lignes des opus parus sur Xbox 360. Concernant l'arrivée du fameux « Drivatars », outil qui analyse le comportement du joueur et de ses amis pour reproduire avec l'IA un comportement unique, le résultat n'a rien de folichon... Certes, l'intelligence artificielle est agressive, mais sa conduite n'est pas toujours crédible. Attendez- vous à quelques déceptions à ce niveau. Quant au mode Carrière, il n'est pas à la hauteur de la série, avec une motivation du joueur poussive et un contenu en deçà de celui de « Gran Turismo 6 » (Sony).
Les vrombissements des moteurs et crissements de pneus assurent une bonne immersion. Côté musiques, « Forza Motorsport 5 » accompagne nos courses de rythmes endiablés qui ne manqueront pas de vous envoûter en négociant – aux mieux – les virages. La voix VF du tutoriel est également de bonne facture et propice à vous inculquer les bases si vous débutez dans la série.
Avec près de 200 bolides, 14 circuits et la possibilité de jouer jusqu'à 16 via Internet, « Forza Motorsport 5 » devait nous captiver un bon moment... Malheureusement, en raison d'un mode Carrière poussif, d'une IA approximative et d'un contenu (rachitique en comparaison de celui de Gran Turismo 6), ce nouvel opus déçoit. Sans être mauvais, le jeu de Turn 10 aurait mérité davantage de circuits et la possibilité de conduire de nuit ou selon différentes conditions climatiques. Si l’on ajoute au tableau les contenus additionnels payants (via les DLC), les fans seront à coup sûr déçus.
Vitrine technologique de la Xbox ONE, « Forza Motorsport 5 » avait la lourde tâche de faire mieux que ses illustres prédécesseurs. Or, testé par notre rédaction, ce nouvel opus n'est clairement pas le chef d'œuvre annoncé. Au global, le résultat s’avère mi-figue mi-raisin. Avec, d’un côté, une réalisation visuelle époustouflante, des mécanismes de jeu ayant fait leur preuve et un multijoueur jusqu'à 16 mais, de l'autre, une IA guère crédible, un mode Carrière qui ne parvient pas à captiver, trop peu de circuits et seulement 200 voitures (là où Gran Turismo 6 en totalise 1200 !). S'ajoute à cela, la présence de nombreux DLC payants qui alourdissent l’addition et feront grincer quelques dents. Bref, sans être mauvais, ce « Forza Next Gen » fait une sortie de route. Ce qui est fort dommage au vu de la qualité de la saga !