Après un cinquième opus en demi-teinte fin 2010, Gran Turismo est de retour sur Playstation3, avec plus de 1200 voitures, une trentaine de tracés et une sensation de conduite encore plus aboutie. Un rendez-vous à ne pas manquer si vous aimez les « vraies » simulations...
Hier référence absolue des jeux de courses automobiles sur PlayStation, la série « Gran Turismo » est désormais concurrencée de toute part. Il n’est qu’à citer « Forza Motorsport 5 », son pendant sur consoles Microsoft, et ces challengers que sont « Need For Speed Shift » (EA) ou plus récemment GRID 2 (Codemasters). Malgré tout, après la baisse de régime du cinquième opus - et avant l’implantation généralisée de la PS4 - , Sony et Polyphony Digital entendaient revenir dans la couse et imposer leur simulateur. D’où ce sixième opus, « Gran Turismo 6 », sur Playstation 3. Conscients des défauts de son prédécesseur (paru en 2010), dont une intelligence artificielle aux fraises, les développeurs ont entièrement revu leur copie et ajouté d'innombrables améliorations (nouvelles voitures, nouveaux effets, vues inédites). Il en résulte un jeu pharaonique avec plus de 1200 voitures jouables, des dizaines de tracés de jour comme de nuit, dans des environnements ultra-détaillés (villes, circuits, montagnes...), le tout servi par un gameplay résolument exigeant. Testé par notre équipe, « Gran Turismo 6 » nous a immédiatement rassurés. Certes, il y a encore des défauts (nous y reviendrons), mais le bilan est nettement plus positif ! À commencer par le plaisir de retrouver une conduite réaliste. Quant aux fondamentaux, Polyphony Digital n'a pas chamboulé nos habitudes. Dans la pure tradition de la série, vous commencez le mode « Carrière » au volant d'une voiture - entrée de gamme - qui ne fait pas rêver... Tout l'intérêt est dès lors d'apprivoiser ce premier « bolide » pour apprendre les tracés et négocier aux mieux les virages afin de terminer premier. Pour empocher un maximum de crédits ! Lesquels permettent d’améliorer les performances de votre voiture et d’acheter d’autres véhicules. Comme toujours, les réglages sont réalistes et extrêmement précis. Idéal pour les passionnés de mécanique. En revanche, clé de voute de la saga, le mode « Carrière » peine à captiver. On regrette, en particulier, l'absence de concessionnaires de voitures d’occasion. Et puis, basé sur l’obtention d’étoiles, le « système » de permis est un peu poussif. L'intelligence artificielle est encore un peu décevante (bien que nettement meilleure que dans GT5). Malgré ces carences, « Gran Turismo 6 » est loin d'être un mauvais jeu et le mode « Carrière » demeure addictif avec, à terme, la possibilité de stocker dans son garage virtuel les plus belles voitures du marché : Aston Martin, BMW, Ferrari, Mercedes-Benz Porsche, etc. Mais venons-en au mode « Arcade »...
Des parties endiablées
Avec ce mode, « Gran Turismo 6 » permet – dès le début du jeu - de concourir au volant d'un des plus prestigieux bolides. Et pour le coup, il est très plaisant d'accéder à une voiture de luxe dépassant les 500 chevaux quand le mode Carrière nous cantonne à un « pot de yaourt ». Ici, vous pouvez participer à des courses uniques en ville (à Londres comme sur la Côte d'Azur...), sur circuit (Silverstone, Spa-Francorchamps, Willow Springs, Bathurst...) ou dans des conditions climatiques extrêmes (dont la poudreuse de Chamonix). Quant au multijoueur, là aussi, nous avons été enchantés du résultat. Cette seconde mouture PS3 autorise des parties endiablées jusqu'à 16 participants et permet de jouer à deux sur une même console en écran splitté. Avec cela, « Gran Turimso 6 » offre amplement de quoi s’occuper pendant d'innombrables heures. L'autre point fort de l’épisode se situe sur le plan de sa qualité visuelle. Polyphony Digital a certes pris son temps (trois ans), mais il nous a concocté une mouture qui exploite à merveille les capacités de la console. Il en résulte de parfaites modélisations 3D des 1200 véhicules, la présence de plusieurs caméras dont la vue habitacle (absente chez « GRID 2 »), ainsi que des tracés qui regorgent de détails. Bien qu'il ne soit pas possible de tourner à 360° autour du véhicule pendant la course, le mode « rediffusion » impressionne une fois encore, avec des montages dignes des retransmissions télévisées. Que l'on opte pour une boite automatique ou manuelle, le plaisir est immédiat. Notamment grâce une meilleure gestion du transfert de masse. La répartition des commandes est plutôt intuitive (mis à part le bouton « Select » pour changer de caméra), toutefois il est regrettable qu'il ne soit pas possible d'utiliser le frein à main pour négocier les virages les plus délicats. À l'inverse, on apprécie le kit nitro sur certains véhicules. À ce stade des présentations, vous l'avez compris, « Gran Turismo 6 » marque le retour en force de la série, mais souffre encore de légers accrocs qui l'empêchent de s'imposer comme la nouvelle référence des jeux de courses automobiles sur console. Nul doute que les dommages de collision uniquement visuels et les « micro- transactions » ne seront pas du goût de tous.
Trois ans après GT5, cette seconde mouture – exclusive PS3 – est parfaitement optimisée et se démarque avec l'arrivée d’une nouvelle vue, l'ajout de voitures (toutes finement modélisées en 3D) et de nouveaux effets visuels inédits. Sans révolutionner les bases de « Gran Turismo 5 », le rendu global est monté d'un cran. Sympathique également : les « rediffusions » offrent un niveau de détails spectaculaire. Aucun doute, « Gran Turismo 6 » séduira les fans de la série et amateurs de belles cylindrées...
Malgré l'absence du mode B-Spec et de concessionnaires de voitures d'occasion, « Gran Turismo 6 » reste fidèle à ses origines. Nous retrouvons ainsi un aspect simulation jubilatoire où l'on peut configurer son bolide pour maximiser ses performances sur le bitume. En revanche, bien qu'améliorée, l'intelligence artificielle n'est pas encore irréprochable et les premières heures de jeu ne sont pas passionnantes. Mieux vaut le savoir...
Que serait un Gran Turismo sans vrombissements de moteurs et des musiques survitaminées ? Ce sixième opus ne fait pas l'impasse sur ces fondamentaux, mais pêche par des bruitages pas toujours probants. Heureusement, dans le feu de l'action, cela semble vite secondaire, mais au vu la notoriété de la saga, on aurait aimé un peu plus de réalisme. Dommage
Pas de mauvaise surprise, les modes Carrière, Arcade et Multijoueur vous occuperont un paquet d'heures ! D’autant plus avec un choix supérieur à 1200 voitures, une trentaine de circuits et la possibilité d'effectuer ses propres réglages techniques. Certes, il manque le mode B-Spec et le marché de l'occasion mais, dans l'ensemble, Polyphony Digital n'a pas fait les choses à moitié.
Alors que l'on pouvait s'attendre à une sortie sur PS4 pour concurrencer l'impressionnant « Forza Motorsport 5 » (Microsoft), « Gran Turismo 6 » sort finalement sur Playstation3. L'occasion pour Polyphony Digital de corriger le tir après le flop du cinquième opus, mais également de tirer profit d'une parfaite optimisation des performances de la console. Il en résulte un Gran Turismo beau, technique et doté d'un sérieux contenu (à commencer par plus de 1200 bolides, tous finement modélisés en 3D). Le réalisme de la conduite est encore monté d'un cran et l'on s'émerveille des nouveaux effets visuels. Seuls bémols : l'intelligence artificielle n'est toujours pas irréprochable et l'on regrette l'absence du mode B-Spec, ainsi que du marché de l'occasion. Reste que, si vous aimez la série, ce sixième opus à toutes les chances de vous ravir.