Unanimement saluée par la presse et les fans de FPS, la série « Bioshock » figure depuis 2007 parmi les incontournables du jeu vidéo. Originale, prenante, nerveuse et dotée d'une réalisation artistique hors pair, la saga a su insuffler le renouveau du jeu de tir à la première personne. Pourtant, après deux opus dans les profondeurs de l'océan à arpenter couloirs sombres et corridors de « Rapture », 2K Games et Irrationel Games font volte-face. Exit l'ambiance claustrophobique ! Le troisième opus « Infinite » nous immerge dans une somptueuse ville flottante au milieu des nuages. Un chef-d'oeuvre de créativité.
Pressenti comme l'un des meilleurs jeux de l'année 2013, « Bioshock Infinite » amorce un virage à 180°, délaissant les couloirs sombres et inquiétants de « Rapture » - la fameuse cité sous-marine des deux premiers volets - au profit d'une vaste ville dans les nuages. Décors, personnages, mécanismes de jeu... Irrationel Games est pratiquement reparti de zéro pour ce troisième opus ! Immergé en 1912, vous évoluez sous les traits de Booker DeWitt, un vétéran de la cavalerie des États-Unis criblé de dettes et qui s’est reconverti en mercenaire pour effacer son ardoise. Sa mission : retrouver Elizabeth afin de la conduire à New York pour la livrer au créancier. La tâche n’est pas de tout repos, car la jeune femme est retenue prisonnière depuis l’enfance dans l'une des plus imposantes tours de Columbia - une ville surréaliste -, flottant au milieu des nuages grâce à des ballons et des réacteurs. Séquence d'introduction mémorable qui commence par un court voyage où l’on rejoint un phare éloigné de la côte (comme dans le premier opus) une fusée propulse Booker jusqu’à Columbia. Une fois sur place, notre héros est confronté à une population haineuse, endoctrinée par un gourou. Si les premières minutes de jeu se limitent à se balader dans les différents quartiers de la cité et à admirer paisiblement le panorama et l'architecture la ville, le calme est de courte durée... Très vite, notre héros est pris pour cible par les autorités et doit faire couler le sang. Côté pratique : un bras mécanique lui permet d'évoluer sur les rails aériens de l'Aérotrams et de circuler ainsi dans les différentes zones de la ville. Booker peut également s’en servir pour se battre au corps à corps et fracasser le crâne de ses adversaires. Autres armes à sa disposition : revolver, fusil à pompe, lance-roquettes, mitraillette, fusil de sniper et un redoutable lance-grenades ! Sympathique également : les « plasmides » (ces injections qui permettent d'obtenir de prodigieux pouvoirs dans les précédents « Bioshock » sont également de la partie). Rebaptisés ici « Toniques », ils permettent de brûler les adversaires, de les électrocuter ou encore d'affaiblir leur capacité mentale. Autre nouveauté marquante : ce troisième Bioshock introduit un « bouclier » particulièrement utile pour compléter la jauge de vie face à des adversaires très agressifs. Notez que l'intelligence artificielle offre un sacré challenge, avec des combats pouvant dépasser les dix ennemis par zone ! Avec un tel cocktail, le gameplay est plus dynamique que jamais.
Un tandem de choc
Une fois l'introduction passée (où l'on s'émerveille de la beauté des décors et de la créativité des développeurs), Booker fait rapidement connaissance de la jeune Élisabeth et, dès lors, « Bioshock Infinit » passe du jeu « solo » au « coopératif ». Élisabeth devient le « second rôle » de cette incroyable aventure et se révèle immédiatement l’allier précieux du héros. Notamment lors des phases de combat où la belle apporte trousses de soins et munitions quand elle n’interagit pas avec l'environnement grâce à ses pouvoirs qui lui permettent de faire apparaître des portails vers d'autres dimensions ! Concernant les phases d'exploration, notre tandem de choc peut, à tout moment, savoir quel chemin emprunter grâce à un système de flèche. Élisabeth (gérée par l'IA) évolue intelligemment dans les différents environnements, avec des réactions parfaitement rationnelles. La trame scénaristique ne manque pas de rebondissements, à commencer par le voyage en Zeppeli, mais nous vous laissons le plaisir de découvrir toutes les subtilités de ce réel chef-d'œuvre vidéoludique... Testé à partir de la version Playstation3, « Bioshock Infinite » a bluffé l’équipe sur le plan visuel. Certes, en regardant de près les différentes textures, le résultat peu sembler un peu fade à l'heure où certains jeux concurrents flirtent avec le photoréalisme. Mais, pour ce qui concerne l'ambiance et la réalisation artistique, Irrationel Games repousse toutes les limites. Chaque recoin de la ville bénéficie d'un niveau de détail incroyable avec effets de particules, lumières dynamiques, ombres portées... Le tout, servi par une créativité sans faille ! En intérieur comme en extérieur, les décors de ce nouveau Bioshock dépassent largement Rapture. Le bilan est donc très positif avec une durée de vie – très correcte – (près de 15 heures de jeu), un système de points d'expériences et d'amélioration. En revanche, le soft fait totalement l'impasse sur le multijoueur. Si vous avez aimé les précédents épisodes, ce troisième opus est un indispensable. Pour notre part nous le recommandons vivement.
Irrationel Games nous livre un chef-d'œuvre vidéoludique. Si d'un point de vue technique, le soft n'est pas irréprochable (notamment sur le plan des textures), la réalisation artistique, la mise en scène et une créativité « à la Dali » en font une nouvelle référence. Explorer les quartiers de Columbia est un pur plaisir et l'on ne cesse de s'émerveiller par tant d'originalité. Quant aux personnages, le design est tout aussi réussi. On pense notamment à Élisabeth qui contrebalance l'agressivité du héros. Un sans faute !
Les précédents Bioshock étaient déjà très bons, avec ce troisième opus Irrationel Games tutoie l'excellence. Les créateurs ont opté pour une refonte totale du gameplay originel afin qu' « Infinite » insuffle de nouveaux mécanismes de jeu. C'est notamment le cas avec l'arrivée du personnage d'Élisabeth qui épaule le héros en permanence au cours de cette incroyable aventure. Qu'il s'agisse des phases d'exploration, des gunfights ou encore des failles interdimensionnelles... Ce nouvel opus ne laissera personne insensible. Seule l'intelligence artificielle manque un peu de jugeote. Les ennemis, en surnombre, se limitent à vous foncer dessus. Un choix de conception, mais nous aurions aimé un peu plus de subtilité pour une telle production.
Parafaitement localisée en VF, la bande-son de « Bioshock Infinite » est portée par une excellente interprétation. Le jeu des comédiens brille par l'émotion insufflée par le personnage d'Élisabeth et la personnalité de Booker. Les répliques sont nombreuses, pêchues et toujours en phase avec le scénario. Quant aux bruitages et aux musiques, elles sont très convaincantes. Tout est fait pour s'immerger pleinement dans l'univers déjanté de ce nouveau Bioshock !
Avec près de quinze heures pour boucler l'aventure, « Bioshock Infinite » offre une durée de vie conséquente pour un FPS à l'heure où la plupart des « Call of Duty » (Activision) se termine en moins de 7 heures. L'expérience est telle que l'on aura certainement envie d'y revenir par la suite... En revanche, il importe de savoir que le soft fait totalement l'impasse sur le multijoueur. Reste à prendre en considération que des DLC devraient renforcer le jeu.
Déjà connu et reconnu pour l'extraordinaire créativité de la série, ce troisième « Bioshock » repousse toutes les limites ! Entièrement repensé, « Bioshock Infinite » nous immerge dans une ville dans les nuages, en compagnie de Booker DeWitt et de la jeune Élisabeth... Nerveux, intelligent, original et parfaitement mis en scène, le jeu de Irrationel Games tutoie l'excellence. Doté une narration habilement entrecoupée de séances d'action et de gunfights, le soft est sans conteste un indispensable pour tous les fans de la saga et les amateurs de bons FPS.