Retrouvez Jackie Estacado et ses terrifiants pouvoirs, pour une nouvelle aventure aussi brutale que sanglante ! Dans la continuité du premier épisode (paru en 2007), “The Darkness II” se démarque nettement des FPS concurrents. Le titre sera-t-il à votre goût ? Rien n'est moins sûr...
Cinq ans après « The Darkness » - vendu à plus d'un million d'exemplaires – 2K Games et Digital Extremes adaptent une sconde fois le comics en jeu vidéo (sur PC, Playstation3 et Xbox 360). À l'instar du premier opus, « The Darkness II » se présente sous la forme d'un FPS – ultragore – agrémenté d'un gameplay fortement marqué « arcade ». Testé par la rédaction à partir de la version Playstation3, le soft nous a relativement surpris par son changement de cap. Ne souhaitant pas se limiter à une déclinaison du premier épisode, Digital Extremes a choisi d’amorcer un virage à 180° ! Résultat : attendez-vous à bon nombre de changements (sur le fond, comme sur la forme). À commencer par une refonte graphique osée, à base essentiellement de cel-shading (à l'image du jeu vidéo « XIII »). Un choix, certes, louable, mais qui - en pratique - se révèle déroutant. Car tantôt on se délecte du rendu de l'effet sur les visages et les décors, puis l'instant d'après on grimace face à la qualité graphique décevante pour une production de 2012 sur consoles HD. La qualité artistique est donc mitigée. Côté technique, les développeurs ont plutôt bien travaillé, avec un frame-rate correct dans l'ensemble et des détails d’un niveau honorable pour les environnements. Malgré cela, à l'heure où les FPS tendent vers le photo-réalisme, « The Darkness II » prend le contre-pied. Même constat avec le gameplay, où l'on comprend dès l'introduction que Digital Extremes mise sur le côté exutoire de son poulain... De ce fait, attendez-vous à faire feu à tout va, tout en utilisant les fameux pouvoirs maléfiques du Darkness qui se caractérisent par l'apparition de deux bras démoniaques juxtaposés à ceux de Jackie. Quatre bras qui permettent à notre héros de faire feu avec deux armes de poings (dont le combo pistolet et Uzi), tout en frappant, projetant et étripant ses adversaires dans un déluge d'hémoglobine peu ragoutant... Certaines victimes sont broyées, d'autres carrément couplées en deux ! Le côté gore justifie pleinement la mention 18+ de la norme PEGI..
Entre ombres et lumières...
Concernant le background, deux ans se sont passés depuis les évènements du premier épisode. Jackie Estacado est désormais le nouveau parrain de la famille Franchetti et ne digère toujours pas le décès de Jenny. Et pour ne rien arranger, il est maintenant plongé en pleine guerre des gangs... Traqué, il doit faire face à des hordes d'ennemis en prenant soin d'évoluer dans la pénombre pour conserver ses pouvoirs. La progression est donc mouvementée et parsemée de sources de lumière (réverbères, spots, générateurs) que vous devrez détruire. Nettement moins subtil que son prédécesseur, The Darkness II bénéficie d'un gameplay relativement basique. Au-delà des fameux pouvoirs, l'aventure se résume à une succession de fusillades dans des niveaux que l'on visite – façon couloirs – dans une ambiance frénétique peu commune. Certes, la recette est plutôt efficace et a le mérite de proposer un positionnement original. Mais il n'est pas certain que les fans et plus généralement les amateurs de FPS adhèrent. A contrario, les amateurs de boucherie virtuelle seront comblés par la sauvagerie ambiante. À l'image des ablations de cœur pour régénérer votre santé. A noter : le soft intègre un système d'arbre de compétences afin de débloquer de nouvelles attaques et types d'achèvement spectaculaires. Tout aussi sympathique : vous pouvez rapidement invoquer une créature pour vous assister en combat ou pour effectuer certaines actions délicates. Quant à la durée de vie, le bilan est plutôt positif, compte tenu que la campagne solo se boucle entre sept et huit heures. Ensuite, vous pourrez prolonger l'expérience avec le mode « Vendettas ». Lequel permet de jouer en coopération jusqu'à quatre participants à une mini-campagne. Idéal pour la convivialité ! Au vu de ces éléments, 2K Games nous livre un FPS indéniablement original par son aspect graphique et son gameplay. Mais ces choix ne seront certainement pas du goût de tous. Un exutoire à recommander aux amateurs de « PainKiller » et autres « BulletStorm ». Dans tous les cas, que l'on aime ou déteste, « The Darkness II » ne laissera personne indifférent...
Avec son look de film noir et ses effets en cel-shading, « The Darkness II » dispose d'un rendu visuel franchement atypique. Au-delà de l'originalité (que nous avons fortement appréciée), il faut reconnaître que l'esthétique n'est pas toujours de mise... tout comme la qualité des textures. Fait certain : le rendu ne laissera personne indifférent.
Exit l'ambiance « prédateur » du premier opus, notre héros est désormais la proie ! Pour survivre, vous devez déployer toute votre agressivité en usant (et abusant) de vos armes et pouvoirs du Darkness. Bien qu'original le gameplay se révèle relativement basique. Si l'on apprécie les quatre mains et la gestion de la lumière, la progression flirte avec la frénésie. Un FPS exutoire.
Une bande-son efficace, malgré une localisation (VF) en demi-teinte. Attention à la mention PEGI « 18+ », le langage ordurier n'est pas adapté aux oreilles prudes ! Quant au jeu des comédiens, il est plutôt réussi. Tout comme le choix des musiques.
Avec près de huit heures de jeu en solo, la campagne s'inscrit dans la moyenne des FPS actuels. Notez que le soft intègre également le mode « Vendettas » : une seconde mini-campagne coopérative, jouable jusqu'à 4 participants. Le côté répétitif du gameplay risque de limiter la rejouabilité, mais dans l'ensemble vous en avez pour votre argent.
FPS évènement de ce début d'année, « The Darkness II» marque une nette rupture avec son prédécesseur. Exit les graphismes HD réalistes et son ambiance « prédateur »... Dorénavant, Jackie est la proie et son univers n'est qu'une succession de combats frénétiques. Résultat : les armes et pouvoirs du Darkness sont les derniers remparts qui le maintiennent en vie... À vous de prouver votre talent dans des affrontements dantesques aussi violents que sanglants. Un exutoire à l'efficacité redoutable, mais qui par ses choix artistiques et sa sauvagerie ne fera clairement pas l'unanimité. À vous de vous faire votre propre opinion...