Blockbuster de la fin d'année, « Need For Speed : The Run » marque un nouveau tournant pour la série culte d'Electronic Arts. Avec une gigantesque course clandestine - intense et mouvementée -, qui vous fera traverser tous les États-Unis d'ouest en est. Attachez votre ceinture, cette aventure se vit pied au plancher...
Immergé sous les traits de Jack Rourke, un jeune as du volant en cavale, vous devez sauver votre peau en participant à une course clandestine sur près de 4000 km, de San Francisco à New York ! Lancé à plus de 300 km/h dans les rues bondées du centre-ville, les voies rapides, les routes sinueuses de montagne ou dans les zones poussiéreuses de la Vallée de la Mort, “Need For Speed : The Run” vous fera voir du pays... Réalisé par EA Black Box, cet épisode tranche avec « Shift 2 » (et son approche « simulation »), au profit d'un gameplay de type « Arcade » fortement inspiré de l'épisode « Hot Pursuit » (2010). L’objectif étant de vous hisser tout en haut du classement des deux cents participants, « The Run » évoque quelque peu l'ossature de son illustre prédécesseur « Need For Speed : Most Wanted ». Concernant le background, sachez que dès l'introduction « Need For Speed : The Run » démarre sur les chapeaux de roue ! Avec une séquence musclée où il vous faut utiliser un système de QTE afin de libérer votre personnage de l'habitacle d'une voiture en passe d’être compressée par le broyeur d'une casse. A vous d’effectuer les bonnes manipulations pour vous extraire sain et sauf du véhicule. Puis, vous frayer un chemin à bord d'un nouveau bolide, tout en évitant les balles de vos poursuivants... Nous n'en dirons pas plus du scénario, mais retenez que l’opus mise sur le « grand spectacle ». Au-delà des cinématiques, les phases de course sont impressionnantes, avec de nombreux scripts et des accidents plus spectaculaires les uns que les autres (grâce à une gestion remarquable des collisions !). Reposant sur la technologie Frosbite 2 (le même moteur que « Battlefield 3 »), le jeu arbore des graphismes séduisants. Testé à partir de la version Playstation3, « Need For Speed : The Run » impressionne sur le plan de la modélisation faciale et de la précision apportée aux cinquante véhicules – tous sous licences – des plus célèbres constructeurs mondiaux : Aston Martin, Audi, BMW, Bugatti, Chevrolet, Dodge, Ford, Lamborghini, Lexus, Lotus, Mazda, Mercedes-Benz, McLaren, Mitsubishi, Nissan, Porshe ou encore Subaru. En revanche, les différences entre les bolides sont franchement légères. Pour le coup, les fans de réalisme risquent d'être déçus... Autres bémols : devoir composer avec d'interminables temps de chargement (qui nuisent gravement au rythme !), une bonne dose d'aliasing (du moins sur PS3), ainsi que certaines textures contestables. Au cours de notre test, nous avons relevé quelques ralentissements lors des « drifts ». Le résultat est donc en demi-teinte...
En route pour la Grosse pomme !
Venons-en à l'intelligence artificielle. Le challenge est de tous les instants, avec des affrontements épiques où il n’est pas rare de quitter la route pour finir dans le décor. Dans l'ensemble, l'IA se montre agressive. Grappiller quelques places exige une bonne anticipation du trafic ! Car vous n’êtes pas seul sur la route... En plus des participants, il faut sans cesse composer avec d'innombrables véhicules (voitures, camions...) mais aussi des patrouilles de polices prêtes à tout pour vous arrêter. Le challenge est donc corsé ! Heureusement, vous pouvez compter sur votre jauge de « nitro » et un système de « Flashback » - fort pratique -, pour revenir quelques instants avant un accident pour rejouer le passage délicat en corrigeant la trajectoire juste avant le crash. L'idée n'est pas nouvelle (GRID / Dirt / Shift 2 / Forza 4), mais a le mérite de permettre aux néophytes de se lancer – eux aussi - dans la course. En revanche, dès que vous faites mine de quitter la route, le jeu s'arrête brutalement. Reste à vous remettre sur le droit chemin. Ces « murs invisibles » nuisent gravement au sentiment de liberté. Et l’exploration des passages cachés – propre à la série - en prend un coup ! Dans le même esprit, les scripts sont très présents. Au point d’interdire de doubler plus d'adversaires que prévu dans l'étape. Alternant « courses contre la montre », « duels » et courses acharnées, le gameplay est agréable, mais après queleques heures l'expérience devient répétitve. Avec une durée de vie qui avoisine cinq heures, « Need For Speed : The Run » dispose d'une longévité correcte dans sa catégorie. Du moins en apparence... Car au vu des nombreux temps de chargements (évoqués précédemment), la durée de vie - réelle - peut être divisée en deux. Ce qui, au final, est un peu faiblard. Surtout pour un jeu de ce calibre ! Heureusement, EA Black Box a pris soin de proposer un multijoueur pour nous divertir au-delà d'un simple week-end. Jouable de deux à huit participants l'expérience est plutôt concluante. Dommage que l’on ne puisse pas bénéficier d'un mode-écran splitté pour jouer entre amis en local sur une seule console. Maigre consolation : le mode « Autolog » permet de comparer vos victoires avec vos amis en ligne. En conclusion, « Need For Speed : The Run » n'est pas le jeu de course de la décennie mais parvient à s'imposer parmi les bonne surprises de fin d'année grâce à son gameplay jouissif et sa mise en scène.
Développé avec le Frosbite 2 (le moteur de « Battlefield 3 »), « Need For Speed : The Run » bénéficie de graphismes soignés et d'environnements très détaillés. Malgré cela, nous avons constaté sur la version PS3 une bonne dose d'aliasing, quelques textures fades et de légers ralentissements. Sans être catastrophique, le résultat n'est clairement pas irréprochable.
Reprenant le meilleur des précédents épisodes, « Need For Speed : The Run » offre une jouabilité accessible à tous. La nervosité des courses et la possibilité de corriger ses erreurs, via un système de « Flashback », en font un très bon divertissement. À l'inverse, l'abondance de scripts et la sanction automatique - dès qu’on fait mine de quitter la route - rebuteront certains. Un gameplay efficace, mais quelques défauts à connaître avant l'achat.
Parfaitement localisé en français et doté d'une sélection de musiques dynamiques, la bande-son de « Need For Speed : The Run » nous immerge dès l'introduction dans une formidable traversée des États-Unis.
Avec une durée de vie avoisinant les cinq heures, la campagne solo de « Need For Speed : The Run » est relativement courte. Pour avoir une réelle idée de la durée de vie, il faut prendre en compte, qu’entre chaque étape, la version Playstation3 impose d'innombrables temps de chargement. Ce qui fait cher de la minute de jeu. Bonne nouvelle tout de même : le mode multijoueur limite la déception. Quant à la rejouabilité, les chances de recommencer la campagne sont limitées du fait que tout est scripté
Simple à prendre en main et doté d'un gameplay jouissif, « Need For Speed : The Run » nous embarque dès les premiers kilomètres ! Pensé et réalisé pour séduire les amateurs de courses « arcades », le jeu d'Electronic Arts regorge de scripts. Certes, la mise en scène nous en met plein la vue, mais au-delà de ces bonnes intentions l'expérience se révèle mitigée en raison d'une technique perfectible : ralentissements, aliasing, textures fades et temps de chargement horripilants. Un bon achat si vous avez aimé « Hot Pursuit ».