Issu de l'univers de Warhammer 40.000, "Necromunda" est un jeu de figurines créé par Games Workshop, en 1996, au concept concept plutôt efficace. C'est pourquoi son adaptation en jeu vidéo est une bonne initiative. Voyons ensemble ce qu'il donne sur PC, PS4 et Xbox ONE. Est-il à recommander aux fans de Games Workshop ?
Développé par Rogue Factor et édité par Focus Home Interactive, "Necromunda Underhive Wars" est disponible sur PC, PS4 et Xbox ONE depuis le 8 septembre 2020. Commercialisé à moins de 40 €, ce soft - au tour par tour - est l'adaptation du jeu de figurines de Games Workshop. Une déclinaison de Warhammer 40.000, sortie en 1996. On y retrouve l'univers sombre et crasseux de la planète rushe, dont les ressources naturelles ont été pillées et la pollution si envahissante qu'elle a contraint les humains à s'entasser dans de vastes cités. Des villes verticales semblables à des montagnes et organisées en fonction des classes sociales. Les pauvres en bas, dans la pollution et les fumées toxiques. Les plus fortunés dans les hauteurs en quête d'un air "plus respirable". De quoi attirer forcément l'appétit des gangs qui régissent, avec hyperviolence, le "bas monde", celui des décombres et des sous-sols. Dans ce contexte, vous débutez en bas de l'échelle sociale et devez évoluer. Heureusement, vous pouvez compter sur votre gang et votre équipement (marqué "cyber punk"). Avec à disposition un redoutable "canon plasma" ou encore le bon vieux pistolet "bolter" ! Pensé pour plaire autant aux fans du jeu de figurines qu'aux néophytes, "Necromunda Underhive Wars" prend quelques libertés avec les règles du jeu de Games Workshop, mais afin de mieux l'adapter en jeu vidéo. Après quelques heures dans la cité ruche la campagne nous immerge efficacement avec des cinématiques qui plantent le décor et cultive le côté glauque des souterrains. Ce mode scénarisé se révèle être un gros tutoriel où l'on gère au fil de la progression trois gangs en quête d'une relique technologique. Testé sur PC, "Necromunda Underhive Wars" n'est pas inesthétique. L'Unreal Engine est fluide et l'on apprécie de retrouver immédiatement l'ambiance anxiogène propre à l'univers de la licence. Le tout est plutôt bien réalisé, même si les textures et effets d'ombres et de lumières auraient pu être plus travaillés. Surtout pour une sortie fin 2020 ! A l'inverse, les modélisations 3D sont honorables et finement détaillées. Noter qu'à ce jour le jeu a encore beaucoup de bugs, notamment dans sa partie "Histoire". Aussi, espérons que la patch (qui arrive) va corriger la quasi totalité des derniers défauts. D'après les retours sur Internet, la version PS4 "crashe" également de temps à autre. Cela ne sera donc pas du luxe.
Tactique et tour par tour
Côté prise en main, l'interface n'est pas intuitive au premier abord. Le jeu demande un léger temps d'adaptation. Reste qu'une fois maître des commandes, le charme du jeu de figurines opère et l'on apprécie grandement cette version vidéoludique qui respecte tous les codes de "Necromunda". A savoir : en plus du scénario, avec ses missions plutôt captivante et dynamiques, vous pouvez aussi compter sur la création de votre propre gang. Chaque type de personnage a ses forces et faiblesses. Une fois le mode Histoire terminé, le mode Escarmouche assure des heures de jeu ! Les armes et spécificités sont aussi importantes que dans le jeu original de Games Workshop. L'aspect tactique est présent et prédomine. Cela se concrétise lors de la phase de déploiement ou de déplacement dans l'environnement 3D au tour par tour. Comme en 1996, après avoir fait "feu", il sera prudent de se mettre à couvert. Concernant l'intelligence artificielle, le résultat est, pour l'heure, assez décevant. Il y a des ratés quand un soldat ennemi se déplace à côté de notre avatar sans le voir. Sans que cela soit "représentatif" à l'échelle du jeu en solo, les patchs ne seront pas de trop ! Car malgré ses gros défauts techniques (au lancement), "Necromunda Underhive Wars" est un très bon jeu tactique au "tour par tour". Les fans lui pardonneront ses bugs, tant le plaisir reste présent ! Un vrai jeu de "niche".
Rogue Factor respecte l'univers de Games Workshop et nous immerge avec talent dans la désolation de Necromounda. Si les personnages sont détaillés et bien modélisés, l'environnement 3D manque d'effets visuels. En l'état, le résultat est fade et les textures manquent de précision pour une sortie fin 2020. Malgré ce constat, les fans de l'original apprécieront de retrouver cette déclinaison vidéoludiqu, plutôt fidèle.
Le gameplay est vraiment bon, mais avec une prise en main délicate, une intelligence artificielle aux fraises et des bugs en pagaille, "Necromunda Underhive Wars" perd en intensité. Le sachant, nous le recommandons vivement pour son mode multijoueur. De plus, avec l'arrivée d'un patch correctif, ajoutez facilement deux points supplémentaires.
Nous avons apprécié de retrouver l'esprit du jeu de figurines entièrement localisé en français. La bande-son "heavy metal" est de circonstance et les bruitages nous immergent effacement dans cet univers dévasté. Les cinématiques sont aussi importantes pour planter le décor, mais quelques bugs de synchronisation viennent parasiter le plaisir.
Avec une campagne solo copieuse où l'on suit trois gangs et un mode multijoueur efficace, Necromunda Underhive Wars n'est pas un mauvais jeu ! Il plaira à coup sûr aux fans de figurines et de productions au tour par tour. Reste qu'en l'état, les bugs limitent l'intérêt et c'est surtout en multijoueur que le plaisir domine.
"Necromunda Underhive Wars" était bien parti pour être un excellent jeu adapté du jeu de figurines de Games Workshop. Mais étant donné les problèmes techniques (manque d'ergonomie, intelligence artificielle perfectible et bugs à profusion au lancement), le jeu a du plomb dans l'aille. Souhaitons l'arrivée de patch correctifs, car il dispose d'un sacré potentiel. Dans tous les cas, si vous aimez l'univers de Necromounda, vous devriez vous laisser séduire (malgré les critiques négatives) car en la matière Rogue Factor a respecté la partition.. Ce qui est déjà un bon début.
